Préface
Flor de sainetes compuesto por Francisco Navarrete y Ribera
[Navarrete y Ribera, Francisco]
Éditeur scientifique : Gómez Sánchez-Ferrer, Guillermo
Description
Auteur du paratexte[Navarrete y Ribera, Francisco]
Auteur de la pièceNavarrete y Ribera, Francisco
Titre de la pièceFlor de sainetes compuesto por Francisco Navarrete y Ribera
Titre du paratextePrólogo al letor [sic]
Genre du textePréface
Genre de la pièceRecueil d’entremeses
Date1640
LangueEspagnol
ÉditionMadrid : Catalina del Barrio y Angulo, 1640, in-8º (Numérisation en cours)
Éditeur scientifiqueGómez Sánchez-Ferrer, Guillermo
Nombre de pages2
Adresse source
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Navarrete-FlorSainetes-Preface.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Navarrete-FlorSainetes-Preface.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Navarrete-FlorSainetes-Preface.odt
Mise à jour2013-10-04
Mots-clés
Mots-clés français
GenreEntremés
RéceptionReprésentation / lecture ; public vulgaire (travailleurs manuels et classes populaires) / lecteur avisé
ExpressionEntre plaisanteries et vérités
Mots-clés italiens
GenereEntremés
RicezioneRappresentazione / lettura ; Pubblico rozzo (lavoratori manuali e categorie popolari) / lettore sapiente
EspressioneTra burle e verità
Mots-clés espagnols
GéneroEntremés
RecepciónRepresentación / lectura ; Vulgo (Oficiales y clases populares) / bien entendido lector
ExpresiónEntre burlas y veras
Présentation
Présentation en français
La collection de pièces publiées par Navarrete en 1640 comporte dix entremeses, deux bailes, un romance et deux nouvelles à caractère burlesque. L’édition réalisée sous le contrôle de l’auteur suppose un état préalable à la compilation de textes exclusivement théâtraux (formule pleinement consolidée grâce au modèle des partes3), la transmission imprimée constituant une alternative à la représentation. Par conséquent, Navarrete offre au lecteur un échantillon de son œuvre dramatique « assorti de ces deux nouvelles, car elles sont de ma composition4 » qui coïncide chronologiquement avec l’intention de Quiñones de Benavente de faire une édition d’une sélection de ses entremeses5. Quoi qu’il en soit, l’œuvre de Navarrete dut rencontrer un maigre succès sur les planches face à d’autres « monstres géants » – c’est ainsi qu’ils les nomme dans sa préface – de la scène (comme devait l’être encore Quiñones6), cela expliquant peut-être la férocité des propos qu’il adresse au public vulgaire et grossier.
Destinée à être incluse dans un livre, cette préface possède également des caractéristiques propres aux préliminaires d’œuvres narratives7, sa fonction étant d’introduire une compilation miscellanée et non une pièce théâtrale unique. Navarrete réunit, dans le but de divertir le lecteur avisé, une série d’œuvres composées de « pocas veras y muchas burlas » (quelques vérités et beaucoup de plaisanteries ») pour la présentation desquelles il n’hésite pas à convoquer de nombreux topoï : dans cette brève préface, il passe de la captatio benevolentiae à l’insistance sur le divertissement comme finalité, pour des textes qu’il juge sans importance du fait de leur brièveté et de leur « maigre substance », et termine par de féroces attaques contre le public ignorant, issu des classes populaires, totalement opposé au lecteur avisé.
Présentation en espagnol
Texte
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PRÓLOGO AL LETOR
{NP1} Aquí te ofrezco, amigo, un breve plato que poca sustancia contiene13: fácil su digestión, blanda la mano en lo prolijo, con que, si no te agrada su estilo, me serás agradecido. Yo lo doy por lo que suena, como lo dicen sus pocas veras y muchas burlas arrebatadas del teatro cómico14; que más quiero ver mis rudos versos bien leídos que mal representados, con que me libro de la turbación confusa del escuadrón no vencido y del tremendo son del silbo penetrante15, justo temor en mi estatura de pi[g]meo16 y muy conocido en los monstruos gigantes; pues los he visto tantas veces con el credo en la boca y la reputación al « Dios te la depare » en el más soez aplauso de los vivientes y, por brújula, un mal parto de una larga preñez que tantos desvelos ha costado.
Léelo bien y no te sonará mal y, cuando consumadamente te parezca acedo17 su escrito, yo tomo de partido caer en las manos de los hombres que leen, que todos (o la mayor parte) son hombres de bien, pues desean saber, y cosa desigual en los que con{NP2}curren a las comedias18. Bien se ve en lo confuso de vulgo tan grosero y bien conocida es la suerte de los que silban y dan voces, y no será menester decir que son los que limpian las calles y quien remienda zapatos, el que vende cargado y, los de mayor autoridad, gente del matadero y rastro, que todos estos nacen silbando.
Buen consuelo tengo cuando pienso que, para decir mal desta pequeña obra, no puede ser mucho lo dicho y que para esto apenas se juntarán tres que lo confieran, partida más fácil de reducir que a mil. Dios te encamine en bien.