IdT – Les idées du théâtre


 

Lettre préfacielle

Il Solimano tragedia del Co. Prospero Bonarelli al sermo. Gran Duca di Toscana. Con due lettere Discorsive al Sr. Antonio Bruni

Bonarelli, Prospero

Éditeur scientifique : Zanin, Enrica

Description

Auteur du paratexteBonarelli, Prospero

Auteur de la pièceBonarelli, Prospero

Titre de la pièceIl Solimano tragedia del Co. Prospero Bonarelli al sermo. Gran Duca di Toscana. Con due lettere Discorsive al Sr. Antonio Bruni

Titre du paratexteLettera ad Antonio Bruni

Genre du texteLettre préfacielle

Genre de la pièceTragedia

Date1619

LangueItalien

ÉditionRoma, Corbelletti, 1632

Éditeur scientifiqueZanin, Enrica

Nombre de pages7

Adresse sourcehttp://www.opal.unito.it/psixsite/Teatro%20italiano%20del%20XVI%20e%20XVII%20secolo/Elenco%20opere/image45.pdf

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Bonarelli-Solimano-Preface.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Bonarelli-Solimano-Preface.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Bonarelli-Solimano-Preface.odt

Mise à jour2014-03-13

Mots-clés

Mots-clés français

GenreTragédie

SourcesNatale Conti

SujetAltération de l’histoire

DramaturgieVrai, vraisemblable et merveilleux

LieuDéplacé de la campagne dans la ville d’Alep

TempsRéduit à une journée

ActionMort des protagonistes

Personnage(s)Personnage inventé de Despina

FinalitéEmerveillement et plaisir

Mots-clés italiens

GenereTragedia

FontiNatale Conti

ArgomentoAlterazione della storia

DrammaturgiaVero, verosimile e meraviglioso

LuogoSpostato dalla campagna alla città di Aleppo

TempoRidotto a una giornata

AzioneMorte dei protagonisti

Personaggio(i)Personaggio inventato di Despina

FinalitàMeraviglia e diletto

Mots-clés espagnols

GéneroTragedia

FuentesNatale Conti

TemaAlteración de la historia

DramaturgiaVerdadero, verosímil y maravilloso

LugarDesplazado del campo a la ciudad de Alep

TiempoReducido a un día

AcciónMuerte de los protagonistas

Personaje(s)Personaje inventado de Despina

FinalidadMaravilla y placer

Présentation

Présentation en français

Prospero Bonarelli met à la tête de l’édition de 1632 de sa tragédie Solimano deux lettres adressées à Antonio Bruni. On reporte ici la première. Il s’agit d’une longue lettre qui traite principalement de la question de la vraisemblance. Cette question a déjà été débattue par la critique, à la fois par les commentateurs de la Poétique1 et par les poètes comme Marino2. La position de Bonarelli est pourtant originale, et ceci pour trois raisons. D’abord parce que Bonarelli lie le débat sur la vraisemblance au problème de la relation entre fiction et histoire, et parce qu’il fonde son discours non pas en théorie mais sur un exemple précis : son Solimano. Bonarelli entend d’abord justifier son choix de s’écarter de la véracité historique et non pas commenter le chapitre 9 de la Poétique d’Aristote, où il est question du rapport entre poésie et histoire et entre vraisemblance et merveille. Enfin, le parti pris de Bonarelli est radicalement différent de celui des théoriciens français: alors que Chapelain exclut le merveilleux de la poétique tragique, Bonarelli dit que le sujet de la tragédie est justement la vraisemblance « merveilleuse ». Sa position, en raison de son originalité, mérite d’être analysée en détail.

Bonarelli entend d’abord démontrer que la poésie est indépendante de l’Histoire, car si l’une a pour thème le vrai, l’autre est fondée sur le vraisemblable. En ce sens, Bonarelli reprend la doxa aristotélicienne3 qui était bien connue à l’époque. Mais Bonarelli se sert de cet avis critique pour prouver que le poète a le droit de s’écarter de l’Histoire, et qu’une poésie qui suivrait l’Histoire n’aurait pas de fabula et ne serait donc pas véritablement de la poésie. Bonarelli entreprend alors une analyse très précise des stratégies que peut adopter le poète pour s’écarter de l’Histoire et faire de la poésie. Il ne doit pas altérer les éléments universels de l’Histoire, c’est-à-dire la progression générale des événements, mais seulement les faits particuliers. Il doit de préférence adapter un sujet de l’Histoire ancienne, issu du récit d’un historiographe qui n’a pas assisté aux faits et dont l’œuvre n’est pas connue du public. Les propos d’un tel historien sont moins probants, car éloignés des événements racontés. De plus, si son ouvrage est peu connu du public, la fiction du poète n’entre pas en concurrence avec le récit historique, car rares seront les spectateurs qui sauront voir les écarts entre les deux. Bonarelli, donc, pour justifier les libertés qu’il a prises dans son Solimano, en vient à dénoncer la porosité qui existe entre fiction et Histoire. La poésie, dit-il, ne saurait pas être de l’Histoire, mais l’Histoire adopte parfois les stratégies de la poésie : quand un historien relate un événement du passé auquel il n’a pas assisté, ses propos risquent d’être aussi « mensongers » que ceux du poète. Bonarelli nuance ici l’opposition aristotélicienne entre poésie et Histoire, en montrant que toutes deux sont issues d’une mise en récit qui sélectionne et caractérise les événements du passé, sans se limiter à les retranscrire.

Bonarelli affirme ainsi, à la suite d’Aristote, que la fiction ne doit pas être vraie, mais vraisemblable. Il distingue aussi entre vraisemblable « simple » et vraisemblable « merveilleux », en reprenant la distinction que pose Aristote au chapitre 25 de la Poétique entre vraisemblable (eikos) et irrationnel (alogon). Cette distinction est reprise en France à peu près à la même époque par des théoriciens comme Chapelain, qui sépare la vraisemblance « ordinaire » de la vraisemblance « extraordinaire ». Mais quand Chapelain affirme, en 1638, que le poète doit préférer le vraisemblable ordinaire4, Bonarelli écrit que l’auteur tragique doit privilégier le vraisemblable merveilleux (credibile meraviglioso). Bonarelli n’entend pas pour autant faire l’éloge du merveilleux, mais plutôt défendre l’importance de la meraviglia, c’est-à-dire de l’« émerveillement ». Le poète doit rechercher l’émerveillement, et pour ce faire il doit représenter des événements vraisemblables qui paraissent pourtant surprenants et inattendus. Alors que la doctrine classique aura tendance à imposer le strict respect de la vraisemblance, Bonarelli recherche davantage l’efficacité que la conformité au vrai et au vraisemblable. En ce sens, il est très proche de la poétique de la tragi-comédie et de la pratique de Marino. Pour Bonarelli, la tragédie, comme toute forme de poésie, doit susciter la surprise. Au lieu d’affirmer, selon la tradition aristotélicienne, que la tragédie doit éveiller la crainte et la pitié, Bonarelli déclare que l’effet principal de tragédie est la « merveille » (meraviglia). La meraviglia est efficace, car elle plaît au public. Puisque l’une des finalités de la poésie est de plaire, la meraviglia est un attribut nécessaire de tout poème dramatique.

La lettre de Bonarelli se situe donc dans le débat des années 1620 et 1630 portant sur le vrai, le vraisemblable et le merveilleux. Bonarelli considère que le vraisemblable est à préférer au vrai et en ce sens il adopte une position qui sera reprise par la doctrine classique, mais il affirme aussi que la vraisemblance extraordinaire est préférable à la vraisemblance ordinaire, car elle est plus apte à susciter la surprise du public. Sa lettre a alimenté les débats sur le vrai et le vraisemblable non seulement en Italie, mais aussi en France : Mairet cite explicitement ses propos dans l’Avis au lecteur de sa Sophonisbe (1635)5.

Présentation en italien

Prospero Bonarelli include nell’edizione di 1632 della sua tragedia Solimano, due lettere ad Antonio Bruni, di cui è qui riportata la prima. Si tratta di una lunga epistola che tratta principalmente la questione del verosimile. Tale questione era già stata ampiamente dibattuta dalla critica, sia nei commenti della Poetica (vedi Ludovico Castelvetro nella Poetica Vulgarizzata e sposta, Basilea 1576 [1570], p. 190 et passim) che nelle opere poetiche, ed in particolar modo nelle opere recenti di Marino (vedi l’Adone e la prefazione di Chapelain a l’edizione di 1623). Tuttavia, la posizione di Bonarelli è originale, almeno per tre ragioni. Egli associa il dibattito sul verosimile all’opposizione tra poesia e storia, egli non sviluppa una teoria generale ma scrive a partire da un testo preciso, il Solimano. Egli non intende riprendere teoricamente il contenuto del capitolo 9 della Poetica, dove Aristotele spiega la differenza tra poesia e storia, ma ne applica il contenuto per difendere e giustificare la scelta di allontanarsi dalla veridicità storica. Infine, Bonarelli difende una tesi molto diversa da quella che sarà poi formalizzata dai teorici francesi : mentre per Chapelain la tragedia deve escludere il ricorso alla meraviglia, secondo Bonarelli il soggetto tragico deve essere il verosimile meraviglioso. Tale posizione teorica, a causa della sua relativa originalità, merita di essere analizzata in dettaglio. ; Bonarelli intende in primo luogo mostrare che la poesia è indipendente dalla storia : l’una tratta del vero, e l’altra del verosimile. Bonarelli riprende qui la doxa aristotelica (vedi Poetica 51a36) ben conosciuta nei circoli poetici a lui prossimi. Ma Bonarelli si serve di questa tesi per dimostrare che il poeta ha la libertà di allontanarsi dalla storia, e che una poesia che seguisse pedissequamente la storia mancherebbe di “fabula” e non sarebbe dunque una buona poesia. Bonarelli svolge allora un’analisi precisa delle strategie che il poeta può adottare per eludere la storia e scrivere finzioni. Egli non deve alterare gli elementi “universali” della storia, come la progressione generale degli eventi, ma può adattare i fatti particolari. Egli deve scegliere di preferenza un soggetto antico, tratto da uno storico che non ha assistito agli eventi, e che è poco noto. Il resoconto di tale storico è meno sicuro, poiché lontano dagli eventi. Tale resoconto, poco conosciuto dal pubblico, non fa concorrenza alla finzione del poeta, perché rari saranno gli spettatori in grado di rilevare le discrepanze tra le due narrazioni. Bonarelli, per giustificare le libertà prese nel Solimano, denuncia la porosità che sussiste tra finzione e storia. Egli sostiene che la poesia non può essere storia, perché fondata sul credibile e non sulla verità dei fatti. Tuttavia, la storia si fa talvolta poesia : quando uno storico racconta un evento passato a cui non ha assistito, il suo racconto rischia di essere altrettanto “bugiardo” che quello del poeta. Bonarelli riconsidera la distinzione aristotelica tra poesia e storia, e mostra come le due forme sono il prodotto di una configurazione narrativa, che seleziona e caratterizza gli eventi del passato, senza limitarsi a trascriverli. ; Bonarelli sostiene, riprendendo Aristotele, che la finzione non deve essere vera, ma credibile, verosimile. Egli distingue tra credibile “semplice” e “meraviglioso”, così come Aristotele, al capitolo 25 della Poetica, separa verosimile (eikos) e irrazionale (alogon). Questa distinzione è ripresa in Francia circa negli stessi anni da teorici come Chapelain, che distinguono verosimile ordinario e straordinario. Ma se Chapelain sostiene (nel 1638) che il poeta deve preferire il verosimile ordinario6, Bonarelli scrive che l’autore tragico deve privilegiare il credibile meraviglioso. Bonarelli non vuole qui fare l’elogio del merveilleux, ma difende l’importanza della meraviglia, cioè della sorpresa. Il poeta deve ricercare la sorpresa, e quindi portare in scena degli eventi verosimili che risultino tuttavia inattesi e sorprendenti. Mentre i teorici del Classicismo francese avranno tendenza ad imporre la stretta osservanza della verosimiglianza, Bonarelli cerca invece più l’efficacia che la conformità al vero e al verosimile. In questo senso, egli adatta alla tragedia la poetica della tragicommedia e la pratica poetica di Marino. Per Bonarelli, la tragedia, come ogni forma poetica, deve suscitare la sorpresa. Invece di subordinare la sorpesa alla paura e alla pietà (come generalmente nella tradizione aristotelica), Bonarelli afferma che l’effetto principale della tragedia deve essere la “meraviglia”. La meraviglia è efficace, perché piace al pubblico. E poiché uno dei fini della poesia è il piacere, la meraviglia è un elemento necessario alla riuscita di ogni poema drammatico. ; La lettera di Bonarelli si situa dunque nel dibattito che ha luogo negli anni 1620-1630 sul vero, il verosimile e il meraviglioso. Bonarelli considera che il verosimile è da preferire al vero e in questo senso egli adotta una posizione prossima a quella dei teorici del Classicismo francese. Tuttavia, egli afferma pure che il verosimile straordinario è da preferire a quello ordinario, perché più atto a sorprendere il pubblico. La sua lettera ha alimentato la riflessione teorica a lui contemporanea, non solo in Italia, ma anche in Francia : Jean Mairet, nell’avviso della Sophonisbe (1635)7 cita esplicitamente questa epistola.

Texte

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Lettera del signor conte Prospero Bonarelli8 al signor Antonio Bruni9.

{NP1} Ho con infinito piacere inteso per l’ultima lettera di V[ostra] S[ignoria] che abbia dato principio ad esaminare il mio Solimano10, avendo con molto giudizio primieramente avuto l’occhio alla sussistenza del soggetto, il quale essendo la base del poema, è forza, per non gettar via la briga del resto, prima d’ogni altra cosa stabilire. E poi ch’ella desidera per farmi anche in questo particolare onore, che intorno a ciò dispieghi il mio parere, e come per me si giudichi potersi risolvere il mio primo dubbio, che intorno alla favola si l’è fatto incontro, per soddisfare all’obbligo, c’ho di servir a V[ostra] S[ignoria] che in questo secolo illustra con numero, e con l’eccellenza delle opere la moderna poesia, e per levar da gli animi altrui lo scrupolo d’aver troppo temerariamente fatta elezione del presente soggetto, dirò volentieri quanto intorno a ciò m’occorre : e ben che per avventura altri di me più intelligente potria {NP2} con assai men lunga risposta da questa impresa sbrigarsi, desidero con tutto ciò, ch’alla mia inettitudine la lunghezza del mio discorso sia condonata ; oltre che potrà forse egli seco portar per incidenza qualche risoluzione ad alcuno altro dubbio, che agevolmente far si potria.

Si dubita dunque da V[ostra] S[ignoria] per quanto ella mi scrive, ch’essendo stati particolarizzati i mezzi della morte di Mustafà da Natale Conti11, e d’alcun’altro, essa morte non possa essere buon soggetto tragico ; imperòche l’uomo componendo tragedia d’un fatto con gli stessi mezzi, con che altri ne scrissero la storia, l’opera mancando della favola, diverrà storia, e non poema, e sé quelli vorrà variare, come l’ho fatt’io, perderà il credibile tanto necessario al poeta, scoprendosi a un tratto falsificator della storia.

Dico adunque che per dare a questo dubbio bene aggiustata risposta, giudicherei necessario distinguere i mezzi, le storie, gli storici, e il credibile. O direi, ch’i mezzi sono di due maniere, altri sono contra historiam ; altri praeter historiam12 : o pur diciamo, altri sono quelli che necessariamente son tali per cavarne l’universale, che non può cangiarsi, altri son quelli, che non è necessario esser tali per conseguire l’universale supposito ; quelli che son necessari non può il poeta mutare, perché diverrebbono contra historiam, ma quelli che non son necessari, e che però solamente son prater historiam, crederei ch’ei potesse cangiare. Quanto alle storie, posson esser anch’elle, per quel ch’importa al nostro proposito, di due maniere, cioè, o antiche, o moderne, le quali sotto due altre condizioni si devono considerare, cioè o che siano succedute in paesi lontani, o in vicini, con la qual distinzione, per quanto a noi tocca, direi che al poeta è lecito più variar le storie antiche, che le moderne, più le succedute in paesi stranieri, che ne vicini. Circa poi a gli storici per me si distinguono parimente in due maniere, cioè in presenti al fatto, che scrivono, ed in lontani ; e gli suddivido in due altri modi : cioé in istorici molto noti, e d’autorità, e in istorici non molto noti, e di non molta autorità, e direi ch’al poeta forse men si disconviene il non concorrere con istorico lontano al fatto scritto da lui, che col presente ; e meno con quello, ch’ogni giorno va con molto credito per le mani altrui, che con quello, che poche volte da pochi con poca fede è letto. Così il credibile pur anche parmi, che in due maniere si possa distinguere, cioè {NP3} in credibile semplice, e in credibile maraviglioso13, e perché comunemente è concluso, che il fine del poeta sia di pari col giovare il dilettare14, e’l diletto nascendo particularmente dalla maraviglia, quindi sarà proprio del poeta il credibile maraviglioso, il quale conchiudere, che non perdesse colui, che varia solamente i mezzi praeter historiam, che necessariamente non son tali per sussistenza dell’immutabile universale, e gli varia in istoria succeduta già di molti anni in paesi lontanissimi, e scritta da istorici non molto noti, e non presenti al fatto da lor raccontato, con ciò sia che stabilite queste condizioni, non v’ha ragione alcuna, perche tale istorico in tale storia abbia potuto saperne più aggiuntamente, il vero, che’l poeta. E questa ragione, cred’io, ch’abbia dato animo non solo a poeti di non acconsentire in tutte le cose con gli storici, ma tra gli storici stessi abbia recata amplissima licenza, e uso frequentissimo di contraddir l’uno a l’altro, e gareggiare di menzogna, come ben n’avvertisce Cicerone nel Bruto15. Ma per corroborare con qualche esemplo la nostra ragione, dico che Sofocle scrisse la Tragedia di Edipo tiranno, Euripide l’Ercule furente, la Medea, l’Ippolito, e alcun’altre. Furono doppo anche da Seneca composte, il quale come che quei primi avessero particularizzati assai minutamente quei successi, egli con tuttociò variando que’ mezzi non ebbe tema di perdere il credibile, e lasciando cento altri esempli antichi, e moderni de poeti, ch’hanno variato ne lor poemi i mezzi, che dello stesso fatto erano stati assai particolarizzati da gli storici, che diremo se non sol poeta a poeta nelle cose praeter fabulam, che finalmente poi non vuol dire altro, ch’uomo bugiardo, ad uom bugiardo aver nella bugia con bugia contradetto, s’anche tal ora ha potuto poeta contro a istorico in cose contram historiam, che vuol dire un bugiardo contro un verdadiero in un verissimo universale con la bugia comporre, ed esser creduto ? Chi non sa che Elisa16 fu castissima, e pur Virgilio la finge incontinentissima, e disonesta, ne il fatto de Greci a Troia, ne della moglie d’Ulisse andò come lo scrive Omero, perché Dione17 lo ci asserisce al contrario, e però fu detto da quel altro,

ch’i Greci rotti, e che Troia Vittricie,
e che Penelopea fu meretrice18

Or fatte in simil guisa le mie distinzioni, e provatele a mio giudizio con assai buona ragione, ed esempli, dico ch’i mezzi da me alterati non {NP4} sono quelli contra historiam, dico che la storia da me favoleggiata è succeduta già di molt’anni in paesi lontani, e dico, ch’è stata particolarizzata da istorici non presenti al fatto, e poco per le mani delle genti, la onde credo poter concludere, che variandola, come ho fatto, non posso aver perduto il credibile necessario al compositor di tragedie. E per procedere ordinatamente veggiamo se gli è vero, ch’i mezzi da me alterati non sieno di quelli contra historiam, e che in conseguenza non distruggano il credibile, perché l’altre cose, cioè il tempo, il loco l’historico, non han bisogno di prova, e dico chi non compone contro gli universali d’una storia, non fa contro quella, e chi non fa contro quella, ragionevolmente non perde il credibile, ma io non ho composto contro gli universali della storia di Mustafà non ho dunque fatto contro lei, non avrò dunque dovuto perdere il credibile. Gli universali della storia di Mustafà, se non m’inganno, son questi : che Solimano suo padre per arti della Rossa, e di Rusteno insospettito, ch’egli non lo volesse privar del Regno, e della vita lo fece miseramente morire, or s’io abbia secondati, o no questi universali, credo che agevolmente si possa vedere, anzi che ad alcun’altro potria forsi parere, che gli avessi secondati più che non dovea ; ma certo io l’ho fatto solo perché maggiormente larvata nella verità la bugia si facesse più credibile al mio favoleggiamento, pensando aver così fatto con poca spesa un grande acquisto. Ho per tanto osservato, non solo gli universali principali della storia puntualissimamente, ma ancora i meno principali, se ben non così per appunto, cioè la cagione della persecuzione della Rossa, dello sdegno di Rusteno, della mossa del re contro i Persiani, dell’arrivo dell’esercito in Aleppo, ed alcun altri simili, quali però ho variati qualche poco dall’istoria per isfuggire appunto di non essere istorico, il che però sopra tutto m’è paruto d’osservare nell’invenzion del nodo, e dello scioglimento della favola, la quale invenzione si come m’era necessarissima, per l’obbligo di poeta, così crederei, che per tali ragioni suddette, non mi potesse privar del credibile, e del fine di muovere a terrore e misericordia. E per chiarire affatto questo punto non sarà forse fuor di proposito venendo amai, come si suol dire, a mezza lama, veder quali sono finalmente le cose da me inventate, e dalla storia differenti, e cercar come si possano difendere e fare apparir credibili. E per tralasciar le fievolissime, diremo brevemente di sei, che a me {NP5} paiono di maggior rilievo, cioé di Mustafà figlio della Rossa, del personaggio e successi della figlia del re di Persia, dell’opere di molti mesi, ed anni ridotte in un sol giorno, della scena trasportata dalle campagne alla città d’Aleppo, del far morir la Rossa e ultimamente della qualità della morte di Mustafà.

E quanto alla prima, dico ch’ogni volta ch’i suppositi di quei figlioli, e que’ loro scambiamenti siano verisimili, e con modi verisimili introdotti, a noi basterà per adempimento dell’obbligo di Poeta, e’ conseguenza per averli fatti credibili, come che la storia, e la fama ne dica altrimenti, perché il poeta non è tenuto a dir le cose come veramente sono state : sed quemadmodum geri quiverint, vel verisimile, vel omnino necessarium fuerit19, disse Aristotele. Né mancano esempi, che mi hanno dato animo alla variazione di questa figliolanza, perché Euripide nella Troade nomina Ganimede figlio di Laomedonte, e pur Omero, e Sofocle, il chiamarono figlio di Troo ; Licofrone tiene Ifigenia per madre di Neottolemo, e pur da ciascun altro è tenuto figliolo di Deiopea ; Elena è comunemente stimata figliola di Leda, e pur v’è chi la dice figlia di Nemesi 20; e certo è cosa si facile l’ingannarsi intorno alla figliolanza d’uno, che però cred’io che sogliano ne giudici civili gli avvocati fra le prime eccezioni negare, che l’avversario sia figliolo di suo padre. La onde avrò forse potuto ancor io dir che Mustafà sia figlio della Rossa, benché Natal Conti, e la fama abbian detto, che fusse figliuolo di Circassa ; e pur’ ch’io abbia ciò saputo fingere verisimilmente, n’avrò anche di ragion conseguito il credibile, perché il credibile d’una cosa non pare a me, che consista in esser quella contenuta in istoria, poiché le storie, come abbiam mostrato di sopra, soglion mentire, ma in esser possibile, ch’ella tale sia succeduta quale, e come vien finta.

Non dovrà dunque né anche dar fastidio l’introduzione di Despina, ch’è la seconda tra le cose principali da me inventate, e variate dalla storia, sì per le ragioni suddette, si perché veramente ella ha pur non so che d’appicco alla storia, ed è un episodio congiunto, s’io non m’inganno, alla favola della maniera che c’insegna Aristotile dovere essere21. Non è affatto spiccata dalla storia, perché leggendosi in quella, che dal Bassà dell’Amasia furono intercette alcune lettere, nelle quali era un non so che di maneggio di nozze tra Mustafà e la figliuola del re di Persia, le quali lettere {NP6} appresentate dalla Rossa a Solimano, operarono l’effetto dal lei desiderato, io però da questo picciol seme istorico ho pensato poter far nascere la favolosa pianta de gli amori, e de gli altri effetti di Despina, innestandola in modo col tronco della favola principale, che l’una non possa reggersi, ne finir senza l’altra.

Quanto a l’aver fatto succedere credibilmente in un giorno quello, che la storia dice essere avvenuto in molti mesi, ed anni, come furono gli uffici fatti dalla Rossa e da Rusteno contro Mustafà, ed i sospetti per loro insinuati a poco, a poco nell’animo di Solimano, dico che veramente m’è stato altretttanto faticoso, quanto necessario il farlo, nondimeno sforzando la mia debolezza ho con vari modi procurato di conseguire questo effetto, la onde m’ha bisognato por mano a nuove cagioni, e potentissime di sdegni in Rusteno, di sdegni e timori nella regina, e perché più efficacemente portassero i loro offici, m’è bisognato far nascere errori improvvisi, ed incogniti in Solimano, presagi, e parlari equivoci, dell’indovino per dispor l’animo del re, alla credenza del falso ; m’è bisognato far venir lettere falseggiate, far prender prigioniera la figliola del re di Persia, scoprir gli amore di lei, e di Mustafà per smuovere affatto l’animo del re, che non sapeva risolversi a creder la mentita fellonia del figliuolo ; né mi è paruto questo anacronismo d’accorciamento di tempo potermi privar del credibile, poi che l’ho veduto usato molto spesso da molti nobili scrittori, e specialmente v’è segnalato l’esemplo di quel fatto d’Ercole con le figliole di Tespio, e Meganade cantato da Omero, e riferito da Eforo nelle storie appresso Teone, imperò Eforo, ed Omero dicono che Ercole fece in una notte quello che Pausania22, ed altri affermano ch’egli fece in cinquanta.

Ma passiamo ormai alla quarta variazione, ch’è la scena, ciò è il loco del fatto, il quale secondo la storia fu nelle campagne, ed io porto nella città di Aleppo, e per la ragione di ciò rimettiamoci alle stesse dette di sopra, le quali noi crediam che vagliano in generale per ognuna di queste variazioni, ma aggiungiamo a questa, una cagione, ed uno esemplo. La cagione, che a ciò m’ha spinto è stata il decoro dell’apparato, perché molto meglio l’azzioni che a me bisogna rappresentare succederanno in una città, che fuori alla campagna tra mille padiglioni, tra confusioni di soldati, e tra rumori di guerrieri strumenti. Per l’esemplo poi mi servirò del loco ove {NP7} è sepolto Tiseo, poi che Omero in Soria, Pindaro tra Cuma e Cilicia, e Virgilio in Ischia vuol ch’egli sia.

Circa poi l’aver fatto morir la Rossa, dico che non crederei, che importasse che la storia ne favelli, pure che la costituzione dell’altre cose la possa render credibile, e mi son creduto esser necessitato a farla morire, non tanto per non lasciar la sua colpa impunita, quanto perché la mutazione della fortuna di Solimano fusse più perfetta, con ciò sia che la sua felicità sovra tre basi posandosi, ogni altre care , s’io di tutte e tre non lo privava, non rimaneva la sua fortuna compitamente abbattuta. E se la fama della morte di costei non è quale io la fingo, dico che né però in questo io perdo il credibile, perché pochi sanno come ella veramente morisse, ne io sarò solo ad aver variato nella morte d’uno da quel che ne dicon le storie, e la fama, perché Cicerone stesso, che fu retorico, e non poeta, nel Bruto colà dove egli parla di Coriolano vuol ch’egli uccidesse se stesso, e pur tutti gli storici, ch’hanno di ciò ragionato da lui discordano, di che avveggendosi egli soggiunse poi : quoniam quidem concessum est rectoribus ementiri in istoriis ut aliquid dicere possint argutius23 ; e noi diremo tanto più adunque a poeti, ut aliquid dicere possint mirabilius, et magis aptum ad misericodiam terroremque commouendum24. V’è poi anco l’esemplo d’Elena, la quale vuole Omero, che morisse in Isparta di morte naturale, ed altri (come l’interprete d’Euripide), che fosse lapidata da quei di Rodi, e de’ figlioli di Media, i quali comunemente si crede che fossero uccisi dall’istessa madre, ed altri vogliono, che gli uccidessero i Corinti.

E questi esempi crederei, che potessero servire ancora per la sesta, ed ultima delle più importanti variazioni, circa alla qualità della morte del principe facendogli io tagliar la testa, la dove la storia dice che fu strangolato, a quali però si può aggiungerne due altri, che saran più a proposito, l’uno della morte d’Agamennone, poscia che Omero dice, ch’ei morì mentre ch’era a tavola, e Licofronte vuol, ch’ei morisse nel bagno essendogli posta in dosso una camicia, che non avea né dal capo, né dalle mani alcuna apritura, onde in quella avviluppato, si suffocò ; l’altro è d’Achille, il quale altri dissero essere stato ucciso da Paride con un pugnale, ed altri con una saetta scoccata dall’arco. {NP8} E questo è quanto di ragione, e d’esempli ho potuto mettere insieme in difesa del soggetto della mia tragedia, cioè quanto al poter essere credibile, ancorché d’alcun istorico sia stato altramente particolarizzato. Mi favorirà V[ostra] S[ignoria] di considerar queste mie risposte, ed occorrendo di replicare, di continuarmi il favor della sua nobilissima penna, mentre io per fine le bacio le mani.