Dédicace
Les Travaux d’Ulysse, tragi-comédie tirée d’Homère
Durval, Jean-Gilbert
Éditeur scientifique : Déléris, Alban
Description
Auteur du paratexteDurval, Jean-Gilbert
Auteur de la pièceDurval, Jean-Gilbert
Titre de la pièceLes Travaux d’Ulysse, tragi-comédie tirée d’Homère
Titre du paratexteÀ très haut et puissant Prince, Henri de Savoie, Duc de Genevois, de Nemours et d’Aumale, Comte de Genève, et de Gisors, Marquis de Saint-Sorlin, etc.
Genre du texteDédicace
Genre de la pièceTragi-comédie
Date1631
LangueFrançais
ÉditionParis, Pierre Ménard, in 8°
Éditeur scientifiqueDéléris, Alban
Nombre de pages6
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k723550.r=durval+les+travaux+d%27ulysse.langFR
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Durval-Les-Travaux-dUlysse-dedicace.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Durval-Les-Travaux-dUlysse-dedicace.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Durval-Les-Travaux-dUlysse-dedicace.odt
Mise à jour2015-06-05
Mots-clés
Mots-clés français
SourcesOdyssée
SujetÉpopée / poésie dramatique ; sujet reçu / imagination
DramaturgieDivision en journées
Personnage(s)Ulysse
ReprésentationFontainebleau ; Louis XIII ; Duc de Nemours
Mots-clés italiens
FontiOdissea
ArgomentoEpopea / poesia drammatica ; soggetto ricevuto / fantasia
DrammaturgiaDivisione in giornate
Personaggio(i)Ulisse
RappresentazioneFontainebleau ; Luigi XIII ; Duca di Nemours
Mots-clés espagnols
FuentesOdisea
TemaEpopeya / poesía dramática ; tema conocido / imaginación
DramaturgiaDivisión en jornadas
Personaje(s)Ulises
RepresentaciónFontainebleau ; Luis XIII ; Duque de Nemours
Présentation
Présentation en français
Texte
Afficher les occurrences dans les notes
Monseigneur1,
[NP1] Il vous semblera peut-être que je fais une faute de me donner [NP2]au public2 en un temps où j’ai été fait entièrement vôtre. Mais quand ce livre, que je dédie à votre Grandeur, n’aurait pas été sous la presse lorsque j’eus l’honneur de vous offrir mon très humble service, il me serait impossible de vous celer que je l’eusse fait, et j’aurais mauvaise grâce de le désavouer. Ce n’est pas de la fausse monnaie que de la poésie. Je ne craindrais jamais que l’on me trouve saisi de quelques pièces de pareille étoffe, principalement si elles sont bonnes, et si vous permettez qu’elles soient marquées au coin de vos armes, et de votre nom. Celle-ci, Monseigneur, est la première que j’ai faite, et par conséquent elle ne peut pas être la [NP3] meilleure. Pourtant elle a été assez bien reçue, et il me souvient qu’à Fontainebleau lorsqu’elle fut représentée devant le Roi3, vous daignâtes l’approuver. Sa Majesté fut si contente de vous ouïr que ce héros qui vous servit d’entretien n’a jamais reçu tant de gloire des acclamations publiques de toute la Grèce, ni de la plume des bons Auteurs, qu’il en reçut, en présence d’un si grand roi, de la bouche d’un si grand prince. Dès lors je me sentis obligé de vous dédier ce poème (outre l’inclination que j’y avais, pour l’estime que vous faites des belles sciences) et vraiment rien ne m’en a empêché jusqu’à présent qu’une occasion d’être connu de vous, que j’ai toujours at[NP4]tendue, et qui enfin m’est arrivée fort à propos. Vous savez trop, Monseigneur, le sujet de cette œuvre, il me suffit de vous dire que je n’ai point pris à tâche toute l’histoire d’Ulysse, et que j’ai seulement recueilli ses plus belles aventures, pour les accommoder à la scène française. Mon dessein n’a pas été d’embarrasser le théâtre de la continuation4 de ses longs voyages par terre et par mer. Un si ample argument5 excède les règles de la dramatique6, et quand j’aurais disposé toute l’Odyssée d’Homère en autant de journées qu’il y a de livres, à peine aurais-je eu le contentement d’y rien ajouter du mien ; et ayant bâti sur le fonds d’autrui, je ne pourrai qu’à faux titre7 y pré[NP5]tendre quelque droit. J’ai donc mieux aimé choisir ce que j’ai pensé être de plus beau et de plus utile en cette fable, et sur les plus hautes entreprises que ce sage guerrier a exécutées, je n’ai fait bonnement que traduire les plus ingénieuses fictions des païens. Je réserve mes propres imaginations8 pour vous, Monseigneur, et pour les princes de votre sang. C’est la plus glorieuse occupation que je pourrai désirer, je borne là toute mon ambition, et pour témoignage de l’obéissance actuelle que je vous ai vouée, j’ose vous présenter ce petit ouvrage. Si vous lui donnez place en votre cabinet9, vous le mettrez à couvert de l’envie et des médisants, et sous votre per[NP6]mission je me dirai toute ma vie,
Monseigneur,
De votre Grandeur,
Le très humble, très obéissant
et très obligé serviteur,
I. G. Durval.