IdT – Les idées du théâtre


 

Préface

Quinta parte de comedias del maestro Tirso de Molina

Tirso de Molina

Éditeur scientifique : I báñez Isabel

Description

Auteur du paratexteTirso de Molina

Auteur de la pièceTirso de Molina

Titre de la pièceQuinta parte de comedias del maestro Tirso de Molina

Titre du paratexteA ti solo

Genre du textePréface

Genre de la pièceRecueil de comedias

Date1636

LangueEspagnol

ÉditionMadrid, en la Imprenta Real, a costa de Gabriel de León, mercader de libros, 1636, in-4°. (Lien vers l’édition numérisée bientôt disponible)

Éditeur scientifique I báñez Isabel

Nombre de pages3

Adresse sourcehttp://bibliotecadigitalhispanica.bne.es:80/webclient/DeliveryManager?pid=2697905&custom_att_2=simple_viewer

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Mise à jour2013-03-22

Mots-clés

Mots-clés français

ExpressionDébat autour de la langue (emploi des néologismes et des xénismes) ; critique du cultéranisme

Relations professionnellesHistoire éditoriale des Partes ; controverse littéraire ; Quevedo ; Góngora

AutreMartial

Mots-clés italiens

EspressioneDibattito intorno alla lingua (uso dei neologismi e delle parole straniere) ; critica del culteranismo

Rapporti professionaliStoria editoriale dei Partes ; controversia letteraria ; Quevedo ; Góngora

AltriMarcial

Mots-clés espagnols

ExpresiónDebate en torno a la lengua (empleo de neologismos y extranjerismos) ; crítica del culteranismo

Relaciones profesionalesHistoria editorial de las Partes ; controversia literaria ; Quevedo ; Góngora

OtrasMarcial

Présentation

Présentation en français

Plusieurs éléments font l’intérêt de ce prologue au lecteur : la métaphore filée du livre « enfant » et de l’auteur « père » que Tirso décline dans de nombreux préliminaires, la référence au prologue de la Cuarta Parte et à la publication prochaine de la Sexta Parte, l’allusion aux difficultés éditoriales auxquelles le dramaturge est confronté, lequel se voit contraint de confier l’édition à un neveu fictif et de donner la parole à son livre. Le prologue permet également à Tirso de Molina de revendiquer sa « liberté linguistique », et de défendre en particulier le procédé de création d’un verbe d’après un substantif1. Cette revendication prend tout son sens lorsqu’on la replace dans le contexte de controverse littéraire autour du gongorisme couplé à un jeu d’amitiés et de rivalités qui ne coïncidaient pas toujours exactement avec les camps littéraires.

Le prologue est une prosopopée puisque c’est le livre et non son auteur qui s’adresse au lecteur désigné, par l’apostrophe « A ti solo » (« À toi seul »), amorçant ainsi la fiction d’une relation intime entre l’auteur (ou plutôt son texte) et le lecteur2. Cette option pouvait être observée dès le prologue des Cigarrales de Toledo (1621) adressé « Al bien intencionado » (« Au bien intentionné »). Ici, on est davantage dans la lignée du prologue de la Cuarta Parte (1635) qui s’adressait « A ti a solas  » (« À toi seul »). De ce point de vue, la Tercera Parte (1634) rétablissait un pont, davantage avec les Cigarrales de Toledo (Les Cigarrales de Tolède, pièce rééditée tout récemment en 1631) et Deleitar aprovechando (Divertir utilement, 1635) qu’avec les Partes IV et V (les Partes I et II, problématiques à plus d’un titre, méritent un traitement à part). En effet, le prologue de la Parte III signait la reprise du travail éditorial, au bout de dix années d’interdiction des Cigarrales, comme s’il s’agissait de la deuxième Parte et non de la troisième, laquelle par ailleurs sortit des presses avant celle-là, qui ne parut qu’en 1635. Dans la Tercera Parte, le prologue s’adressait « A cualquiera » (« À n’importe qui ») comme dans Deleitar aprovechando, où était spécifié : « Este libro es para cualquiera (por no decir para todos) » – « Ce livre est pour n’importe qui (pour ne point dire pour tous) ». Cette remarque peut s’interpréter comme une allusion à la miscellanée du même nom (Para todos – Pour tous) de Juan Pérez de Montalbán, parue en 1633, soit au moment où Tirso reprenait son travail de publication. La miscellanée de Montalbán suscita une satire féroce de la part de Quevedo et engendra une dure controverse dont on peut percevoir les échos dans ce prologue à travers la défense de celui-ci. Cependant Tirso conserva d’excellentes relations tant avec Quevedo qu’avec Montalbán, comme on peut s’en rendre compte à la lecture de l’affectueuse et sincère approbation de censure de ce dernier dans la Cuarta Parte à peine une année avant ce texte. Il est donc difficile de concevoir que la dédicace de la Tercera Parte et la défense de Quevedo développée ici soient une attaque voilée envers Montalbán précisément.

Par ailleurs le prologue brosse un calendrier de l’activité de publication du dramaturge. Il renvoie à la Cuarta Parte où Tirso avait promis à son lecteur de ne lui révéler que plus tard « mille choses » « en puridad » (c’est-à-dire « secrètement »), car il était trop occupé à la préparation de sa Quinta Parte, rendez-vous qu’il repousse à la parution de la Sexta Parte, se justifiant ainsi par avance de la publication à venir, laquelle en réalité ne vit pas le jour. L’activité éditoriale du dramaturge se décline donc suivant deux blocs : réédition des Cigarrales en 1631, Tercera Parte en 1634 et Deleitar aprovechando en 1635 d’un côté ; Cuarta Parte en août 1635, dans son sillage Quinta Parte en janvier 1636 et, probablement, préparation de la Sexta Parte fin 1635 de l’autre. Comme on l’a dit, la Sexta Parte ne vit pas le jour. Certes, la critique a souligné que les nouvelles fonctions de Tirso de chroniqueur de son ordre étaient difficiles à concilier avec une activité théâtrale et que, de fait, on observe une réorientation de ses activités littéraires ou d’écriture tout court3. On remarquera toutefois que le moment où le dramaturge entreprit probablement la publication de la Sexta Parte (comme en atteste le prologue édité ici) correspondait au moment où, hors des circuits normaux de la censure, la douzième comedia de la Quinta Parte disparut de l’ouvrage4. Les raisons du retrait probable de la Tercera Parte de Santa Juana, au moment de l’impression, sont d’ordre doctrinal et ont été amplement étudiées ailleurs5. Les problèmes très sérieux qu’eut à affronter Tirso à cause de cette comedia non imprimée (la Tercera Parte de Santa Juana) furent une raison puissante pour interrompre la publication des Partes restantes, d’autant plus que, suite à l’interdiction qui fut émise à son encontre par la Junta de Reformación en 1625, il eut du mal à publier de nouveau. La situation semble se débloquer avec les publications, à chaque fois dans un délai raisonnable de six mois, des Partes II, IV, V en mars 1635, août 1635, janvier 1636 respectivement. La Quinta Parte, qui, dans ce prologue, nous apparaît comme le maillon d’une chaîne plus longue de publications de Partes, en est en fait,le dernier, la partie s’étant jouée hors des circuits visibles des autorisations légales.

Le deuxième thème structurant de ce prologue est la défense de Quevedo qui se transforme au fil des lignes en une défense pro domo, et ce dans un contexte de guerre littéraire exacerbée entre « claros » anti-gongorins et « cultos » partisans de Góngora. Les amitiés et inimitiés ne recouvrent pas toujours exactement les deux partis en présence, comme le montre l’exemple cité supra de Juan Pérez de Montalbán, fervent admirateur de Lope, ami sincère de Tirso de Molina et farouche ennemi de Quevedo. Après la mort du poète cordouan en 1627 paraissent les très nombreuses premières éditions de ses œuvres. Dans ce contexte, La Dorotea de Lope de Vega, parue en 1632, entre dans le jeu de la polémique dite tardive des années 30-40. Aux voix qui s’expriment dans les passages académiques de La Dorotea étrillant les poètes gongorins, se joignent soit au théâtre, soit dans des échanges de libelles polémiques, les voix des « claros » partisans de Lope dont Tirso faisait partie, auxquelles répondent celles des « cultos » gongorins6. Nous avons un écho de ces controverses sous la plume de Tirso, dans les passages concernant les néologismes et cultismes. En effet, Lope de Vega et ses adeptes traitaient les gongorins de « secta culturena », entre autres raisons parce que, selon eux, ceux-ci employaient une langue qui n’étaient pas espagnole et que seuls quelques rares initiés pouvaient comprendre. Étaient mis en cause les néologismes, surtout ceux qui dérivaient du latin et du grec. La défense de Quevedo, par le biais de laquelle le dramaturge attaque les partisans de Góngora, porte sur le bon usage des néologismes ; puis, dans un système de retournement des griefs les plus courants que les gongorins portaient contre le camp des « claros » (qu’ils surnommaient « llanos », « plats »), à cause de la platitude de leurs œuvres), Tirso aborde la question des néologismes, des latinismes et des références à la culture latine, puis celle des métaphores extravagantes, des hyperboles et des constructions syntaxiques forcées, dressant un tableau des poètes pédants empreints de fausse érudition et aussi ignorants que ridicules.

En ce qui concerne Quevedo proprement dit, ses ennemis, nombreux, et pas seulement dans les rangs des gongorins, lui reprochaient souvent son manque de maîtrise du latin ainsi que les impropriétés ou néologismes grotesques dont il abusait. À titre d’exemple, on rappellera la polémique soulevée par Juan Alonso Laureles (pseudonyme dont le référent demeure incertain) dans sa Venganza de la lengua española contra el autor del Cuento de cuentos de 1629 (Vengeance de la langue espagnole contre l’auteur du Conte des Contes), dans laquelle il affirme que « La langue que nous appelons castillane et romane n’est pas la propriété de toutes les nations, ni d’aucune en particulier hormis l’espagnole » en réponse à Quevedo qui affirmait dans sa dédicace d’introduction au Conte des Contes : « La langue que nous appelons castillane et romane est la propriété de toutes les nations, les Arabes, les Hébreux, les Grecs ». Toutefois, alors que Quevedo continuait par une mise en cause des latinismes, hellénismes et autres cultismes (« À l’origine, se sont exprimés quelques vocables de haut lignage qui déterrent les os des mots  »), Laureles, se contredisant en partie, justifie les xénismes et cultismes par les influences réciproques des langues entre elles7. L’argumentation tirsienne consiste dans ce prologue à envisager la pratique des néologismes et xénismes comme une opération « impériale » de conquête et d’enrichissement au contact des autres langues. Il défend une langue vivante, capable d’évoluer, mais sans xénismes indus ou non justifiés par l’usage.

Les autres thèmes abordés renvoient aux attaques spécifiques contre Quevedo, que Tirso retourne contre leurs auteurs (à travers l’étude étymologique burlesque du mot « antipodes » et l’épigramme de Martial), ou, de façon plus générale, aux points littéraires polémiques. Ainsi les brillantes métaphores et hyperboles gongorines deviennent-elles d’après Tirso d’artificielles et ridicules périphrases pour l’amour de la rime.

Présentation en espagnol

En varios elementos estriba el interés de este prólogo al lector : la metáfora del libro “hijo” y del libro “padre” que Tirso utiliza en varios preliminares, la referencia al prólogo de la Cuarta parte y a la próxima publicación de la Sexta parte8, las alusiones a las dificultades editoriales en las que se debatía el dramaturgo, el cual se ve obligado a encargar la edición a un sobrino imaginario y a darle la palabra a su libro. El prólogo También le permite a Tirso reivindicar su “libertad lingüística” y la de crear verbos según sustantivos9. Esta reivindicación cobra toda su significación en el contexto de controversia literaria en torno al gongorismo en conexión con un juego de amistades y rivalidades que no siempre coincidía exactamente con los bandos literarios. ; El prólogo es pues una prosopopeya ya que el libro y no su autor es el que se dirige al lector significado por « A ti solo » inaugurándose así la ficción de una relación íntima entre el autor (o mejor dicho, su texto) y el lector10. Esta opción se podía observar ya desde el prólogo de Cigarrales de Toledo (1621) dirigido « Al bien intencionado ». Aquí, la dedicatoria se ciñe más a la pauta del prólogo de la Cuarta Parte de 1635 (« A ti a solas »). En este aspecto, guardaba más relación la Tercera Parte (1634) con Cigarrales de Toledo (reeditado en 1631) y Deleitar aprovechando (1635) que con las Partes IV y V (las problemáticas Partes I y II merecen tratamiento a parte). Efectivamente el prólogo de la Parte III enlazaba la labor editorial, reanudada al cabo de los diez años de prohibición impuestos al Mercedario, con los Cigarrales, como si ésta fuera la Segunda Parte y no la Tercera la cual, por otro lado, salió de las prensas antes que aquélla que no pareció hasta 1635. En la Tercera Parte el prólogo iba dirigido « A cualquiera » igual que en Deleitar aprovechando obra en la cual se especificaba: « Este libro es para cualquiera (por no decir para todos)... ». Puede interpretarse esta nota como una alusión a la miscelánea del mismo nombre (Para todos) de Juan Pérez de Montalbán que salió en 1633 o sea en el periodo en que Tirso reanudaba su labor editorial. La miscelánea de Montalbán suscitó una sátira mordaz por parte de Quevedo, desencadenándose una dura controversia cuyos ecos podemos percibir tal vez en este prólogo a través de la defensa de don Francisco. Sin embargo, hasta donde sepamos en la actualidad, Tirso mantuvo excelentes relaciones tanto con Quevedo como con Pérez de Montalbán, como se puede apreciar en la afectuosa y sincera aprobación de este autor en la Cuarta Parte de apenas un año anterior. Difícil es pues imaginar que la dedicatoria de la Tercera Parte y la defensa de Quevedo desarrollada aquí apunten maliciosamente hacia Montalbán precisamente. ; Por otra parte, el prólogo esboza un calendario de la actividad editorial del dramaturgo. Remite a la Cuarta Parte en la que éste le había prometido al lector revelarle más tarde « mil cosas » « en puridad » (o sea secretamente) pues andaba atareado con la preparación de la Quinta Parte, cita que aquí se ve aplazada hasta la salida de la Sexta, justificándose así la publicación de la Parte siguiente, la cual por cierto, no se editó. La actividad editorial del dramaturgo viene pues declinada según dos núcleos: reedición de Cigarrales en 1631, Tercera Parte en 1634, Deleitar aprovechando en 1635 por un lado, y Cuarta Parte, en agosto de 1635, siguiéndole las huellas, la Quinta Parte en enero de 1636, y, probablemente, preparación de la Sexta Parte durante los seis últimos meses de 1635 por otro lado. Esto, cuando la impresión de la Quinta Parte estaba en marcha, hecho que se puede deducir de la tabla cronológica constituida a partir de los documentos legales de las obras tirsianas publicadas desde la reimpresión de Cigarrales en 1631. Como se dijo anteriormente, la Sexta Parte no vio la luz del día. Por cierto, la crítica subrayó el hecho de que las nuevas responsabilidades de Tirso como cronista de su orden desde 1632 eran difíciles de conjugar con una actividad teatral y que de hecho, se observa una reorientación de sus actividades literarias o simplemente de escritura11. Sin embargo cabe fijarse en el hecho de que el momento en que emprendió probablemente el dramaturgo la publicación de la Sexta Parte (como da fe de ello el prólogo aquí editado) coincidió con el momento en que, fuera de los circuitos normales de la censura, desapareció de la obra la doceava comedia de la Quinta Parte12 Las razones de la supresión probable de la Tercera Parte a la hora de imprimirse son de índole doctrinal y han sido detenidamente estudiadas en otra parte13. Los serios problemas que Tirso tuvo que sortear a causa de esta comedia que quedó sin imprimir al final (la Tercera de Santa Juana) fueron una potente razón para interrumpir la publicación de las restantes Partes, tanto más cuanto que, a raíz de la prohibición que la Junta de Reformación pronunció contra él personalmente en 1625, le costó volver a publicar. La situación parece desanudarse con las publicaciones, cada vez en un plazo razonable de unos seis meses, de las partes II, IV, V, en marzo de 1635, agosto de 1635, enero de 1636 respectivamente. La Quinta Parte que, en este prólogo, se nos presenta como un eslabón de una cadena más larga de publicaciones de partes, es, de hecho, el último, al haberse barajado el juego fuera de los circuitos visibles de las aprobaciones legales. ; El segundo tema de este prólogo es la defensa de Quevedo que, según van pasando los renglones, se va convirtiendo en una defensa pro domo, esto en un contexto de contienda literaria exacerbada entre ’claros’ anti-gongorinos, y ’cultos’ partidarios de Góngora, no coincidiendo siempre exactamente las amistades y enemistades con los dos bandos en presencia, como lo muestra el ejemplo anteriormente citado de Pérez Montalbán, ferviente admirador de Lope de Vega, amigo sincero de Tirso de Molina y enemigo enconado de Quevedo. Después de la muerte del poeta cordobés en 1627 empiezan a parecer numerosas primeras ediciones de sus obras (entre otras la del Polífemo por García de Salcedo en 1629, la de las obras completas por Gonzalo de Hoces en 1633 reeditadas en 1634, la de las Soledades por Salcedo en 1634, reeditadas en 1636, etc.). En este contexto, La Dorotea, de Lope de Vega, parecida en 1632, se introduce en el juego de la polémica llamada tardía de los años 30-40. A las voces que se expresan en los pasajes académicos de La Dorotea vapuleando a los poetas gongorinos, se unen, bien en el teatro, bien mediante intercambios de libelos polémicos, las voces de los ’claros’, partidarios de Lope (entre los cuales estaba Tirso) a las que contestan las de los ’cultos’ gongorinos14. Tenemos un eco de esas controversias en los pasajes dedicados a los neologismos y cultismos. Efectivamente, Lope de Vega y sus adeptos motejaban a los gongorinos de « secta culturena » entre otras razones porque, según ellos, éstos empleaban una lengua que no era el castellano y que sólo entendían unos pocos iniciados. Impugnaban los neologismos, sobre todo los derivados de latín o del griego. La defensa de Quevedo, mediante la cual el dramaturgo arremete contra los partidarios de Góngora, se centra sobre el buen uso de los neologismos para luego, según un principio de disparo de vuelta de los reproches más corrientes que éstos solían achacar al bando de los ’claros’ (a los que ellos motejaban de « llanos » por la llaneza estilística de sus escritos), Tirso enfoca la cuestión de los neologismos, latinismos y referencias a la cultura latina, y a continuación la de las metáforas extravagantes, de las hipérboles y construcciones sintácticas violentas, esbozando así un panorama de poetas pedantes, impregnados de falsa erudición y tan ignorantes como ridículos. ; En lo que se refiere a Quevedo propiamente dicho, sus enemigos, numerosos, y no sólo entre los gongorinos, le solían achacar en el plano estilístico, tanto el no dominar el latín como las impropiedades o los neologismos grotescos de los que abusaba. Como ejemplo, recordaremos la polémica levantada por Juan Alonso Laureles (seudónimo cuyo referente sigue sin averiguarse aún) en su Venganza de la lengua española contra el autor del Cuento de cuentos de 1629 en la que afirma que: « El habla pues, que llamamos Castellana, y Romance, no tiene por dueños a todas las naciones, ni a ninguna fuera de la española... » contestando así punto por punto a Quevedo quien afirmaba en su dedicatoria introductoria de Cuento de cuentos : « La habla que llamamos Castellana, y Romance, tiene por Dueños todas las Naciones, los Árabes, los Hebreos, los Griegos... ». Pero cuando Quevedo seguía impugnando el abuso de latinismos, helenismos y demás cultismos (« En el origen della han hablado algunos linajudos de vocablos, que desentierran los huesos a las voces... »), Laureles, contradiciéndose en parte, justifica los extranjerismos y cultismos por las influencias naturales y recíprocas de las lenguas entre sí15. El argumento esgrimido por Tirso aquí consiste en enfocar los neologismos y extranjerismos como una operación ’imperial’ de conquista y enriquecimiento consciente de la lengua que es lengua de un imperio cuyas posesiones y zona de influencia vienen perfectamente delineadas aquí (« ya de la latina, de quien es hijo, ya de la arábiga, griega, toscana, y américa »). Aboga por un idioma vivo, capaz de evolución pero sin extranjerismos improcedentes o no justificados por lo útil de su uso. ; Los demás temas tratados remiten a ataques específicos en contra de Quevedo, que Tirso dispara de vuelta a sus autores ( mediante el estudio etimológico burlesco de la palabra « antípodas » y el epigrama de Marcial), o de modo más general, a puntos de controversia literaria. Así pues según Tirso, las brillantes metáforas e hipérboles gongorinas se vuelven artificiales y ridículas perífrasis por amor a la rima.

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A ti solo

{NP1} Señor padre me dijo que te buscase en la librería de la calle de Toledo, en la tienda alegada en mi Cuarta Parte16, y que te llamabas el Señor, a ti solo17 y según las señas, eres el mismo. Ya pues que di contigo, has de saber que yo vengo (como su hijo) en nombre suyo, porque su merced anda tan ocupado en repartir envidias, cuanto sin embarazo de sus escocimientos. Advirtióme te dijese de su parte, que en el sexto tomo (de que ya señora madre está preñada) te cumpliría los brindis que en la Cuarta te hizo, que entre tanto nos riésemos los dos a solas de unos bobarrones cicateros del gracejo, que hurtando prosas impresas al sazonado discreto, y leído don Francisco de Quevedo, para los parásitos18 de sus comedias, ignoran que nuestro idioma, con lo que connaturaliza de las otras lenguas (ya de la latina, de quien es hijo, ya de la arábiga, griega, toscana, y américa) viene a tener caudal copioso de voces, sinónomos19, y que ya los coronistas no llaman al socorro de municiones y comida sino convoyes, y a los bastimentos, vivres20, tan pesarosos están estos zanganazos de que se aproveche nuestra lengua de las que conquistadas son sus súbditas, que nos ocasionan a que maliciemos, que hasta en las sisas21 quieren ser los únicos. Dirásles pues a los tales, que este término paralelo22 es antiquísimo en Castilla, y el deducir los verbos de los nombres, cosa común en los gramáticos (cuya lista los ha excluido, {p. 4} porque son antípodas de Antonio de Nebrija) y que según esto, el paralelar, que tanto les escuece, significa (sin perjuicio del estilo) asimilar dos cosas, o más, con igualdad y proporción tan justa, que no las extrañe la diferencia23, y que nos ahorramos de todas estas zarandajas de circunloquios, cuando en un solo vocablo hallamos significación proporcionada a nuestro intento, sin ofender ni al dialecto24 ni al común modo de hablar de nuestra patria, pues ni se anteponen ni se posponen los verbos ni adjetivos25. Pero no te entenderán aunque se lo digas, porque cojean del entendimiento, y no saben que la ceática es esdrújulo26, satisfechos de que entre las almohadillas y ruecas27 se autorizan con achacar a Señor padre que se viste de voces huéspedas28 en cuyos regazos idiotizan29, (este vocablo vaya a contemplación de su descalabradura) que a hacer caso los lebreles30 de los gozques caseros que los ladran, no fuera difícil contarles una letanía de disparates en la substancia de sus escritos, que es pecar de cuatro costados contra el entendimiento: verbi gratia, llamar a los coches ruiseñores de los ramilletes de provincia (tales se los depare su necedad a las almohadas, cuando tengan jaquecas). Decir que nuestros antípodas son los que tienen debajo de nuestras plantas sus cabezas, de modo que andan de colodrillo, y llevan sus pantorrillas en el aire : miren que buenos latinos31, y ¡ qué bien entienden las significaciones del anti, y del pus, podos32, de los nominativos ! Vendernos que un valiente luchando con un jayán le congojó de modo, que soltándole compasivo, necesitó salir nadando por el piélago {NP 2} de su sudor : que en la carrera de un Píramo se desavecindó de la herradura del bridón33 un clavo, y voló tan Ícaro, que ya es estrella en el octavo firmamento34, para lucir el consonante de clavo y octavo :

Porque un consonante obliga
a lo que un bobo no piensa35.

Y tantas civilidades de esta traza, que a atreverse a despinzarlas alguno, dieran en que entender a todos los pañeros de Segovia36, buen provecho les hagan, y con ellas este dístico que Marcial remite a los que se alaban de que de ninguno dicen mal, y los estrados y polleras los desmienten37, va como su madre le parió ; porque en latín, no entendiéndole38, no les para perjuicio, y es el 78 epigrama del libro tercero :

De nullo quereris nulli maledicis (Auite)
Rumor ait, linguæ te tamen esse malae39

Señor « A ti solo » dígales40 todo esto, o no les diga nada, que están en el hospital de los precitos, y quédese con Dios, hasta que mi padre y él asegunden vistas, etc.