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Dédicace

Trecena parte de las comedias de Lope de Vega Carpio, procurador fiscal de la Cámara apostólica en el arzobispado de Toledo, dirigidas, cada una de por sí, a diferentes personas

Vega Carpio, Lope Félix de

Éditeur scientifique : Tropé, Hélène

Description

Auteur du paratexteVega Carpio, Lope Félix de

Auteur de la pièceVega Carpio, Lope Félix de

Titre de la pièceTrecena parte de las comedias de Lope de Vega Carpio, procurador fiscal de la Cámara apostólica en el arzobispado de Toledo, dirigidas, cada una de por sí, a diferentes personas

Titre du paratexteSantiago el Verde. Comedia famosa de Lope de Vega Carpio dirigida a Baltasar Elisio de Medinilla

Genre du texteDédicace

Genre de la pièceComedia

Date1620

LangueEspagnol

ÉditionMadrid : Viuda de Alonso Martín, a costa de Alonso Pérez mercader de libros, 1620, in-4°. (Lien vers l’édition numérisée bientôt disponible)

Éditeur scientifiqueTropé, Hélène

Nombre de pages3

Adresse sourcehttp://descargas.cervantesvirtual.com/servlet/SirveObras/01383897522571312758680/032588.pdf?incr=1

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Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Vega-Santiago-Dedicace.html

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Mise à jour2013-05-28

Mots-clés

Mots-clés français

DramaturgieInspiration ; règles

ActualitéPolémique contre Lope de Vega

AutreSpongia / Expostulatio Spongiae ; Perse (auteur des Satires) ; Martial ; Quintilien ; Euripide (Alcméon) ; Pedro Liñán de Riaza

Mots-clés italiens

DrammaturgiaInspirazione ; regole

AttualitàPolemica contro Lope de Vega

AltriSpongia / Expostulatio Spongiae ; Persio (autore de Satire) ; Marziale ; Quintiliano ; Euripide (Alcmeone) ; Pedro Liñán de Riaza

Mots-clés espagnols

DramaturgiaInspiración ; reglas

ActualidadPolémica contra Lope de Vega

OtrasSpongia / Expostulatio Spongiae ; Persio ; Marcial ; Quintiliano ; Eurípides (Alcmeon) ; Pedro Liñán de Riaza

Présentation

Présentation en français

Le texte de la dédicace de la comedia Santiago el verde, adressé par Lope de Vega au poète Baltasar Elisio de Medinilla, doit être lu à la lumière des récentes attaques littéraires dont le Phénix et ses amis, trois ans auparavant, avaient été la cible, de la part des partisans des préceptes aristotéliciens qui lui reprochaient l’excessive liberté de ses comedias et de sa Jerusalén conquistada. En effet, en 1617, était paru un libelle en latin intitulé la Spongia. Il était signé par Trepus Ruitanus Lamira, anagramme de Petrus Turrianus Ramila, c’est-à-dire Pedro de Torres Rámila, « professeur d’Humanités » de l’Université d’Alcala. Quelques exemplaires étaient signés par Juan Pablo Mártir Rizo qui manifestement était aussi derrière la Spongia, de même que Cristóbal Suárez de Figueroa, l’auteur de El Pasajero (Le Passager). Aucun exemplaire de ce libelle n’est parvenu jusqu’à nous mais on connaît son contenu à travers les réponses qu’il suscita. Quelques-uns des reproches formulés avaient trait à la culture de Lope : on prétendait par exemple qu’il ne maîtrisait pas le latin et que Baltasar Elisio de Medinilla et Fray Miguel Cejudo le secondaient pour tout ce qui concernait cette langue.

Peu de temps après circulèrent deux satires anonymes contre Torres Rámila et Suárez de Figueroa dans lesquelles une vive réponse aux attaques exprimée dans la Spongia était formulée. Ces satires furent attribuées à Lope et à Medinilla. Un opuscule fut également publié en réponse à la Spongia : la Expostulatio Spongiae a Petro Turriano Ramila Pro Lupo a Vega Carpio, prétendument écrit par un certain Julio Columbano, un pseudonyme, et publié à Troyes par un dénommé Pedro Chevillot. En réalité, le texte avait été édité à Madrid, financé par le duc de Sessa, mécène de Lope, qui fit apposer son blason sur l’œuvre. Le livre fut diffusé gratuitement dans les cercles littéraires de Madrid, Tolède et Alcalá. Ses auteurs étaient Francisco López de Aguilar, Lope, Medinilla, Tamayo, ainsi que le Français Simon Chauvel.

C’est à ses fidèles défenseurs qu’au cours des années suivantes Lope dédia les comedias dont il supervisa la publication, parmi lesquelles figurent celles de la Treizième partie (Trecena parte, 1620) dont la comedia Santiago el verde (Santiago le vert). Dans le texte de sa dédicace à Medinilla, comme dans bon nombre de celles des comedias de la Trecena parte, résonnent les échos des violentes querelles littéraires qui avaient affecté le Phénix : il s’en prend à mots couverts à ses détracteurs qu’il fustige en les accusant de passer le plus clair de leur temps à critiquer les autres écrivains au lieu d’écrire eux-mêmes, claire allusion à Torres Rámila et à ses amis. Lope les appelle de façon méprisante « les versificateurs » et ironiquement « les impeccables », un mot qu’il emprunte selon ses dires à Liñán de Riaza que d’aucuns tiennent aujourd’hui pour le véritable auteur du Don Quichotte d’Avellaneda. Le Phénix laisse entendre combien ils manquent d’inspiration poétique, c’est-à-dire de cette « fureur poétique » que Platon décrit dans Phèdre (244 a) et dans Ion (533 e – 534 a) et que Cicéron évoque dans la citation que Lope fait du De divinatione (I, 37, 80).

Lope reprend aussi l’antithèse nature / art, présente dans l’Épître aux Pisons d’Horace où sont définis les deux termes synonymes ingenium et natura, employés au sens de talent, capacité naturelle non acquise, par opposition à l’art, c’est-à-dire l’ensemble des règles. Le terme ingenium (génie) était déjà employé au XVIe siècle dans le sens des termes « inspiration » et « fureur » de la tradition platonique. Reprenant les termes de l’opposition présente chez Horace, Lope exalte la « nature », c’est-à-dire le talent naturel, mais semble peu valoriser la création réduite à l’ « art », aux règles. Contre les poètes aristotéliciens de la Spongia qui lui reprochaient ses excessives libertés, Lope soutient que le poète doit bénéficier d’une « inspiration céleste » et qu’on ne peut faire violence à la nature au motif qu’il faut appliquer des règles.

On remarque toutefois son attitude prudente : contrairement à d’autres textes où il exprime plus vigoureusement son anti-aristotélisme, il se montre ici mesuré, tant dans la riposte que dans l’attaque contre ses ennemis, et déclare qu’il veut fuir la haine et la colère. Cependant, comme dans d’autres dédicaces, il dénonce les méfaits de la calomnie et se moque de l’improductivité littéraire de ceux qui passent leur temps à se louer eux-mêmes au lieu de publier ; ce faisant, il se réfère très probablement à Torres Rámila dont il se moque ouvertement à travers la figure inventée d’un fictif professeur allemand nommé Lazare à qui il adresse de façon burlesque l’ordre évangélique « Lazare, veni foras », comme pour le ressusciter sur le plan littéraire et se gausser de son improductivité.

Lope oppose à ces « faiseurs de vers » privés d’inspiration la figure de Medinilla à qui il rend hommage, le comparant à un aigle majestueux qui, contrairement aux mauvais poètes, n’a nul besoin de tenter d’escalader péniblement le mât de cocagne de la célébrité pour atteindre les récompenses, puisqu’il remporte la gloire et sa couronne de lauriers en volant magnifiquement au sommet de la célébrité.

Enfin, le poète fait allusion au processus de publication de ses comedias, mené sous sa direction, et regrette de ne point avoir pu réécrire ses textes au lieu de les corriger ou de les adapter à la hâte.

Présentation en espagnol

El texto de la dedicatoria de la comedia Santiago el verde que Lope de Vega dirige a Baltasar Elisio de Medinilla se enmarca en un momento en que el Fénix y sus defensores mantenían intensas querellas literarias con quienes le reprochaban haberse tomado un exceso de libertades respecto a las reglas aristotélicas. En 1617 se publicó la Spongia, un libelo en latín contra Lope firmado por Trepus Ruitanus Lamira, anagrama de Petrus Turrianus Ramila, o sea Pedro de Torres Rámila, un « profesor repetidor de Humanidades » de la Universidad de Alcalá, en el que se reprochaba a Lope el alejamiento de sus comedias y de la Jerusalén de los planteamientos clásicos. Por lo visto, Juan Pablo Mártir Rizo y Cristóbal Suárez de Figueroa (autor de El Pasajero), firmantes ambos de otros ejemplares, estaban también detrás de la Spongia. No se conserva ningún ejemplar de este libelo pero se conoce indirectamente lo que contenía por las respuestas que suscitó. Se ponía en evidencia la falta de cultura de Lope del que se decía que no sabía latín y que lo ayudaban en este idioma Baltasar Elisio de Medinilla y Fray Miguel Cejudo. ; Poco tiempo después circularon dos sátiras anónimas contra Torres Rámila y Suárez de Figueroa (atribuidas a Lope y a Medinilla) en las que se contestaba a los ataques de la Spongia. También se publicó la Expostulatio Spongiae a Petro Turriano Ramila Pro Lupo a Vega Carpio, un opúsculo escrito por un tal Julio Columbano (un seudónimo) impreso en la ciudad francesa de Troyes por Pedro Chevillot. En realidad era una falsificación pues se había imprimido en Madrid, costeado por el duque de Sesa, mecenas de Lope, que puso su escudo en la obra. El libro se difundió de forma gratuita en los círculos literarios de Madrid, Toledo y Alcalá y sus autores fueron Francisco López de Aguilar, Lope, Medinilla, Tamayo, así como el francés Simon Chauvel. A todos ellos dedicó Lope de Vega en los años siguientes las comedias que se publicaron bajo su control, entre ellas las de la Trecena parte (1620) a la que pertenece Santiago el verde. El texto de la dedicatoria a Medinilla, al igual que otras de la Trecena parte, refleja este ambiente de enfrentamientos literarios. ; En un ataque en apariencia dirigido a Torres Rámila y sus secuaces, el Fénix arremete contra aquellos escritores que se dedican a criticar a los demás en vez de escribir, a los que llama despectivamente « versificadores » y da a entender que carecen de inspiración poética, es decir que no se benefician de aquel furor lírico tan propicio para la creación que Platón describe en Fedra (244 a) y en Ion (533 e – 534 a) y al que Cicerón también alude en la cita sacada por Lope de De divinatione (I, 37, 80). ; Lope retoma la antítesis natura / arte, presente en la Epistola ad Pisones de Horacio donde se definen los dos términos sinónimos ingenium y natura como talento, capacidad natural no adquirida y se oponen a ars, arte, es decir conjunto de reglas y de preceptos. Retomando los términos de la dualidad horaciana, Lope exalta la « natura », esto es el talento natural, y en cambio no parece valorar demasiado la creación reducida al « arte », es decir a las reglas. Contra los aristotélicos de la Spongia, que le reprochaban su originalidad y la excesiva libertad de su ingenio, Lope reivindica que el poeta debe recibir una “infusión celestial” y que no puede violentar a la naturaleza con las reglas tradicionales. ; Es de notar en el texto de esta dedicatoria su actitud prudente : frente a aquellos textos donde triunfa su rebeldía anti-aristotélica se muestra muy comedido, tanto en sus ataques, que se valen de una fina ironía, como por las ofensas recibidas, respecto de las que manifiesta su intención de huir del odio y de la ira. No obstante, al igual que en otros textos, denuncia la calumnia y la inercia literaria de los que malgastan su tiempo en autoalabanzas en lugar de publicar, refiriéndose muy posiblemente en esto a Torres Rámila, del que se burla abiertamente a través de un ficticio catedrático alemán llamado Lázaro a quien dirige con sorna la bíblica « Lazare, veni foras » como para resucitarlo literariamente, para que abandone su metafórica tumba de mutismo literario y publique. ; A estos poetas « versificadores » y faltos de inspiración, Lope contrapone la figura del homenajeado en esta dedicatoria, el poeta Baltasar Elisio de Medinilla, al que compara con una imponente águila que no necesita trepar (como los malos poetas) por la cucaña para intentar alcanzar, en vano, algún premio en la cima, ya que él lo consigue volando majestuosamente por las alturas de la celebridad literaria. ; Por fin, el poeta alude a su intervención en la publicación de sus comedias, añorando no haberlas podido reescribir en vez de llevar a cabo una rápida corrección.

Texte

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Santiago el verde. Comedia famosa de Lope de Vega Carpio. Dirigida a Baltasar Elisio de Medinilla1.

{52} Ganó tanta fama Persio2, no habiendo escrito más que aquel pequeño libro de sus sátiras, por opinión de Marcial3 y Quintiliano4, que a muchos les ha parecido que la hallarían mejor por aquel camino que por él de otras empresas, diciendo bien, difíciles; mas no es pequeño engaño creer que igualan la antigüedad, que apenas imitan, con libertades bárbaras, y siendo más lo que hablan que lo que escriben. Eurípides decía que si el hablar continuamente era prudencia, que mayor la tenían las golondrinas que los hombres5: juicio cruel de algunos, y con extremo en los versificadores de estos años, cuyas plumas parecen a las de los virotes6, que ellas no hieren, pero acompañan a las malas intenciones, y dan velocidad al hierro7; y no lo es pequeño discurrir en esta materia {NP52}quien desea huir del odio; pero como ni por bien ni por mal se adquiere más ventura con este género de impertinentes, que Liñán8 llamaba los Impecables9, tal vez se deja llevar la queja de la ocasión y a puros ruegos de la templanza se defiende la ofensa de la ira; pensión grande de los doctos, como Vuestra Merced, que también ha empleado su virtuosa vida, desde sus tiernos años. Pero aunque lo sea, le deben consolar aquellas palabras de Aristóteles en el libro de buena Fortuna, que nihil est melius intellectu, et, sciencia praeter Deum10. Toda diferencia de facultades abrió puerta a la envidia; el teólogo, el jurista, el filósofo y los demás padecen sus contrarios; pero no con la destemplanza que los poetas; debe de ser la causa que se les opone con antojos de mayor ignorancia la calu[m]nia, porque de esta facultad hay pocos que tengan las partes que se requieren, y en juntando consonantes11, no sufren igualdad con el sol ni tienen por soberbia ser Ícaros de sus rayos. Los que tienen natural, no tienen arte; los que tienen arte, no tienen natural. Y si alguno entrambas cosas, o no las ejercita, o le parece que es mejor gastar el tiempo en alabarse a sí mismo que en escribir para que sepan lo que sabe12. Había en Alemania un catedrático maldiciente de todo, que se llamaba Lázaro, y como jamás imprimía y siempre murmuraba, pusiéronle a la puerta de su escuela, de letras grandes: “Lazare, veni foras13; porque hasta dar a luz lo que se sabe no es justo desestimar lo que saben los otros. Que el poeta tenga infusión14 celestial necesariamente, no lo enseñó poco Cicerón, trayendo por testigos a Platón y a Demócrito: Saepe audiui Poetam bonum neminem sine inflamatiene animorum existere posse et sine quodum afflatu quasi furoris15. Hacer violencia a la naturaleza es tiranía del apetito, codicia de la fama y vanagloria del gusto. Baja comparación se ofrece, pero altamente significativa: aquel árbol ensebado que se pone en las fiestas16 es único ejemplo: trepan por él al {53} tafetán17 algunos que desde la punta les enseña el aire, y con unos como grillos en los pies suben, sudan, resbalan, caen, cuál al principio, cuál a la mitad y cuál cerca del fin. De estos, los primeros causan risa, los segundos, esperanza, y los terceros, admiración. Estados evidentes de la poesía, y que ya Vuestra Merced en su entendimiento habrá repartido entre los que conoce. Este premio, este palio18 alcanzó Vuestra Merced soberanamente, escribiendo aquel libro Verè aureus, diserte et graphicè19, de la Limpia Concepción de la Virgen20, no resbalando por la materia deleznable que cubre a los importunos el pirámide de la fama, sino volando como águila caudalosa y haciendo círculos generosos a su extremo. En tanto amor, en tanta amistad, no hay sospecha de lisonjas, ni lo que todos saben necesita de crédito. Mis comedias andaban tan perdidas, que me ha sido forzoso recibirlas como padre y vestirlas de nuevo, si bien fuera mejor volverlas a escribir que remediarlas. De las que lleva esta decimatercia parte cabe a Vuestra Merced la que se llama Santiago el Verde, imitando la estación21 que hace Madrid el primero día de mayo al Soto, donde el padre Manzanares, adornado de tantos coches, no envidia las altas ruedas del Tajo22, las naves de[l] Guadalquivir23 ni los naranjos de[l] Guadalaviar24. Vuestra Merced la reciba y lea, si no la vio representar, y se acuerde siempre que tiene en mí un verdadero amigo y padre, que, como el cazador al pájaro, está mirando la destreza con que hace presa en el laurel que merecen tan pocos y pretenden tantos.

Capellán de Vuestra Merced.

Lope de Vega Carpio