Dédicace
Trecena parte de las comedias de Lope de Vega Carpio, procurador fiscal de la Cámara apostólica en el arzobispado de Toledo, dirigidas, cada una de por sí, a diferentes personas
Vega Carpio, Lope Félix de
Éditeur scientifique : Tropé, Hélène
Description
Auteur du paratexteVega Carpio, Lope Félix de
Auteur de la pièceVega Carpio, Lope Félix de
Titre de la pièceTrecena parte de las comedias de Lope de Vega Carpio, procurador fiscal de la Cámara apostólica en el arzobispado de Toledo, dirigidas, cada una de por sí, a diferentes personas
Titre du paratexteSantiago el Verde. Comedia famosa de Lope de Vega Carpio dirigida a Baltasar Elisio de Medinilla
Genre du texteDédicace
Genre de la pièceComedia
Date1620
LangueEspagnol
ÉditionMadrid : Viuda de Alonso Martín, a costa de Alonso Pérez mercader de libros, 1620, in-4°. (Lien vers l’édition numérisée bientôt disponible)
Éditeur scientifiqueTropé, Hélène
Nombre de pages3
Adresse sourcehttp://descargas.cervantesvirtual.com/servlet/SirveObras/01383897522571312758680/032588.pdf?incr=1
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Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Vega-Santiago-Dedicace.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Vega-Santiago-Dedicace.odt
Mise à jour2013-05-28
Mots-clés
Mots-clés français
DramaturgieInspiration ; règles
ActualitéPolémique contre Lope de Vega
AutreSpongia / Expostulatio Spongiae ; Perse (auteur des Satires) ; Martial ; Quintilien ; Euripide (Alcméon) ; Pedro Liñán de Riaza
Mots-clés italiens
DrammaturgiaInspirazione ; regole
AttualitàPolemica contro Lope de Vega
AltriSpongia / Expostulatio Spongiae ; Persio (autore de Satire) ; Marziale ; Quintiliano ; Euripide (Alcmeone) ; Pedro Liñán de Riaza
Mots-clés espagnols
DramaturgiaInspiración ; reglas
ActualidadPolémica contra Lope de Vega
OtrasSpongia / Expostulatio Spongiae ; Persio ; Marcial ; Quintiliano ; Eurípides (Alcmeon) ; Pedro Liñán de Riaza
Présentation
Présentation en français
Peu de temps après circulèrent deux satires anonymes contre Torres Rámila et Suárez de Figueroa dans lesquelles une vive réponse aux attaques exprimée dans la Spongia était formulée. Ces satires furent attribuées à Lope et à Medinilla. Un opuscule fut également publié en réponse à la Spongia : la Expostulatio Spongiae a Petro Turriano Ramila Pro Lupo a Vega Carpio, prétendument écrit par un certain Julio Columbano, un pseudonyme, et publié à Troyes par un dénommé Pedro Chevillot. En réalité, le texte avait été édité à Madrid, financé par le duc de Sessa, mécène de Lope, qui fit apposer son blason sur l’œuvre. Le livre fut diffusé gratuitement dans les cercles littéraires de Madrid, Tolède et Alcalá. Ses auteurs étaient Francisco López de Aguilar, Lope, Medinilla, Tamayo, ainsi que le Français Simon Chauvel.
C’est à ses fidèles défenseurs qu’au cours des années suivantes Lope dédia les comedias dont il supervisa la publication, parmi lesquelles figurent celles de la Treizième partie (Trecena parte, 1620) dont la comedia Santiago el verde (Santiago le vert). Dans le texte de sa dédicace à Medinilla, comme dans bon nombre de celles des comedias de la Trecena parte, résonnent les échos des violentes querelles littéraires qui avaient affecté le Phénix : il s’en prend à mots couverts à ses détracteurs qu’il fustige en les accusant de passer le plus clair de leur temps à critiquer les autres écrivains au lieu d’écrire eux-mêmes, claire allusion à Torres Rámila et à ses amis. Lope les appelle de façon méprisante « les versificateurs » et ironiquement « les impeccables », un mot qu’il emprunte selon ses dires à Liñán de Riaza que d’aucuns tiennent aujourd’hui pour le véritable auteur du Don Quichotte d’Avellaneda. Le Phénix laisse entendre combien ils manquent d’inspiration poétique, c’est-à-dire de cette « fureur poétique » que Platon décrit dans Phèdre (244 a) et dans Ion (533 e – 534 a) et que Cicéron évoque dans la citation que Lope fait du De divinatione (I, 37, 80).
Lope reprend aussi l’antithèse nature / art, présente dans l’Épître aux Pisons d’Horace où sont définis les deux termes synonymes ingenium et natura, employés au sens de talent, capacité naturelle non acquise, par opposition à l’art, c’est-à-dire l’ensemble des règles. Le terme ingenium (génie) était déjà employé au XVIe siècle dans le sens des termes « inspiration » et « fureur » de la tradition platonique. Reprenant les termes de l’opposition présente chez Horace, Lope exalte la « nature », c’est-à-dire le talent naturel, mais semble peu valoriser la création réduite à l’ « art », aux règles. Contre les poètes aristotéliciens de la Spongia qui lui reprochaient ses excessives libertés, Lope soutient que le poète doit bénéficier d’une « inspiration céleste » et qu’on ne peut faire violence à la nature au motif qu’il faut appliquer des règles.
On remarque toutefois son attitude prudente : contrairement à d’autres textes où il exprime plus vigoureusement son anti-aristotélisme, il se montre ici mesuré, tant dans la riposte que dans l’attaque contre ses ennemis, et déclare qu’il veut fuir la haine et la colère. Cependant, comme dans d’autres dédicaces, il dénonce les méfaits de la calomnie et se moque de l’improductivité littéraire de ceux qui passent leur temps à se louer eux-mêmes au lieu de publier ; ce faisant, il se réfère très probablement à Torres Rámila dont il se moque ouvertement à travers la figure inventée d’un fictif professeur allemand nommé Lazare à qui il adresse de façon burlesque l’ordre évangélique « Lazare, veni foras », comme pour le ressusciter sur le plan littéraire et se gausser de son improductivité.
Lope oppose à ces « faiseurs de vers » privés d’inspiration la figure de Medinilla à qui il rend hommage, le comparant à un aigle majestueux qui, contrairement aux mauvais poètes, n’a nul besoin de tenter d’escalader péniblement le mât de cocagne de la célébrité pour atteindre les récompenses, puisqu’il remporte la gloire et sa couronne de lauriers en volant magnifiquement au sommet de la célébrité.
Enfin, le poète fait allusion au processus de publication de ses comedias, mené sous sa direction, et regrette de ne point avoir pu réécrire ses textes au lieu de les corriger ou de les adapter à la hâte.
Présentation en espagnol
Texte
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Santiago el verde. Comedia famosa de Lope de Vega Carpio. Dirigida a Baltasar Elisio de Medinilla1.
{52} Ganó tanta fama Persio2, no habiendo escrito más que aquel pequeño libro de sus sátiras, por opinión de Marcial3 y Quintiliano4, que a muchos les ha parecido que la hallarían mejor por aquel camino que por él de otras empresas, diciendo bien, difíciles; mas no es pequeño engaño creer que igualan la antigüedad, que apenas imitan, con libertades bárbaras, y siendo más lo que hablan que lo que escriben. Eurípides decía que si el hablar continuamente era prudencia, que mayor la tenían las golondrinas que los hombres5: juicio cruel de algunos, y con extremo en los versificadores de estos años, cuyas plumas parecen a las de los virotes6, que ellas no hieren, pero acompañan a las malas intenciones, y dan velocidad al hierro7; y no lo es pequeño discurrir en esta materia {NP52}quien desea huir del odio; pero como ni por bien ni por mal se adquiere más ventura con este género de impertinentes, que Liñán8 llamaba los Impecables9, tal vez se deja llevar la queja de la ocasión y a puros ruegos de la templanza se defiende la ofensa de la ira; pensión grande de los doctos, como Vuestra Merced, que también ha empleado su virtuosa vida, desde sus tiernos años. Pero aunque lo sea, le deben consolar aquellas palabras de Aristóteles en el libro de buena Fortuna, que nihil est melius intellectu, et, sciencia praeter Deum10. Toda diferencia de facultades abrió puerta a la envidia; el teólogo, el jurista, el filósofo y los demás padecen sus contrarios; pero no con la destemplanza que los poetas; debe de ser la causa que se les opone con antojos de mayor ignorancia la calu[m]nia, porque de esta facultad hay pocos que tengan las partes que se requieren, y en juntando consonantes11, no sufren igualdad con el sol ni tienen por soberbia ser Ícaros de sus rayos. Los que tienen natural, no tienen arte; los que tienen arte, no tienen natural. Y si alguno entrambas cosas, o no las ejercita, o le parece que es mejor gastar el tiempo en alabarse a sí mismo que en escribir para que sepan lo que sabe12. Había en Alemania un catedrático maldiciente de todo, que se llamaba Lázaro, y como jamás imprimía y siempre murmuraba, pusiéronle a la puerta de su escuela, de letras grandes: “Lazare, veni foras”13; porque hasta dar a luz lo que se sabe no es justo desestimar lo que saben los otros. Que el poeta tenga infusión14 celestial necesariamente, no lo enseñó poco Cicerón, trayendo por testigos a Platón y a Demócrito: Saepe audiui Poetam bonum neminem sine inflamatiene animorum existere posse et sine quodum afflatu quasi furoris15. Hacer violencia a la naturaleza es tiranía del apetito, codicia de la fama y vanagloria del gusto. Baja comparación se ofrece, pero altamente significativa: aquel árbol ensebado que se pone en las fiestas16 es único ejemplo: trepan por él al {53} tafetán17 algunos que desde la punta les enseña el aire, y con unos como grillos en los pies suben, sudan, resbalan, caen, cuál al principio, cuál a la mitad y cuál cerca del fin. De estos, los primeros causan risa, los segundos, esperanza, y los terceros, admiración. Estados evidentes de la poesía, y que ya Vuestra Merced en su entendimiento habrá repartido entre los que conoce. Este premio, este palio18 alcanzó Vuestra Merced soberanamente, escribiendo aquel libro Verè aureus, diserte et graphicè19, de la Limpia Concepción de la Virgen20, no resbalando por la materia deleznable que cubre a los importunos el pirámide de la fama, sino volando como águila caudalosa y haciendo círculos generosos a su extremo. En tanto amor, en tanta amistad, no hay sospecha de lisonjas, ni lo que todos saben necesita de crédito. Mis comedias andaban tan perdidas, que me ha sido forzoso recibirlas como padre y vestirlas de nuevo, si bien fuera mejor volverlas a escribir que remediarlas. De las que lleva esta decimatercia parte cabe a Vuestra Merced la que se llama Santiago el Verde, imitando la estación21 que hace Madrid el primero día de mayo al Soto, donde el padre Manzanares, adornado de tantos coches, no envidia las altas ruedas del Tajo22, las naves de[l] Guadalquivir23 ni los naranjos de[l] Guadalaviar24. Vuestra Merced la reciba y lea, si no la vio representar, y se acuerde siempre que tiene en mí un verdadero amigo y padre, que, como el cazador al pájaro, está mirando la destreza con que hace presa en el laurel que merecen tan pocos y pretenden tantos.
Capellán de Vuestra Merced.
Lope de Vega Carpio