Dédicace
Comédie des amours de Theseus et Dianira
Vivre, Gérard de
Éditeur scientifique : Cullière, Alain
Description
Auteur du paratexteVivre, Gérard de
Auteur de la pièceVivre, Gérard de
Titre de la pièceComédie des amours de Theseus et Dianira
Titre du paratexteÀ Maître Pierre Heins, M[aître] d’école française, demeurant au Laurier en la ville d’Anvers, mon singulier ami.
Genre du texteDédicace
Genre de la pièceComédie
Date1577
LangueFrançais
ÉditionParis, Nicolas Bonfons, 1577, in-8°.
Éditeur scientifiqueCullière, Alain
Nombre de pages2
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k71012n.r
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Vivre-ComedieAmoursTheseusDianira-Dedicace.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Vivre-ComedieAmoursTheseusDianira-Dedicace.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Vivre-ComedieAmoursTheseusDianira-Dedicace.odt
Mise à jour2015-06-25
Mots-clés
Mots-clés français
GenreComédie
SourcesAnciens auteurs (romanciers grecs)
SujetImité des anciens
ActionAccidents et mutations de fortune
FinalitéDélectation ; plaisir de voir comment on peut échapper aux infortunes
Mots-clés italiens
GenereCommedia
FontiAutori dell’antichità (romanzieri greci)
ArgomentoImitato degli Antichi
AzioneAccidenti e cambiamenti di fortuna
FinalitàDiletto ; piacere di vedere come si possono evitare le disgrazie
Mots-clés espagnols
GéneroComedia
FuentesAutores antiguos (novelistas griegos)
AcciónAccidentes y mudanzas de la fortuna
FinalidadDeleite ; placer de ver cómo se puede huir de los infortunios
Présentation
Présentation en français
Texte
Afficher les occurrences dans les notes
À Maître Pierre Heyns, Maître d’école française,
demeurant au Laurier en la ville d’Anvers, mon singulier ami.
{2 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k71012n/f3} Il y a longtemps, mon grand ami, que j’ai un grand et continuel désir de vous faire par quelque signe apparaître l’amour et singulière affection que je vous ai portée et porte, d’autant que je vous ai trouvé vrai et sincère ami. Or, après avoir pensé des moyens pour mettre en effet ce mien désir, je me suis enfin résolu de vous dédier une comédie des premières de ma composition, qui est celle-ci, portant en son front le titre des amours de Theseus et Dianira3. Ce que je fais d’autant plus volontiers que je connais que vous, comme grand amateur de poésie, aimez et admirez aussi les inventions des anciens auteurs, desquels nous avons extrait la matière de la présente comédie4. Joint aussi qu’en icelle se traite de plusieurs divers accidents et mutations de fortune, de laquelle vous avez non une seule fois éprouvé les tours et inconstance, encore que ce soit en chose diverse à ce sujet5. Et si la souvenance des maux et des afflictions passés apporte quand on est en tranquillité une suave délectation, à mon avis que le plaisir qu’on prend6 à ouïr réciter ou à lire comme7 {2v http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k71012n/f4} les autres, après plusieurs périls, traverses et encombriers8, sont inespérément et en dépit de la fortune parvenus au port de salut9 n’est pas maigre ni petit, principalement à celui qui a expérimenté ses tours et s’est trouvé défavorisé de cette aveugle et insensée que la folie ancienne a constituée déesse. Vous recevrez donc s’il vous plaît de bon cœur et prendrez en bonne part ce petit don, pour le gage et témoignage de l’amitié que je vous porte ou, pour dire mieux, de notre amour mutuel, ce que, si j’entends, je me tiendrai grandement satisfait, en vous priant le défendre des calomnies et morsures de ceux qui sans raison s’ingèrent de reprendre les labeurs d’autrui, et avec ce je vous offre et présente encore un cœur volontaire et appareillé à vous faire tout plaisir et service, duquel vous pouvez piéça10 disposer comme de chose vôtre et entièrement à votre commandement, où l’occasion se présentera. Priant Dieu le créateur qu’il vous conserve avec toute votre famille en santé et longue vie. De notre école française à Cologne, ce 24 de mai 1577.
Votre ami Gérard de Vivre, Gantois.