IdT – Les idées du théâtre


 

Préface

Comedia llamada Selvagia. En que se introduzen los amores de vn cauallero llamado Selvago con vna ylustre dama dicha Ysabela: efetuados por Dolosina alcahueta famosa. Compuesta por Alonso de Villegas Selvago, Estudiante.

Villegas Selvago, Alonso de

Éditeur scientifique : Brito Díaz, Carlos

Description

Auteur du paratexteVillegas Selvago, Alonso de

Auteur de la pièceVillegas Selvago, Alonso de

Titre de la pièceComedia llamada Selvagia. En que se introduzen los amores de vn cauallero llamado Selvago con vna ylustre dama dicha Ysabela: efetuados por Dolosina alcahueta famosa. Compuesta por Alonso de Villegas Selvago, Estudiante.

Titre du paratextePrólogo del autor al lector

Genre du textePréface

Genre de la pièceComedia

Date1554

LangueEspagnol

Édition[Toledo, por Ioan Ferrer]

Éditeur scientifiqueBrito Díaz, Carlos

Nombre de pages2

Adresse sourcehttps://books.google.es/books?id=WLhdAAAAcAAJ

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Villegas-Comedia Selvagia def.xml

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Mise à jour2021-04-05

Mots-clés

Mots-clés français

GenreComedia

SujetInventé ; tradition celestinesque

DramaturgieStyle comique ; mode satirique

LieuNon rustique

ActionArgument principal

ReprésentationPlaisir de l’audition

RéceptionJugement de l’oeuvre par différents types de lecteurs ; bienveillance du lecteur

FinalitéPlaisir et utilité morale ; divertissement

ExpressionTrait d’esprit ; sentences ; bienséances

Relations professionnellesAudace de l’auteur par rapport à d’autres dramaturges

AutrePline le Jeune ; Platon ; Feliciano de Silva ; Caius Lucilius

Mots-clés italiens

GenereComedia

ArgomentoInventato ; tradizione celestinesca

DrammaturgiaStile comico ; modo satirico

LuogoNon rustico

AzioneArgomento principale

RappresentazionePiacere dell’udito

RicezioneValutaziones dell’opera per diversi tipi di lettori ; benevolenza del lettore

FinalitàPiacere e utilità morale ; divertimento

EspressioneConcetto ; sentenze ; decoro

Rapporti professionaliAudacia dell’autore rispetto ad altri drammaturghi

AltriPlinio il Giovane ; Platone ; Feliciano de Silva ; Gaio Lucilio

Mots-clés espagnols

GéneroComedia

TemaInventado ; tradición celestinesca

DramaturgiaEstilo cómico ; modo satírico

LugarNo rústico

AcciónArgumento principal

RepresentaciónDeleite auditivo

RecepciónÉxito / fracaso ; apreciación de su obra por diferentes tipos de lectores ; benevolencia del lector

FinalidadDeleite y provecho moral ; entretenimiento

ExpresiónConcepto ; sentencias ; decoro

Relaciones profesionalesOsadía del autor con respecto de otros dramaturgos

OtrasPlinio el segundo ; Platón ; Feliciano de Silva ; Cayo Lucilio

Présentation

Présentation en français

La préface de la Comedia Selvagia d’Alonso de Villegas signale que la pièce s’inscrit dans le cycle des continuations —qui ne sont pas de simples imitations— de La Célestine et constitue un hommage au second degré à l’œuvre de Fernando de Rojas1. Tout en manifestant sa dette envers la Seconde Célestine de Feliciano de Silva (1534), la pièce engage un dialogue intertextuel2 avec d’autres suites célestinesques (comme la Tragicomedia de Lisandro y Roselia de Sancho de Muñón, de 1542). La comedia a souvent été mentionnée en raison des vers acrostiches placés à la suite de la préface et dans lesquels Villegas attribue la paternité de la Célestine à Rodrigo de Cota : «Nous savons de Cota qu’il fut celui qui commença, / grâce à sa science, la grande Célestine» («Sabemos de Cota que pudo empeçar, / obrando su ciencia, la gran Celestina»). Comme le précise Consolación Baranda, «tout comme dans les livres de chevalerie, le lien s’établit avec les descendants, sauf que dans ce cas il ne s’agit pas de chevaliers mais de ruffians»3, de sorte qu’à l’éloignement éditorial correspond une distance temporelle entre les événements représentés dans la comedia Selvagia et ceux de l’oeuvre de Rojas. La lignée des continuations de La Célestine comme descendance directe se situe entre 1534 et 1554 et prend des libertés par rapport au paradigme malgré les réminiscences, de sorte que « les pièces montrent davantage de similitudes entre elles (et avec la Thebayda) qu’avec le modèle »4. On a d’ailleurs identifié dans le genre célestinesque la présence d’une autre tradition littéraire qui s’éloigne du modèle de Rojas5.

La préface suit le mouvement classique de la captatio benevolentiae derrière laquelle s’abrite l’auteur novice. Ce dernier se place sous l’autorité qui lui sert de source, Feliciano de Silva («lumière radieuse et merveilleux exemple de l’espagnole police »), en le distinguant parmi les continuateurs de Rojas, afin de justifier le profit que l’on pourra tirer de son œuvre malgré sa jeunesse et son audace. Il admire le style satirique que les auteurs consacrés emploient afin de critiquer les coutumes de leur siècle, de même que les sentences et les traits d’esprit pleins de sagesse. Son impéritie feinte («mon œuvre imparfaite») serait due à son manque d’expérience («ce fruit rustique et pas encore mûr») mais il a su l’agrémenter de références aux autorités «afin que le style ne soit pas imparfait » et non pas pour faire étalage d’une vaine érudition. N’oublions pas que la pièce fut écrite alors que l’auteur n’était qu’un jeune étudiant, bien avant qu’il ne se consacre à l’écriture d’œuvres religieuses et à de pieuses occupations, dont le fruit le plus important fut un volumineux Flos sanctorum6. La conscience de contribuer à la saga célestinesque énoncée dans les préliminaires explique le procédé réthorique de l’amplificatio concernant les personnages (jusqu’à vingt-trois), la formation de doubles couples de maîtres et valets, l’intensification des traits (l’extravagance démesurée des présents faits à l’entremetteuse afin d’obtenir le fol amour), la présence de deux entremetteuses (l’une d’elles en contrepoint burlesque) et, surtout, le dénouement heureux qui offre un changement de perspective radical, au profit d’une vision moins violente de l’amour, « qui peut aboutir sans une opposition radicale aux conventions sociales … [et où] la tragédie est évitée sans aucune difficulté dans une société harmonieuse»7. Villegas justifie le titre de sa pièce non pas par le caractère agricole des types ou de l’anecdote mais par son humble exécution («car elle est sauvage et rustique»), afin de procurer du plaisir aux lecteurs avisés qui ne s’attacheront pas uniquement au «son des mots» et sans tenir compte des lecteurs savants «occupés à d’autres tâches plus ardues», dans un style équilibré qui satisfasse les oreilles et les esprits. Le recours aux lieux communs et aux citations est conçu comme un complément qui ne doit pas distraire le lecteur, lequel doit pouvoir «poursuivre son propos», même si, de l’avis de Menéndez Pelayo, on y trouve de nombreuses pédanteries qui renvoient à des Célestines antérieures8. Villegas propose donc un style comique basé sur le renouvellement du modèle dramatique célestinesque par la voie différée de ses continuations, en ayant recours à de nouveaux types et de nouvelles intrigues qui, à la façon des entremeses, agrémentent l’action principale. Ainsi emploie-t-il, comme l’ensemble des auteurs qui prolongent le modèle de la Célestine, des formules et des procédés relevant d’une dramaturgie contemporaine (entre autres, les procédés humoristiques9, développés à partir d’une variété linguistique caractéristique) et exploite-t-il la typologie des cas et des caractères présents dans le théâtre pré-lopesque qui va d’Encina à Lope de Rueda. En renvoyant dans la préface de la comedia au modèle de Feliciano de Silva, Alonso de Villegas se rapproche du groupe des auteurs qui ont contribué «à dessiner des types et des thèmes caractéristiques de la comedia postérieure. Ces auteurs ont favorisé le développement du goût pour les personnages comiques, la complication de la trame, les thèmes de l’amour et de l’honneur ; en définitive, du point de vue de la réception —aspect sur lequel insiste Villegas au-delà du topos de l’humilitas—, ils ont contribué à l’éducation d’un public qui, grâce à ces œuvres, allait bientôt être fin prêt à recevoir avec enthousiasme les innovations dramatiques du théâtre de Lope de Vega»10.

Présentation en espagnol

El prólogo a la comedia Selvagia de Alonso de Villegas determina la filiación de la pieza al ciclo de las continuaciones, que no meras imitaciones, de La Celestina y decanta, por tanto, un homenaje en segundo grado a la obra de Rojas11, al reconocerse deudora de la Segunda Celestina de Feliciano de Silva (1534), del mismo modo que la pieza mantiene un diálogo intertextual12 con otras conocidas prolongaciones celestinescas (como la Tragicomedia de Lisandro y Roselia de Sancho de Muñón, de 1542). La comedia ha sido citada por los versos acrósticos que siguen al prólogo y en los que Villegas atribuye la autoría de La Celestina a Rodrigo de Cota: «Sabemos de Cota que pudo empeçar, / obrando su ciencia, la gran Celestina». Como bien indica Consolación Baranda, «al modo de los libros de caballerías la conexión está en los descendientes, pero en este caso no son caballeros sino del linaje de los rufianes»13, de suerte tal que la lejanía editorial también conlleva una distancia temporal de los acontecimientos presentados con respecto de los de la obra de Rojas. El linaje de continuaciones de La Celestina como descendencia directa se sitúa entre 1534 y 1554 y muestra cierto desapego por el paradigma a pesar de las reminiscencias, de suerte tal que «a veces se parecen más entre sí (y a la Thebayda) que al modelo»14. Se ha apuntado en el género celestinesco la presencia de otra tradición literaria que se aparta del modelo de Rojas15. ; El prólogo adopta el protocolo clásico de la captatio benevolentiae del autor que se presume novel y que se refugia en el amparo de la autoridad que le sirve de fuente, Feliciano de Silva («radiante luz y maravilloso exemplar de la española policía»), a cuya referencia se acoge —destacándolo entre los seguidores de Rojas— para justificar el supuesto provecho de su obra con los atenuantes de su juventud y atrevimiento. Admira el modo satírico de los autores consagrados para reprehender las costumbres del siglo y el estilo sazonado de sentencias y conceptos para destilar sabiduría. Su impostada impericia («mi mal limada obra») viene avalada por la inexperiencia («esta rústica y no madura fruta») sin que le falte el aderezo de autoridades «por no dexar manco el estilo» y no para afectar hueca erudición: no olvidemos que fue obra de juventud del estudiante, luego grave autor de libros religiosos y empeños más piadosos, cuyo magno fruto fue un voluminoso Flos sanctorum16. La conciencia de contribución a la saga celestinesca enunciada en los preliminares explica el procedimiento retórico de la amplificatio de personajes (hasta 23), la formación de dobles parejas de señores y criados, la intensificación de los rasgos (la extravagancia desmesurada de las dádivas a la alcahueta para exacerbar el enamoramiento loco), la presencia de dos alcahuetas (una de ellas en contrapunto burlesco) y, sobre todo, el final feliz que ofrece un cambio radical de perspectiva con una visión no traumática de los amores, «que se pueden resolver sin una oposición radical a las convenciones sociales … [donde] se esquiva la tragedia sin ninguna dificultad en una sociedad armónica»17. Justifica el título de su pieza no por la modalidad agreste de tipos y anécdota sino debido a su humilde ejecución («cuanto por ser en sí selvagina y rústica»), procurando el contento de discretos que no reparen solo en «el sonido de las palabras» y huyendo del criterio exigente de los sabios, «ocupados en otros más arduos exercicios», con un estilo equilibrado que satisfaga oídos y entendimientos. El concurso de lugares y citas se concibe como un complemento que no debe distraer al lector y pueda «proseguir en su propósito» aunque, a juicio de Menéndez Pelayo, sea el aviso de las pedanterías que menudean en la obra como fiel reflejo de las Celestinas anteriores18. Propugna, pues, un estilo cómico basado en la renovación del modelo dramático celestinesco por la vía diferida de sus continuaciones acudiendo a la presencia de nuevos tipos e intrigas que, a la maniera entremesil, condimentan la acción principal. Recurre, como el conjunto de autores que prolongan el esquema de La Celestina, a fórmulas y recursos de las variedades dramáticas contemporáneas (entre otros, los procedimientos humorísticos19, desarrollados en gran modo sobre jergas y variedades lingüísticas caracterizadoras) y echa mano de la tipología de casos y caracteres presentes en el teatro prelopesco, de Encina a Lope de Rueda. Con la adscripción del prólogo de la comedia al modelo refundido de Feliciano de Silva, Alonso de Villegas se adhiere al grupo de autores que contribuyeron «a perfilar tipos y temas característicos de la posterior comedia. Estos autores favorecieron el desarrollo del gusto por los personajes cómicos, la complicación de la trama, los temas del amor y el honor; en definitiva, desde el punto de vista de la recepción —aspecto en el que insiste Villegas más allá de la tópica humilitatis—, contribuyeron a la educación de un público que, gracias también a estas obras, estaría preparado para recibir con entusiasmo los hallazgos dramáticos del teatro lopesco»20. ; 4. Texte ; Prólogo del autor al lector ; {NP1} Si consideramos el famoso dicho de Plinio el segundo, que dice ningún libro haber que bien entendido deje sin fruto a su lector21, con muy justa causa esta mi mal limada obra puede vagar y mostrarse por su patria para causar en ella algún pequeño deleite y moral provecho, atento a lo que el divino Platón maravillosamente dijo: que no solo para nosotros nacíamos, sino para la patria y amigos22, lo que de mí algún tanto ponderado con este pequeño don, aunque en voluntad grande, la pretendo servir. No dejo de considerar, discreto lector, ser grande mi osadía y mayor mi atrevimiento, en así como mi tosca minerva quererme poner en lo que claros y doctísimos varones sus excelentísimos ingenios han mostrado, cuyos altos y maravillosos entendimientos, en el cómico estilo disfrazados, no solo su profundo saber descubren, mas con urbanos dichos y graciosas palabras, astutamente sus sinceras y limpias vidas declarando en satírico modo, la nefanda y mala manera de vivir de nuestro siglo con gran astucia reprehenden. Pues entre otros que de semejante sagacidad han usado, como el sol entre las otras luminarias celestes, el magnífico caballero Feliciano de Silva23 (radiante luz y maravilloso ejemplar de la española policía) mayormente resplandece, y dado que lo dicho sea razón conveniente para yo sin ella en mi temeraria osadía ser notado, considerando que el sol y la luna comúnmente a todos los entes cuerpos mortales son provechosos, contemplo asimesmo que una pequeña estrella en particular suele causar provecho en alguno de ellos. También como por experiencia vemos en el mar que del fruto de su vientre suele dar mantenimiento con abundancia de pescados diferentes a la mayor parte de la tierra, no por eso dejan de ser agradables y gustosos en algunas personas los pequeños peces de algún manual y chico estanque, por lo cual, dado que evidentemente esta mi rústica y no madura fruta, cogida en mi pequeño cercado, no sea agradable a todos en general, no dejo de tener confianza que alguna preñada por salir a tal tiempo la codicie24. Y si en esto ansimesmo le faltare gracia, a lo menos siendo como es fruta nueva25, alguno solo para la traer en la mano la {NP2} deseará. Atento a lo cual —yo de la incusación en que puedo ser puesto y ella en la osadía que en se publicar ha tenido— sin otra réplica contraria podremos ser absueltos, de donde no con menor causa que Cayo Lucilio26, en esta mal cortada obra con razón podré decir que ni a los indiscretos debe ser dada ni a los sabios ofrecida, que los unos, entregándose solo en la paja, que es el sonido de las palabras, no sacarán della fruto alguno, y los otros, no haciendo caso del grano por la abundancia que en sí tienen, ocupados en otros mas arduos ejercicios, ningún provecho les podrá tener: solamente en el medio destos dos extremos puede parecer que de lo uno y otro lo que les conviene sacarán, dando gusto al apetito auditivo con el estilo de sus razones, ansimismo guardando sus sentencias y dichos memorables para su provecho en lo íntimo del entendimiento. Y si por caso algún lugar seco y desaprovechado vieren, podrán proseguir en su propósito, porque los tales casos más son puestos para guardar el decoro y no dexar manco el estilo que por algún vicioso deseo. Su nombre della fue Selvagia, no tanto por ser del principal que se introduce, quanto por ser en sí selvagina y rústica27. No va debajo de algún amparo y defensa dirigida, no por no haberlo menester, mas porque según son sus defetos ninguno bastará. Solamente como desahuciada del vivir a la batalla sale confiada, no en sus armas defensivas, sino en la mucha benivolencia de los lectores, que no se habrán con ella por ser novel a todo riesgo, sino con grande misericordia y piedad, de que resultará que ella, viviendo agradecida del beneficio recibido, a todos con voluntad entera agradará, y yo, su auctor, hasta la muerte por lo mismo les quedaré en obligación, quedando por su verdadero siervo y criado, sometiéndome asimismo en esto y en lo demás a la correpción de la sancta Iglesia y de sus fieles administradores. A quien si en lo que dijere algún error demostrare, por él con humildad pido perdón, pues más mi grande ignorancia que mi pequeña malicia en este caso será la causa. Valle.

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