Dédicace
El Premio de la hermosura. Tragicomedia. Dedicada al Excelentísimo Señor don Gaspar de Guzmán, Conde de Olivares, Sumiller de Corps de Su Majestad, in Decimasexta parte de las comedias de Lope de Vega Carpio
Vega Carpio, Lope Félix de
Éditeur scientifique : Sáez Raposo, Francisco
Description
Auteur du paratexteVega Carpio, Lope Félix de
Auteur de la pièceVega Carpio, Lope Félix de
Titre de la pièceEl Premio de la hermosura. Tragicomedia. Dedicada al Excelentísimo Señor don Gaspar de Guzmán, Conde de Olivares, Sumiller de Corps de Su Majestad, in Decimasexta parte de las comedias de Lope de Vega Carpio
Titre du paratexteDedicada al Excelentísimo Señor don Gaspar de Guzmán, Conde de Olivares, Sumiller de Corps de Su Majestad
Genre du texteDédicace
Genre de la pièceComedia
Date1620
LangueEspagnol
ÉditionMadrid, por la viuda de Alonso Martín. A costa de Alonso Pérez, mercader de libros, 1621, 4° (numérisation en cours)
Éditeur scientifiqueSáez Raposo, Francisco
Nombre de pages1
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Mise à jour2014-10-17
Mots-clés
Mots-clés français
Mots-clés italiens
Mots-clés espagnols
Présentation
Présentation en français
Lope la dédie à Gaspar de Guzmán y Pimentel, alors Comte d’Olivares, et sur le point devenir l’homme fort de Philippe IV. Son influence auprès du Roi fut cruciale pour la Monarchie Hispanique pendant toute la première partie de ce règne, depuis l’accession du monarque au trône (1622) jusqu’à la chute du favori (1643).
La brève dédicace qui précède la comedia est de nature éminemment laudative envers le favori. Il était crucial pour tout artiste aspirant à développer sa carrière dans l’orbite du palais de compter sur sa sympathie et jouir de ses faveurs. En tant qu’homme fort de la Cour, son attitude envers les artistes était décisive pour arriver à ses fins. Fameux sont dans le contexte littéraire ses différends avec Francisco de Quevedo. Dans le cas du Phénix, ces tentatives de rapprochements du Comte-Duc revêtaient une importance capitale, dans le but de voir l’un de ses plus grands désirs se réaliser : faire pleinement partie du cercle des dramaturges de la cour et obtenir une charge officielle. On pense en particulier à son aspiration au poste de Chroniqueur royal.
Dans ce contexte de mécénat palatin, il faut également rappeler le rôle qu’Olivares joua de façon plus ou moins directe dans le développement de l’art dramatique en Espagne. On lui doit en effet la construction, autour du Monastère de Saint Jérôme, du Palais du Buen Retiro, lieu de distraction royale, qui fut pensé pour le spectacle par excellence de l’époque : le théâtre. C’est en 1640 que fut inauguré le Colisée du Buen Retiro, dessiné par Cosme Lotti, lieu propice aux mises en scènes les plus spectaculaires.
Dans le texte qui nous occupe Lope feint de négliger les bénéfices qu’il pourrait obtenir grâce à la faveur du noble et tente de justifier la dédicace en mettant l’accent sur ce qu’il considère comme la vertu majeure d’Olivares : l’intelligence.
Si l’on considère traditionnellement que la date de composition de l’œuvre oscille entre 1605 (date de la naissance de Philippe IV) et 1611 (date du décès de la reine Marguerite d’Autriche), Morley et Bruerton1 affirment pour leur part que Lope écrivit la pièce entre 1609 et 1620.
Même s’ils peuvent paraître minimes à première vue, les renseignements qui concernent le processus de création sont de tout premier plan. Lope précise en effet que la pièce fut écrite à la demande expresse de la Reine Marguerite, que les personnages ont été pensés en fonction des membres de la famille royale et que l’intrigue est conforme au rang des dames du Palais. Ainsi, les rôles de Cupidon et Aurore ont été confiés aux « meilleures personnes au monde dans leurs tendres années » : les infants Charles et Marie. On sait par ailleurs que la pièce est une adaptation assez libre de La hermosura de Angélica (La beauté d’Angélique). Enfin, on conserve un récit anonyme qui décrit une représentation de l’œuvre organisée dans la localité burgalaise par le Duc de Lerme pour Philippe III dont il était le favori : Relación de la famosa comedia del Premio de la hermosura y Amor enamorado, que el Príncipe, nuestro señor, la cristianísima reina de Francia y serenísimos infantes don Carlos y doña María, sus hermanos, y algunas de las señoras damas representaron en el Parque de Lerma , lunes 3 de noviembre de 1614 año (Récit de la fameuse comedia Récompense de la beauté et Amour énamouré que notre seigneur le Prince, la très chrétienne reine de France, et les infants sérénissimes don Charles et doña Marie, leurs frères et sœurs, et quelques dames représentèrent dans le Parc de Lerme, lundi 3 novembre 1614).
(Traduction : Anne Cayuela)
Présentation en espagnol
Texte
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Dedicada al Excelentísimo Señor don Gaspar de Guzmán, Conde de Olivares3, Sumiller de Corps4 de Su Majestad5.
{1} La Reina nuestra señora6, que Dios tiene, me mandó escribir esta tragicomedia. La traza fue de las señoras damas ajustada a su hábito, decencia y propósito. El Cupido y la Aurora las dos mejores personas del mundo en sus tiernos años7. Las demás figuras, la hermosura de España en los más floridos, y el aparato digno de la grandeza de sus dueños, causas que me persuaden, saliendo a luz, a ofrecerla a V[uestra] Excelencia de justicia. Y como en ella no hay lisonja, sabrá V[uestra] Excelencia qué es amor, y sabrá quien la leyere que como otros buscan un príncipe porque ampare, yo porque entiende. Dios guarde a V[uestra] Excelencia.
Su capellán.
Lope de Vega Carpio