Préface
Parte catorce de las comedias de Lope de Vega Carpio, procurador fiscal de la Cámara Apostólica y su Notario, descrito en el archivo romano y familiar del Santo oficio de la Inquisición
Le Théâtre [Vega Carpio, Félix Lope de]
Éditeur scientifique : Gavela, Delia
Description
Auteur du paratexteLe Théâtre [Vega Carpio, Félix Lope de]
Auteur de la pièceVega Carpio, Félix Lope de
Titre de la pièceParte catorce de las comedias de Lope de Vega Carpio, procurador fiscal de la Cámara Apostólica y su Notario, descrito en el archivo romano y familiar del Santo oficio de la Inquisición
Titre du paratexteEl teatro a los lectores
Genre du textePréface
Genre de la pièceRecueil de 12 comedias
Date1620
LangueEspagnol
ÉditionMadrid, Juan de la Cuesta, a costa de Miguel de Siles, 1620, in-4º. (Lien vers l’édition numérisée bientôt disponible)
Éditeur scientifiqueGavela, Delia
Nombre de pages4
Adresse sourcehttp://bib.cervantesvirtual.com/servlet/SirveObras/24615953213682728522202/index.htm
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Vega-ParteXIV-Preface.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Vega-ParteXIV-Preface.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Vega-ParteXIV-Preface.odt
Mise à jour2013-02-19
Mots-clés
Mots-clés français
GenreComedia ; émules du chemin tracé par Lope ; comedia selon les règles de l’Art / comedia hors des règles de l’Art ; comedia appréciée par le vulgaire ; poésie scénique / poésie lyrique ; dignité du genre comique ; satire
SujetHistoire et événements sources d’inspiration illimitée
DramaturgieNon respect des règles ; fiction / réalité ; importance de l’humour
ActionDéfauts de l’action causes du désintérêt du public
ReprésentationMémoire défaillante des acteurs ; mauvaise interprétation ; conditions climatiques ; bruit
RéceptionMauvaise ou bonne prédisposition du public pour des raisons personnelles ; réception de la fable ; réception des vers ; importance de l’interprétation des acteurs ; dramaturges rejetés par le public ; manifestations négatives ; réflexion des philosophes grecs et latins à propos de la réception ; théâtre imprimé ; lecture individuelle : réception silencieuse et bienveillante
FinalitéDidactique ; critique ; exemplarité ; importance du théâtre pour la République ; plaisir
ExpressionEssor du théâtre en castillan grâce à Lope ; latin / langue vernaculaire ; latin et érudition ; noblesse et richesse de la langue espagnole ; enrichissement de la langue espagnole grâce au théâtre
AutreAriston de Chio ; Zenon ; Ciceron ; Aristote ; Atheneo ; Robortello ; Horace ; Scaliger
Mots-clés italiens
GenereComedia ; seguaci della via indicata da Lope ; comedia secondo le regole dell’arte / comedia fuori delle regole dell’arte ; comedia apprezzata dal volgo ; poesia scenica / poesia lirica ; dignità del genere comico ; satira
ArgomentoStoria e avvenimenti fonti d’ispirazione senza limiti
DrammaturgiaNon rispetto delle regole ; finzione / realtà ; importanza dell’umorismo
AzioneDifetti dell’azione cause del disinteresse del pubblico
RappresentazioneMemoria evanescente degli attori ; cattiva interpretazione ; condizioni climatiche ; rumore
RicezioneCattiva o buona predisposizione del pubblico per ragioni personali ; ricezione della favola ; ricezione dei versi ; importanza dell’interpretazione degli attori ; drammaturghi respinti dal pubblico ; manifestazioni negative ; riflessioni dei filosofi greci e latini a proposito della ricezione ; teatro stampato ; lettura individuale : ricezione silenziosa e benevola
FinalitàDidattica ; critica ; esemplarità ; importanza del teatro per la repubblica ; diletto
EspressioneSviluppo del teatro in lingua castigliana grazie a Lope ; latino/ lingua vernacolare ; latino e erudizione ; nobiltà e richezza della lingua spagnola ; arricchimento della lingua spagnola grazie al teatro
AltriAristone di Chio ; Zenone ; Cicerone ; Aristotele ; Ateneo ; Robortello ; Orazio ; Scaligero
Mots-clés espagnols
GéneroComedia ; seguidores del camino trazado por Lope de Vega ; comedia según el Arte / comedia fuera del Arte ; comedia apreciada por el vulgo ; tragedia ; poesía escénica / poesía lírica ; dignidad del género cómico ; sátira
FuentesHistoria y sucesos fuentes ilimitadas de inspiración
DramaturgiaFalta de respeto de las reglas ; ficción / realidad ; importancia de la comicidad.
AcciónDefectos de la acción causa del desinterés del público
RepresentaciónDeficiencia de la memoria de los actores ; mala interpretación ; condiciones climáticas ; ruido
RecepciónMala o buena predisposición del público por razones personales ; recepción de la fábula ; recepción de los versos ; importancia de la interpretación de los actores ; dramaturgos rechazados por el público ; manifestaciones negativas ; reflexión de los filósofos griegos y latinos sobre la recepción ; teatro impreso ; lectura individual : recepción silenciosa y benévola.
FinalidadDidáctica ; crítica ; ejemplaridad ; importancia del teatro para la República ; placer
ExpresiónDesarrollo del teatro en castellano gracias a Lope ; latín / vulgar ; latín y erudición ; nobleza y riqueza de la lengua castellana ; enriquecimiento de la lengua castellana gracias al teatro
OtrasAristón Quío ; Zenón ; Cicerón ; Aristóteles ; Atheneo ; Robortello ; Horacio ; Escalígero
Présentation
Présentation en français
En ce qui concerne la forme de cette préface, Lope utilise à nouveau le Théâtre comme alter ego, comme il l’avait déjà fait dans les Partes XI et XII et comme il le fera dans les Partes XV, XVI, et XIX en utilisant une forme dialoguée. Cela lui permet de critiquer à la troisième personne les professionnels et les individus qui n’ont de cesse de corrompre et d’ attaquer les comedias. En effet, si dans la Parte suivante ce sont les acteurs et les directeurs de troupe qui feront l’objet de ses plaintes, c’est du public qu’il se plaint ici. Cependant, étant donné que Lope n’avait pas besoin de subterfuges pour formuler des critiques – dans la troisième Parte, il avait en effet dénoncé à la première personne un autre fléau du monde du théâtre : les memoriones3 –, nous pouvons penser que la distance qu’il prend en choisissant un narrateur extérieur modère l’éloge de sa personne en tant que pionnier et modèle pour les dramaturges qui l’ont suivi, tout en soulignant sa contribution à l’essor du théâtre en Espagne. Dans ce double jeu, habituel chez lui par rapport au respect des préceptes classiques (voir les vers 22 à 48 de El Arte nuevo de hacer comedias (Art nouveau de faire des comédies), Lope semble délivrer ici un enseignement destiné à ouvrir la voie vers des comedias « qui s’éloignent de l’Art » ; et ce même si en d’autres occasions il semble prendre position contre les innovations, comme dans la dédicace de Virtud, pobreza y mujer (Vertu, pauvreté et femme) où il affirme que « En Espagne on ne respecte pas l’Art » à cause du « style maladroit de ceux qui leur ont succédé [à Rueda et à Naharro] »4.
La question de la réception et des conditions de représentation est au centre de cette préface. Le dramaturge décrit et analyse avec finesse les réactions du public et se montre très sensible au bon ou mauvais accueil de ses pièces. Parmi les raisons d’ordre circonstanciel ou psychologique qui expliquent le mauvais accueil réservé par les spectateurs figurent des considérations d’ordre strictement dramatique, qui permettent d’appréhender les éléments les plus appréciés – dans le cas présent les plus vilipendés – de la construction dramatique : les failles de l’action et de la mise en scène, ou encore la mémoire déficiente ou le jeu défaillant des comédiens. Lope accuse les spectateurs d’être ignorants et, utilisant à nouveau le Théâtre comme porte-parole, les invite avec humilité et bon sens à ne pas remettre en question les dramaturges, ce que devraient faire tous ceux qui ne connaissent pas l’Art d’écrire. Dans ce prologue transparaît un Lope sur la défensive, peut-être à cause de la Spongia ou des attaques qu’il a subies au sujet de sa liaison avec une femme mariée, Marta de Nevares, alors qu’il avait été ordonné prêtre.
Il consacre par ailleurs quelques lignes intéressantes à montrer l’aspect didactique du théâtre, soutenant que son exemplarité ne vient pas du fait qu’il reproduise des faits réels. Il revendique en même temps l’introduction d’une dimension comique, qu’il place au même niveau que le ton grave. Il souligne l’utilité du théâtre non seulement comme diffuseur de néologismes et d’innovations en matière de norme linguistique, supérieur en cela au texte écrit, mais aussi comme producteur de fictions et de faits réels, qu’il offre au public avec plus de netteté que ne le font les chroniques. Il fait en outre allusion à la dimension visuelle du théâtre en le comparant à d’autres manifestations artistiques comme la peinture.
Pour terminer, prouvant que la publication d’œuvres dramatiques est bien établie, seize ans après l’édition de Bernardo Grassa, et après les nombreux déboires qu’il a subis lors de la publication des quatorze Partes, Lope conclut en faisant allusion à l’ultime étape de la réception : la lecture individuelle. Son alter ego, le Théâtre, se réjouit qu’il n’ait pas à voir les réactions du lecteur, alors qu’il doit forcément supporter celles du public. Ainsi, tout comme dans le prologue de la douzième Parte, le Théâtre, comptant sur le bon jugement du « lecteur ami », défend les avantages d’une lecture privée des comedias, car elle évite les désagréments causés par les spectateurs qui ne savent pas les apprécier à leur juste valeur : « Je me console du fait que le vulgaire ne me raillera pas ; car dans l’intimité de la chambre où tu les liras , tu ne toléreras que quiconque fasse du bruit, ou dise du mal de ce que tu sauras apprécier à sa juste valeur »5.
(Traduction : Catherine Burigana)
Présentation en espagnol
Texte
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El teatro a los lectores
{NP1} No me canso de servir a vuesas mercedes, porque se han convertido en naturaleza mi deseo y mi oficio. Esta es la Parte catorce de las comedias, que en mí se han representado, aunque en distintos tiempos, del autor cuyo es el título, y a quien debo, sino mis principios, mis aumentos en la lengua de España10, facilitando el camino a los demás raros ingenios que me honran con sus escritos y le han seguido. Mayores cosas se pueden esperar dellos, porque ya es tan fácil escribir una comedia de las que se usan fuera del arte, que no se pueden librar los autores de la importunidad de los poetas. Muchas parecen bien al vulgo junto, que a cada uno de por sí desagradaran ; culpa de los accidentes lo contrario, ya por las pasiones de los poderosos, ya por los defectos de la acción, de la memoria, de la destreza, del lugar, del calor, del frío, de la noche, de las voces, de los pechos y de la música, ya por venir los oyentes con disgustos, con divertimientos, con celos, con pérdidas, con pendencias, con determinada voluntad de que no han de alegrarse, o por otras diversas causas que, por no cansar, no digo, y cada día se ven sobre mis bancos. Solían (no ha muchos años) irse dellos tres a tres y cuatro a cuatro, cuando no les agradaba la fábula, la poesía o los que la recitaban, y castigar, con no volver a los dueños de la acción y de los versos. Agora, por desdichas mías, es vergüenza, {NP2} ver un barbado despedir un silbo, como pudiera un pícaro en el coso, y otro pensar que es gracia tocar un instrumento, con que pudiera en sus tiernos años haber solicitado cantar tiples11. ¡Mísero yo, que veo desde mis tablas muchos hombres que para escribir una carta concertada no tienen entendimiento y escarnecen y mofan de lo que algunos sabios agradecen y sabiendo que son tan pocos los que escriben mis comedias, en lugar de animarlos con alabanzas, los desmayan con vituperios ! Teatro soy, pero en mi vida me reí de lo que no supe hacer y cuando siento algún defeto y voy a decir algo me reprehendo tácitamente, y digo: «Yo soy maderos y tablas, anjeo y árboles». ¿Quién me mete en juzgar de lo que los autores de estas fábulas estuvieron imaginando en sus estudios? Pues podría ser que alguno destos me dijese alguna pesadumbre que me pesase y, en cifras o sin ellas, diese ocasión a que me señalasen con el dedo en las notas, que yo pienso que nadie sabe, y pues no sé hacer otro tanto, más saben estos que yo. Si hoy no me dieren gusto, animados de mi cortesía, me le darán mañana. Con ser la virtud quien es se burló Ariston Quío de su Maestro Zenón, porque dijo que no había cosa buena fuera della, ni mala fuera de su contraria, no dejando alguna para el medio12. Así lo refiere Tulio en una de sus cuestiones13, pues en cosas tan desiguales, algo se ha de dejar de los extremos buenos y malos para el medio, y no condenarlo todo porque del todo no sea bueno, pues pocas cosas lo son: Ex omni parte14. Palabrita de latín es esta. Perdonen que los teatros y los pedantes tenemos licencia de encajar un latinito, para conservar el {NP3} crédito, aunque nos descuidemos de saber romance. Finalmente, si no admite Cicerón la opinión estoica que: Sumum bonum est, sine molestia viuere15, pasemos las que se ofrecen, ellos escribiendo y yo llamando a escucharlos ; pues, por lo menos, dellos y de mí se sacan tantos ejemplos con que venimos a ser de tan grande importancia a la República, sin apurar las historias, los tiempos, los reyes, y los sucesos ; pues como Aristoteles siente, De exemplo, non requiritur verificatio, sed manifestatio16, y llega a estado, que podríamos decir lo que el mismo filósofo en su Poética: Ab exiguis fabulis, & ab ridicula dictione, satyris exclussis, ad grauem habitum prouecta17. Toda la poesía antigua, es opinión de Atheneo que, se dividía en escénica y lírica18, luego digna de más estimación que algunos piensan, y no de ser tenida por nueva y de menos valor en la parte ridícula, pues refiere Robortelio19 que esos tenían por mejores poetas, Si jocos satyricos intermiscerent, quibus expectantium animi relaxarentur20, de lo que se acuerda bien Horacio, cuando dijo: Iocum tentauit, &c21. Sabrosa cosa es esto de latinizar, ya me iba de uno en otro lugar aficionando a lo que reprehendo, pues pudiera haberlo dicho en mi lengua, tan noble, copiosa, y rica como todas, aunque un cierto gregizante dijo, que dejaba de romanzar un texto de Aristóteles, porque hallaba para su declaración baja nuestra lengua siendo certísimo que le leyó en la latina, que tan poco se diferencia de la nuestra y al fin le declaró de suerte, que se pudiera decir por él lo que Escalígero al que interpretaba aquel lugar de Catulo, Marita tuum tamen22, que más quisiera, que le dejara depravado, como estaba en la {NP4} lección antigua: Quam suum somnum nobis interpretarctur23. No hablo de lo que me deben los oyentes, pues siempre querría deberles cortesía, que las nuevas frases, locuciones, donaires, y otras infinitas diversidades de exornaciones en nuestra lengua, de mí se saben primero que de los libros, a lo menos, con la facilidad, que la pintura muestra más presto en un lienzo una batalla que un coronista la refiere en muchas hojas. Soy estafeta brevísima de las sutiles y altas imaginaciones, que por la posta se las traigo al gusto por tan pequeño porte y, no contento de esto, también quiero que las gocen con más espacio, dándoselas impresas, como las presento en esta Parte: ¡dichoso yo, que no veré la cara, que les ponen allá en sus aposentos, como a quien en mis tablas !, aunque quedo seguro, que las defenderán, pues, habiéndolas comprado, ya son más suyas que mías y los vaqueros también silban al toro después que le han vendido.