Dédicace
La reina Matilda. Tragedia.
Pera, Alexandro
Éditeur scientifique : Elvira, Muriel
Description
Auteur du paratextePera, Alexandro
Auteur de la pièceBevilaqua, Juan Dominico
Titre de la pièceLa reina Matilda. Tragedia.
Titre du paratexteA la ilustrísima y excelentísima Señora Dona Juana Pacheco, Princesa de Conca
Genre du texteDédicace
Genre de la pièceTragédie
Date1597
LangueEspagnol
ÉditionNápoles, Felice Estillola, 1597, in-12°. (Numérisation en cours)
Éditeur scientifiqueElvira, Muriel
Nombre de pages3 (dans l’édition de 1597)
Adresse source
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Bevilaqua-ReinaMatilda-Dedicace.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Bevilaqua-ReinaMatilda-Dedicace.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Bevilaqua-ReinaMatilda-Dedicace.odt
Mise à jour2013-02-06
Mots-clés
Mots-clés français
RéceptionŒuvre écrite pour la Princesse de Conca ; lecture par des gens d’esprit
FinalitéPiété chrétienne
ExpressionStyle élevé ; langue ; exceptionnelle qualité de l’espagnol pour un auteur napolitain
Relations professionnellesAllusion à la transcription manuscrite de la pièce ; scrupules de l’auteur pour faire imprimer sa pièce du fait de sa modestie ; impression due à un tiers
AutreJuan Domingo Bavilaqua, secrétaire du Prince de Conca ; maladie de l’auteur qui n’a pas pu transcrire lui-même sa pièce.
Mots-clés italiens
RicezioneOpera scritta per la Principessa di Conca ; letta da gente di spirito
FinalitàPietà cristiana
EspressioneStile alto ; lingua ; qualità eccezionale dello spagnolo per un autore napoletano
Rapporti professionaliAllusione alla trascrizione manoscritta della pièce ; scrupoli dell’autore per far stampare la sua pièce a causa della sua modestia ; pubblicazione dovuta a un terzo
AltriJuan Domingo Bavilaqua, segretario del Principe di Conca ; malattia dell’autore che non è riuscito a trascrivere di propria mano la sua pièce
Mots-clés espagnols
RecepciónObra escrita para la Princesa de Conca ; lectura por personas entendientes
FinalidadPiedad cristiana
ExpresiónEstilo elevado ; exceptional calidad del español para un autor napolitano
Relaciones profesionalesAlusion a la transcripción manuscrita de la obra ; escrúpulos del autor en imprimir su obra por su modestia ; impresión debida a un tercero
OtrasEnfermedad del autor que no pudo transcribir su obra por sí mismo.
Présentation
Présentation en français
Le deuxième intérêt du texte est d’illustrer les relations de dépendance, de sujétion et jusqu’à un certain point d’amitié entre l’auteur et le noble au service duquel cet auteur travaille (il se déclare son « domestique »). L’auteur de la dédicace, un ami du poète dramatique, explique que Juan Dominico Bevilaqua écrivit La Reine Mathilde en remerciement d’une faveur que lui fit le Prince : le secrétaire tomba malade et ne put accompagner le Prince de Conca dans l’un de ses voyage, comme sa fonction l’y obligeait. Néanmoins le Prince et la Princesse de Conca lui offrirent leur hospitalité, de sorte que le secrétaire put rester auprès de la Princesse de Conca. C’est là qu’il se trouve encore au moment de la publication de l’œuvre en 1597. L’auteur de la dédicace souligne le caractère exceptionnel de cette hospitalité de la part d’un noble envers son secrétaire et il attribue ce comportement à la grande piété de la Princesse, dont les vertus chrétiennes, et en particulier la charité, semblent avoir été célèbres à l’époque, comme l’indique la note 6. Il faut remarquer que la dédicace met en avant le thème de la fidélité d’un « domestique » envers le noble au service duquel il travaille, alors même que le thème de la tragédie est exactement le contraire : la tragédie de La Reina Matilda parle de trahison, incarnée par un noble scélérat, le Comte (une sorte de miroir inversé du Prince de Conca), qui finira par être trahi par ses domestiques.
Enfin, la dédicace nous informe du fait qu’on pouvait écrire et publier des œuvres de théâtre, même si elles n’étaient jamais représentées. La tragédie fut composée, dans un premier temps, pour que seul le dédicataire la lise. Comme elle s’avéra de bonne qualité, l’auteur voulut la publier et confia sa transcription et publication à un ami, ne pouvant le faire lui-même du fait de sa maladie. La possibilité de représenter la tragédie est mentionnée comme une lointaine possibilité et il est probable qu’elle ne l’a jamais été.
Présentation en espagnol
Texte
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A la ilustrísima y excelentísima Señora Dona Juana Pacheco, Princesa de Conca1
Ilustrísima Y Excelentísima Señora
Cuando se fue a Gayaso2 el Señor Príncipe3 juntamente con V.E. dejó en Nápoles, y en su casa Juan Domingo Bevilaqua4 su Secretario, para que descansando gozase las mercedes que su Excelencia le hace, y que pocos Señores hacen a los criados que no asisten actualmente al servicio a que están obligados, y esto por tener respeto, como Señor de grande pecho, a las enfermedades, que con la vejez se le han cargado. Mas por no quedarse el buen criado del en todo mano sobre mano, antes mostrarse en algo agradecido, diose a componer esta Tragedia, con intención de hacerla transcribir de buena mano y presentarla a V. E. Diomela a mí para que la reconociese, y diese a algún diligente escritor a transladarla, no pudiendo hacerlo él por temblarle la mano, y yo como amigo, no tan solamente he hecho lo uno y lo otro, mas fiando en nuestra amistad, he tenido la Tragedia entre mis manos algunos días, tratándole que la hiciese imprimir, pues me parecía la obra no menos por la materia, que por el estilo, digna de ser vista y leída de personas entendientes, antes no poca maravilla me ha dado que siendo él Napolitano, haya procesado, y acertado tanto en esta lengua, como lo que se ve. Mas visto ya que por su mucha modestia en esto de hacerla imprimir iba muy recatado, sin resolverse a ello, he tomado resolución yo de hacerla estampar con ponerle en la frente el Ilustrísimo y Excelentísimo nombre de V.E. para que cuando le tuviese menester, le tengan el respeto que se tuvo ya a la Cierva de Julio César Emperador5. Espero que cuando sus devociones a V. E. darán lugar de leerla, digna la estimará de su cristiana piedad6, por donde no le haya de parecer atrevimiento este mío, mas tome esta por ocasión de confirmarme por su criado como lo soy.
Guarde Dios la Ilustrísima, y Excelentísima persona de V. E. para las grandezas que sus criados le deseamos. De Nápoles a diez de Julio, 1597.
Ilustrísima y Excelentísima Señora,
Besa a V.E. Las manos de su criado y Capellán
Alexandro Pera.