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Dédicace

Los locos de Valencia. Comedia famosa de Lope de Vega Capio. Dirigida al Maestro Simón Xabelo in Trezena parte de las comedias de Lope de Vega Carpio

Vega Carpio, Lope Félix de

Éditeur scientifique : Tropé, Hélène

Description

Auteur du paratexteVega Carpio, Lope Félix de

Auteur de la pièceVega Carpio, Lope Félix de

Titre de la pièceLos locos de Valencia. Comedia famosa de Lope de Vega Capio. Dirigida al Maestro Simón Xabelo in Trezena parte de las comedias de Lope de Vega Carpio

Titre du paratexteAl Maestro Simón Xabelo

Genre du texteDédicace

Genre de la pièceRecueil de comedias

Date1620

LangueEspagnol

ÉditionMadrid : Viuda de Alonso Martín, a costa de Alonso Pérez, 1620, in-4°. (Lien vers l’édition numérisée bientôt disponible)

Éditeur scientifiqueTropé, Hélène

Nombre de pages3

Adresse sourcehttp://books.google.es/books?id=-RZRBmj2QQ0C

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Vega-LosLocosValencia-Dedicace.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Vega-LosLocosValencia-Dedicace.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Vega-LosLocosValencia-Dedicace.odt

Mise à jour2012-12-04

Mots-clés

Mots-clés français

GenreComédies antiques ; comédies grecques ; comédies latines ; comédies de Térence et d’Aristophane

Relations professionnellesRelations de l’auteur dramatique avec ses ennemis littéraires ; calomnie ; envie

AutreSimon Chauvel

Mots-clés italiens

GenereCommedie antiche ; commedie greche ; commedie latine ; commedie di Terenzio e d’Aristofane

Rapporti professionaliRelazioni del poeta drammatico con i nemici letterari ; calunnia ; invidia

AltriSimon Chauvel

Mots-clés espagnols

GéneroComedias antiguas ; comedias griegas ; comedias latinas ; comedias de Terencio y Aristófanes

Relaciones profesionalesRelaciones del poeta con sus enemigos literarios ; Calumnia ; Envidia

OtrasSimon Chauvel

Présentation

Présentation en français

Ce texte dédié par Lope de Vega à l’un de ses plus ardents défenseurs, le Français Simon Chauvel, est à replacer dans le contexte de la vive querelle ou guerre littéraire qui, dans les années 1618-1620, opposa le poète à ses détracteurs, et d’abord aux partisans « cultéranistes » de Góngora contre lesquels le Phénix était en guerre.

Il convient aussi de l’interpréter à la lumière de la polémique que suscita un opuscule infamant écrit pour critiquer le grand dramaturge castillan, La Spongia, et contre lequel s’élevèrent amis et partisans de ce dernier, dont Simon Chauvel, précisément. En effet, en 1617, se mit à circuler à Madrid un ouvrage en latin, aujourd’hui disparu, intitulé Spongia. Celui-ci calomniait Lope, jetait le discrédit sur son œuvre et, comme son nom l’indique, était destiné à « éponger » et même à effacer tous ses écrits. Son auteur était Pedro Torres Rámila, professeur de grammaire latine à l’Université Complutense et ferme partisan des doctrines néo-aristotéliciennes. Le libelle était paru prétendument à Paris selon les indications typographiques. Toutefois, il est permis d’en douter puisque légalement, aucun livre écrit en Espagne ne pouvait être publié à l’étranger. Cet ouvrage insultant à l’égard du Phénix était la rançon de la gloire : Lope de Vega, talentueux dramaturge qui avait osé bousculer dans son Arte nuevo de hacer comedias (Madrid, 1609) les règles dramatiques établies par Aristote, remportait un vif succès, mais il avait aussi suscité la jalousie et l’opposition farouche de ceux qui entendaient préserver les règles classiques. La réplique des amis et des défenseurs de Lope ne se fit pas attendre : dans la Expostulatio Spongiae (1618), parue non pas à Troyes, en France mais en réalité à Madrid ― de même que la Spongia avait été publiée entre Alcalá et Madrid (1617) ― les poètes les plus proches du grand dramaturge rebattirent l’une après l’autre toutes les accusations de l’infamant opuscule.

Or, Lope rédigea probablement les textes des dédicaces de la Treizième Partie (1620), qui inclut Les Fous de Valence (Los Locos de Valencia), entre 1618 et 1620, à l’époque où il était en pleine guerre littéraire contre ses détracteurs aristotéliciens qui critiquaient la Comedia au motif qu’elle n’observait pas les préceptes classiques.

Le choix des personnalités littéraires auxquelles Lope dédia chacune des douze pièces composant chaque Partie à partir de la Treizième (1620) paraît avoir été guidé par son désir de les remercier pour leur récente participation à la défense de son œuvre et de sa personne à travers la Expostulatio spongiae (1618) : parmi eux, Simon Chauvel, à qui le dramaturge adresse sa dédicace de la comedia Les fous de Valence, ainsi que Francisco López de Aguilar, qui pourrait bien être l’auteur des vers cités dans ce texte.

Simon Chauvel, nommé dans la dédicace Simón Xabelo (et dans d’autres documents Chauvelo, Javel, Xabel) était un noble, magistrat à Blois (Loir-et-Cher) dont il était probablement originaire. Il avait vingt-six ans quand Lope rédigea la dédicace. Il était fort savant en latin et en grec. Chauvel séjourna à Madrid de 1618 à 1621. En 1620, il participa à la Justa poética célébrée dans cette ville à l’occasion de la béatification de saint Isidore. Il est probable qu’il rentra en France l’année suivante.

Le thème de la dédicace est l’envie que le succès remporté par les œuvres de Lope suscite chez ses détracteurs dont l’ignorance, selon le poète, n’a d’égale que l’arrogance. Le Phénix dénonce la bassesse des moyens avec lesquels ils escomptent atteindre les sommets de la gloire ―le plagiat et la calomnie ― et, s’appuyant sur la théorie aristotélicienne du tiers exclu, il affirme que ses détracteurs ne peuvent à la fois copier et critiquer ses écrits. Si, comme l’affirme le philosophe, de deux affirmations qui se contredisent, l’une est nécessairement vraie, c’est bien qu’en réalité ses détracteurs le plagient pour la seule et unique raison qu’en réalité ils l’admirent.

Présentation en espagnol

Este texto, dedicado por Lope de Vega a uno de sus más fieles defensores, el francés Simon Chauvel, ha de situarse en el contexto de la querella o guerra literaria que opuso, en los años 1618-1620, Lope a sus detractores y primero a los culteranos, admiradores de Góngora, contra los que Lope estaba en guerra. ; También conviene recordar la polémica que suscitó un infamante opúsculo escrito para criticar a Lope, la Spongia, contra el que reaccionaron los amigos de Lope; entre ellos, Simon Chauvel, precisamente. En efecto, en 1617 circulaba en Madrid un libro en latín, hoy desaparecido, titulado Spongia, que calumniaba a Lope, desacreditaba su obra y, como lo indicaba su nombre, era destinado a « absorber », cuando no a borrar, todos sus escritos. Su autor era Pedro Torres Rámila, profesor de gramática en la Universidad Complutense y firme partidario de las doctrinas neo-aristotélicas. El libelo se había publicado supuestamente en París, hecho más que improbable ya que por aquel entonces no se podían imprimir en el extranjero libros que habían sido escritos en España. Dicho libro, insultante respecto del Fénix, era la contrapartida de la gloria de este: Lope de Vega, talentoso dramaturgo que se había atrevido a cambiar en su Arte nuevo de hacer comedias (Madrid, 1609) las reglas establecidas por Aristóteles, tenía mucho éxito pero, por ello mismo, también había suscitado la envidia y la oposición de los que querían que se respetasen las reglas clásicas. La réplica de los amigos y defensores de Lope no se hizo esperar: en la Expostulatio Spongiae, que no fue publicado en Troyes, en Francia, según reza el pie de imprenta sino en Madrid ― igual que la Spongia se había publicado entre Alcalá y Madrid ― los amigos del gran dramaturgo castellano rebatieron todas las acusaciones del infamante opúsculo. ; Ahora bien, el dramaturgo redactó probablemente los textos de las dedicatorias de la Trezena Parte (1620), que incluye Los Locos de Valencia, entre 1618 y 1620, en la época en que estaba en plena guerra literaria contra sus detractores aristotélicos que criticaban la Comedia arguyendo que no respetaba los preceptos clásicos. ; La motivación del poeta para elegir a las doce personas honradas en las dedicatorias de la Trezena parte parece haber sido el deseo de agradecerles su reciente participación en la defensa de su vida a través de la redacción de la Expostulatio spongiae (1618) : entre ellos, Simon Chauvel, a quien el dramaturgo dirige la dedicatoria de Los locos de Valencia, y Francisco López de Aguilar, que bien podría ser el autor de los versos citados en esta misma dedicatoria. ; Simon Chauvel (cuyo apellido se transforma en la dedicatoria de Los locos de Valencia en Xabelo y en otros documentos en Chauvelo, Javel, Xabel) era noble y probablemente oriundo de Blois, capital de Loir-et-Cher. Tenía veintiséis años cuando Lope redactó la dedicatoria. Era muy docto en griego y latín. Chauvel estuvo en Madrid de 1618 a 1621. En 1620, concurrió a la justa poética que se celebró en esta ciudad con motivo de la beatificación de San Isidro. Es probable que volviese a Francia al año siguiente. ; El tema de la dedicatoria es la envidia que el éxito de las obras de Lope suscita entre sus detractores cuya ignorancia solo puede compararse con la arrogancia. El poeta denuncia la ignorancia de estos, así como la vileza de los medios con los que ambicionan alcanzar la cumbre de la gloria ― el plagio y la calumnia ― y, apoyándose en el principio del tercero excluido formalizado por Aristóteles, afirma que sus detractores no pueden a la vez copiar y criticar sus escritos: si, como lo afirma el filósofo, de dos afirmaciones que se contradicen, una es necesariamente verdadera, significa que en realidad sus detractores lo plagian porque en realidad lo admiran.

Texte

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Al Maestro Simón Xabelo1

{25} Pregunta Aristóteles, doctísimo maestro, la causa por qué los hombres desean más parecer buenos que serlo y no lo parecer, y responde él mismo que porque solus homo honoris est particeps2, lo que también dijo en los Tópicos ; de que nace que cualquiera lo apetece3 ; pero la naturaleza huye el trabajo : Virtutes autem non nisi labore consequimur4. Y a este propósito trae Marco Antonio Zimara las palabras del mismo filósofo en el primero de los Elenchos5 : que la naturaleza de los sofistas es desear más parecer sabios, que serlo y no lo parecer. Notablemente cuadra con algunos arrogantes desta edad este problema, que con ingenios bárbaros, cortos estudios o ningunos, quieren adquirir la opinión que no merecen ; y pareciéndoles que los otros la consiguen, escurecen sus vigilias con sus desprecios. ¡ Terrible razón de {26} estado de la envidia6 pensar que matando la opinión de los otros con improperios, suceden ellos en el mayorazgo de la fama, que no se adquiere con violencia, detracción y envidia, sino con méritos, obras y trabajos, a quien llamó Stobeo padres de la buena fama ! Fue opinión de San Gregorio, que no era perfecto en sus obras a quien contradecía la malicia de su lengua : Nec in sermone laudabilis qui hoc quod loquitur opere non ostendit7. Mas ¿quién persuadirá la calumnia, hará paces con la envidia y humillará la arrogancia?

Cuando Platón dijo que el hombre recibe gloria de lo que sabe, sintió la que naturalmente reconoce en sí y se sigue al virtuoso estudio, y ésta jamás excedió las justas márgenes de la humildad, fundamento de la más alta sabiduría. Ya Vuestra Merced, por lo que ha vivido en España y en su corte, habrá conocido y visto lo que digo, y asimismo en muchos sabios y doctos desear más serlo que parecerlo, si bien no huyendo el premio a sus desvelos, méritos y trabajos ; y otros cuya ignorancia le quiere a pesar de la razón y del conocimiento ajeno, por quien dijo el poeta toledano8 :

Si estuvieran contentos de sí mismos
no murmuraran del ingenio ajeno.

Verdaderamente halló Diógenes bien la semejanza destos hombres en las armas lustrosas y doradas, pues non similia sunt interiora exterioribus9. Si el ánimo es cobarde y la arrogante apariencia cubre la interior ignorancia, señor maestro, creamos que son locos ; y a este propósito lea Vuestra Merced esta comedia, que tiene el mismo título, y sale a luz a la sombra de su clarísimo nombre, que en tan tiernos años solicita la expectación de tan insignes frutos. Mas no la mire con los ojos del arte que a las antiguas, griegas y latinas, terencianas o aristofánicas10, en cuyas lenguas es tan docto, como nos muestran sus escritos, de quien fuera justo que yo hiciera aquí grandes elogios; pero basta el de nuestro amigo {27}:

Honrad, musas, a Simón,
que ha peregrinado a España
como a Sicilia Platón11.

sino con la benignidad que ha12 mostrado siempre, honrando y defendiendo mis escritos de la calumnia de algunos que, después de imitallos, los condenan, y cuyas objeciones no sirven más que de mostrar sus ánimos ; porque necesse est — por opinión del filósofo — alteram partem contradictionis esse veram13.

                                   Capellán de Vuestra Merced.

                                    Lope de Vega Carpio.