IdT – Les idées du théâtre


 

Préface

Oncena parte de las comedias de Lope de Vega Carpio, familiar del Santo Oficio

Vega Carpio, Félix Lope de

Éditeur scientifique : Pontón, Gonzalo

Description

Auteur du paratexteVega Carpio, Félix Lope de

Auteur de la pièceVega Carpio, Félix Lope de

Titre de la pièceOncena parte de las comedias de Lope de Vega Carpio, familiar del Santo Oficio

Titre du paratexteEl Teatro a los lectores

Genre du textePréface

Genre de la pièceRecueil de comedias

Date1618

LangueEspagnol

ÉditionMadrid, viuda de Alonso Martín, a costa de Alonso Pérez, 1618, in -4º

Éditeur scientifiquePontón, Gonzalo

Nombre de pages2

Adresse sourcehttp://books.google.fr/books?id=SaD2CQ4zx6oC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Vega-ParteXI-Preface.xml

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Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Vega-ParteXI-Preface.odt

Mise à jour2014-05-20

Mots-clés

Mots-clés français

RéceptionDisparité des jugements du public ; accueil favorable des mauvaises comedias / rejet des comedias « merveilleusement » écrites ; représentation / lecture

MetadiscoursPréface pour le lecteur sage et avisé

Relations professionnellesLibraires ; memorillas ; livres publiés sans licence ; édition à partir des manuscrits autographes de Lope ; publication autorisée

AutreDignité du dramaturge ; 800 comedias de Lope

Mots-clés italiens

RicezioneDisparità dei giudizi del pubblico ; accoglienza favorevole delle cattive comedias / riggetto delle comedias « maravigliosamente » scritte ; rappresentazione / lettura

MetadiscorsoPrefazione per il lettore savio e avedduto

Rapporti professionaliLibrai ; memorillas ; libri pubblicati senza autorizzazione ; edizione a partire dei manoscrittti autografi di Lope ; publicazione autorizzata

AltriDignità del drammaturgo ; 800 comedias di Lope

Mots-clés espagnols

RecepciónDisparidad de criterios entre el público ; acogida favorable de las malas comedias / rechazo de las comedias « maravillosamente » escritas ; representación / lectura

MetadiscursoPrólogo para el lector discreto y sabio

Relaciones profesionalesLibreros ; memorillas ; libros publicados sin licencia ; edición a partir de los autógrafos de Lope ; publicación autorizada

OtrasDignidad del dramaturgo ; 800 comedias de Lope

Présentation

Présentation en français

La Oncena parte1 de comedias de Lope de Vega, publiée en mai 1618, constitue le troisième acte du processus éditorial mis en œuvre un an auparavant avec l’impression de la Novena parte2, recueil à partir duquel Lope exerça un contrôle explicite et direct sur la circulation imprimée de son théâtre, au moins jusqu’à la Docena parte3, en ayant recours aux manuscrits originaux que le Duc de Sessa4 avait en sa possession. Ce moment coïncide également avec la polémique littéraire autour de la Spongia et de sa contre-réponse, la Expostulatio spongiae. Si les textes préliminaires de la Docena parte furent utilisés à des fins polémiques envers les ennemis littéraires du Phénix, il est fort possible qu’au moment de rédiger la préface de la Oncena Parte, Lope ait été au courant de la publication imminente de la Expostulatio, alors sous presse (elle fut publiée – sous une fausse adresse indiquant Troyes – en juin 1618, à peine quelques semaines après la publication du recueil qui nous occupe) et qu’il ait décidé qu’il n’était pas nécessaire de faire couler davantage d’encre à propos de cette affaire. Il préféra profiter de l’occasion pour prendre la parole sous le nom du Théâtre et dénoncer des pratiques de nature commerciale : le piratage de ses comedias, représentées dans les corrales, plus ou moins bien mémorisées par les memorillas5 et copiées dans des manuscrits que les libraires achètent et vendent sous le nom de leurs véritables auteurs, au nez et à la barbe de ces derniers. Lope s’insurge précisément contre cela, regrettant que la très sévère législation qui pèse sur les livres imprimés ne s’étende pas aux manuscrits, lesquels devraient selon lui être soumis à la même « royale et suprême licence, approbation et censure d’hommes doctes » que les livres imprimés.

Cette préface met en relief l’existence, autour du théâtre représenté, d’un circuit commercial manuscrit – et clandestin, pratique qui n’est pas approuvée par tout le monde – dans lequel les libraires avaient leur part de responsabilité et leur part de bénéfices. En outre, en cédant la parole au Théâtre et en s’adressant non aux spectateurs, mais aux lecteurs, Lope crée une dialectique entre le cadre originel des comedias et leur production imprimée, diffusion à laquelle il attribue une double fonction : elle permet l’accès à des œuvres qui, quelles qu’en soient les raisons, n’ont pas pu être montées dans les corrales, et elle donne la possibilité à ceux qui sont allés les écouter de savourer une seconde fois, d’une façon différente, ce qu’ils ont vu. Lope ne manque pas de déplorer, à juste titre, le sort des pièces défigurées par ceux qui les diffusent de façon abusive, au détriment du soin qu’il voulait apporter à l’impression de son théâtre, comme garant de la qualité des textes qu’il voulait offrir à ses lecteurs. On peut relier ces critiques aux invectives qu’il avait lancées, dans la préface de son roman Le Pèlerin dans sa patrie, contre ceux qui maltraitent ses œuvres, invectives qui circulaient à nouveau au moment de la publication de la Oncena Parte. Le Pèlerin, avec sa longue liste de comedias, avait été réimprimé à peine quelque mois auparavant, dans le même atelier typographique, et avait été financé par le même libraire. ; Enfin, il faut signaler l’existence de deux autres textes préliminaires de cette Parte de comedias, que nous ne présentons pas ici mais qui ne sont pas dénués d’intérêt. Le premier est la dédicace de l’auteur à Bernabé de Vivanco y Velasco, dans laquelle Lope suggère une forme particulière de lecture du livre de théâtre, libre et aléatoire, comme un répertoire varié de dialogues attrayants et utiles : « on pourra l’ouvrir au hasard et lire en toute liberté : ici on trouvera une dame et son amant, là un paysan et sa famille, là un jouvenceau vaniteux et son père circonspect, et parfois même un roi qui traite avec ses sujet de matières remarquables et importantes ». Le second est le poème d’éloge « À la mémoire éternelle de notre insigne ami Lope Félix de Vega Carpio, pour ses écrits », composé par l’humaniste Tomás Tamayo de Vargas. Ce dernier évoque les différentes œuvres de son ami, élève sa production théâtrale au niveau de ses autres mérites littéraires, et le compare aux plus illustres dramaturges de l’Antiquité.

(Traduction d’Anne Cayuela)

Présentation en espagnol

La Oncena parte6 de comedias de Lope de Vega, publicada en mayo de 1618, constituye el tercer acto del proceso editorial iniciado un año atrás con la impresión de la Novena parte7, con la que Lope asumió el control explícito y directo de la circulación impresa de su teatro, surtiéndose en lo fundamental, por lo menos hasta la Docena parte8, de los originales de sus comedias que había ido reuniendo el duque de Sessa9. Esa época es también la de la polémica literaria sustanciada en la perdida Spongia y la contrarréplica de la Expostulatio spongiae. Si los preliminares de la Docena parte fueron utilizados para arremeter contra los enemigos literarios del Fénix, es muy posible que en el momento de redactar el prólogo a la Oncena nuestro autor supiese que la Expostulatio ya estaba lista y en prensa (se publicó – con pie falso de Troyes – en junio de 1618, solo algunas semanas después de la colección que nos ocupa) y decidiese que no era necesario gastar más munición en ese asunto. Lo que hizo fue aprovechar la ocasión, transmutándose en el Teatro, para dirigir sus dardos hacia asuntos propiamente teatrales y de índole comercial : denunciar las actividades de piratería de las comedias que se estrenaban en los corrales, retenidas mal que bien por los memorillas10 y trasladadas a manuscritos que los libreros adquirían y vendían de forma pública y notoria, y bajo el nombre de sus autores. Contra esa situación se exclama Lope, lamentando que la férrea regulación del libro impreso no se haga extensiva a los manuscritos, que a su juicio deberían someterse a la misma « real y suprema licencia, aprobación y censura de hombres doctos » que las obras de estampa. ; El presente prólogo permite constatar la existencia de un circuito comercial manuscrito – y clandestino, o al menos no aceptado por todos – en torno al teatro representado, en el que los libreros tenían su parte de responsabilidad y su parte de ganancia. Por otra parte, al ceder la palabra al Teatro, que se dirige no a los espectadores, sino a los lectores, Lope crea una dialéctica entre el ámbito original de las comedias y el posterior cauce impreso, medio éste al que atribuye una doble función: permite el acceso a aquellas obras que – por las razones que sean – no han podido disfrutarse en los corrales y posibilita, en el caso de los que efectivamente acudieron a oír la comedia, que se considere por segunda vez, de un modo distinto, lo que allí se presenció. No falta tampoco, como es de rigor, la queja sobre la desfiguración de las piezas a manos de quienes las difunden irresponsablemente, en marcado contraste con la labor que Lope estaba acometiendo entonces con la impresión de su propio teatro, como garante de la calidad de los textos que ofrecía a los lectores. Ello puede ligarse asimismo a las contundentes afirmaciones contra los que maltrataban sus obras que había escrito en el prólogo de El peregrino en su patria y que justo en el momento que nos ocupa volvían a circular, pues esa novela, con su lista incrementada de comedias, se había reimpreso tan solo un par de meses antes de la salida de la Oncena parte, en el mismo taller y a costa del mismo librero. ; Por último, tienen interés puntual – aunque no se reproducen aquí – otros dos textos preliminares de esta parte de comedias. El primero es la dedicatoria del autor a Bernabé de Vivanco y Velasco, en la que sugiere una forma de lectura del teatro desenfadada y azarosa, como repertorio variado de diálogos atractivos y provechosos : « se puede abrir acaso y leer sin cuidado: tal vez hablarán una dama y su amante, tal un villano y su familia, tal un mozo desvanecido y su padre considerado, y aun alguna vez un rey con sus criados materias de consideración y advertimiento ». El segundo es el poema « A la memoria eterna de nuestro insigne amigo Lope Félix de Vega Carpio, por sus escriptos », compuesto por el humanista Tomás Tamayo de Vargas, ejercicio encomiástico que repasa las obras de su admirado amigo y sitúa su producción teatral a la altura de sus otros méritos literarios, equiparándolo a los más ilustres comediógrafos de la antigüedad.

Texte

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Prólogo del Teatro a los lectores

{NP1} Después que, a viva fuerza de tantas y tan diferentes comedias de varios poetas como en mí se han representado, letor amigo o enemigo, como tú quisieres, he aprendido a hablar, aunque compuesto de tablas y lienzos, con más trampas que un hombre que no tiene de qué pagar ni vergüenza de deber, descanso con quejarme de las muchas sinrazones que mis dueños padecen y a mí me hacen. De las mías11 algunas veces me vengo por los que representan en mí las imaginaciones de otros, pues de tantas maneras les dicen sus ignorancias – y yo lo veo –, con no pequeña risa de los que sin pasión, afición y odio vienen a verme, pues muchas veces se agradan de comedias indignas de ser oídas y de otras que están escritas maravillosamente se están burlando ; porque no sé yo que haya mayor venganza de un sabio que ver a un ignorante celebrar lo indigno y despreciar lo ingenioso y doctamente escrito. De las de mis dueños no hallo remedio para tomarla, por más que de día y de noche me desvanezco.

La necesidad del comer enseñó a hablar los papagayos, voltear las monas, bailar las mujeres y volar los hombres. En este siglo he visto vivir muchos de fingir cabellos, de teñir barbas, de hacer pantorrillas, de rizar aladares con moldes, de traducir libros de italiano12, de concertar cuchilladas, de dar a conocer mujeres, de fingirse bravos, de estudiar flores y de socorrer necesidades. Y, así, no me espanto de que haya hombres que se vengan a mi teatro y oigan una comedia setenta veces, y, aprendiendo veinte versos de cada acto, se vayan a su casa y por los mismos pasos la escriban de los suyos y la vendan con el título y nombre de su autor, siendo todas disparates y ignorancias, quedando con el que tienen de felicísimas memorias y los dineros que les vale este embeleco tan digno de reprehensión y castigo público13. Estos que las compran tienen ya sus rétulos a las puertas de sus tiendas, cosa no advertida del gobierno y senadores regios, pues no permitiendo que se venda libro ninguno impreso sin su licencia y aprobación, consienten que se vendan manuscritos de este género de gente públicamente, en que hay el agravio de los dueños, pues no es suyo lo que venden con su nombre. Y ello es tan feo y escandaloso, que me aseguran que ningún delito es agora más digno de castigo y remedio; y la inobediencia y atrevimiento de vender libros sin la real y su{NP2}prema licencia, aprobación y censura de hombres doctos.

Estas que aquí te presento puedo afirmar, como testigo de vista, que son las mismas que en mí se representaron, y no supuestas, fingidas ni hurtadas de otros, donde hay un verso de su autor y trecientos del que dice que de verlas en mí las toma de memoria y las vende a estos hombres que, sin licencia del supremo Consejo14, las venden con rétulos públicos en afrenta de los ingenios que las escriben, en que hay tantos caballeros, letrados y hombres doctos. Leerlas puedes seguramente, que son de los borradores de Lope15 y no de la pepitoria poética de estos zánganos que comen de la miel que las legítimas abejas en sus artificiosos vasos labran de tantas y tan diversas flores. Que te prometo que, si benignamente las recibes, no llegue a mis manos comedia ingeniosa de las muchas que cada día escriben tantos ingenios que no te la presente ; no hurtada, sino con gusto de sus dueños, para que el tuyo tenga16, en su casa o recogimiento con su familia, lo que no todos pueden ver, y los que lo hubieren visto puedan considerar; pues no porque una fiesta se vea deja de alegrar, escrita, a los mismos que la vieron.

En lo demás he querido templarme, pues ya no soy prólogo de los que se usaban contra el necio, sino advertimiento de los que me dicta mi conciencia para el discreto y sabio. De los que desprecian a los que lo son por favorecer ignorantes no tengo que decirte más de que van haciendo actos para graduarse de bestias, y que si supiesen en la opinión que están, darían satisfación al mundo de su engaño. Estos días llegó a la tienda de un mercader de libros un hombre cuya persona estaba obligada, si no a las letras, a buen gusto, y defendiendo a un amigo suyo que ni tenía lo uno ni lo otro, despreciaba atrevidamente el más docto sujeto de nuestra edad en todas facultades y lenguas. Oyolo un estudiante, y admirado de que en aquella persona cupiese tan grande error, consultó un astrólogo y halló que el ignorante y el defensor se miraban de trino17 en su horóscopo y nacimiento, y el docto y ofendido con el que le ofendía tan adversamente, que era imposible amarse. Con este ejemplo te quiero persuadir a que no escuches opiniones ni apasionados juicios, sino que leas y te entretengas, para que me des ánimo al cumplimiento de la palabra que te prometo y a que imprima otras doce comedias que me quedan de las más famosas que su dueño ha escrito18, con llegar ya el número a ochocientas19.