Dédicace
El caballero de Illescas. Comedia famosa de Lope de Vega Carpio. Dirigida al maestro Vicente Espinel y su maestro, in Parte catorce de las comedias de Lope de Vega Carpio, procurador fscal de la Cámara Apostólica y su Notario, descrito en el archivo romano y familiar del Santo oficio de la Inquisición
Vega Carpio, Lope Félix de
Éditeur scientifique : Gavela, Delia
Description
Auteur du paratexteVega Carpio, Lope Félix de
Auteur de la pièceVega Carpio, Lope Félix de
Titre de la pièceEl caballero de Illescas. Comedia famosa de Lope de Vega Carpio. Dirigida al maestro Vicente Espinel y su maestro, in Parte catorce de las comedias de Lope de Vega Carpio, procurador fscal de la Cámara Apostólica y su Notario, descrito en el archivo romano y familiar del Santo oficio de la Inquisición
Titre du paratexteAl maestro Vicente Espinel y su maestro
Genre du texteDédicace
Genre de la pièceComedia
Date1620
LangueEspagnol
ÉditionMadrid : Juan de la Cuesta, a costa de Miguel de Siles, 1620, in-4º. (Lien vers l’édition numérisée bientôt
Éditeur scientifiqueGavela, Delia
Nombre de pages4
Adresse sourcehttp://www.cervantesvirtual.com/obra-visor/el-caballero-de-illescas-comedia-famosa--0/html/
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Vega-CaballeroIllescas-Dedicace.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Vega-CaballeroIllescas-Dedicace.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Vega-CaballeroIllescas-Dedicace.odt
Mise à jour2012-12-04
Mots-clés
Mots-clés français
GenreComédie
ExpressionMétrique ; dizain
Relations professionnellesMusiciens et poètes
AutreJuan de Mena ; Callimaque ; Lucien ; Pindare ; Natale Conti ; Boèce ; Cicéron ; Aristote ; François Philelphe ; Sénèque ; Avicène ; saint Basile ; saint Augustin ; Homère ; Ovide ; La Bible ; Malherbe ; Terprandre ; Arion ; Isménias ; Lycurgue ; Timothée de Milet ; Francisco Guerrero ; Alonso de Tejeda ; Manuel Ambrosio Cotes ; Filipe Roger ; le capitaine Matias Romero ; Juan de Palomares ; Juan Blas de Castro
Mots-clés italiens
GenereCommedia
EspressioneMetrica ; décima
Rapporti professionaliMusicisti e poeti
AltriJuan de Mena ; Calímaco ; Luciano ; Píndaro ; Natale Conti ; Boecio ; Cicerón ; Aristóteles ; Filelfo ; Séneca ; Avicena ; san Basilio ; san Agustín ; Homero ; Ovidio ; Biblia, ; Malherbe ; Terprandro ; Arion ; Hismenias ; Licurgo ; Timoteo Milesio ; Francisco Guerrero ; Tejeda ; Cotes ; Filipe Roger ; el capitán Romero ; Palomares ; Juan Blas de Castro
Mots-clés espagnols
GéneroComedia.
ExpresiónMétrica ; décima
Relaciones profesionalesMúsicos y poetas
OtrasJuan de Mena ; Calímaco ; Luciano ; Píndaro ; Natale Conti ; Boecio ; Cicerón ; Aristóteles ; Filelfo ; Séneca ; Avicena ; san Basilio ; san Agustín ; Homero ; Ovidio ; Biblia. ; Malherbe ; Terprandro ; Arion ; Hismenias ; Licurgo ; Timoteo Milesio ; Francisco Guerrero ; Tejeda ; Cotes ; Filipe Roger ; el capitán Romero ; Palomares ; Juan Blas de Castro
Présentation
Présentation en français
Les deux facettes du dédicataire – à la fois poète et musicien – auxquelles le texte fait référence apparaîtront aussi sous la plume de Lope dans la première « silva » de son Laurel de Apolo. Il attribue à son ami l’ajout d’une corde supplémentaire – la cinquième – à la guitare et il le présente comme le responsable de la diffusion et du perfectionnement du dizain, qu’il préconise de ne plus appeler par son ancien nom, au profit de celui d’espinela. Dans la dédicace de El caballero de Illescas, il se montre plus prudent à ce sujet, car il reconnaît l’usage d’une strophe similaire par les « anciens », faisant allusion à des poètes médiévaux tels que Juan de Mena, dont il cite une composition qui est en réalité un dizain hétéro-métrique, dit de « pied brisé ». En fait, le véritable ancêtre de l’espinela est l’ancien dizain asymétrique, en octosyllabes regroupés en deux noyaux sémantiques (4+6 ou 6+4) (cf. Isabel Paraíso, La métrica española en su contexto románico, Madrid, Arco/Libros, 2000, p. 277-284). Le dizain avait déjà été utilisé par d’autres poètes du siècle d’or, comme Juan de Mal Lara, mais son perfectionnement se réalise dans les Diversas rimas de Vicente Espinel (Madrid, Luis Sánchez, Juan de Montoya, 1591) et aussi grâce aux nombreux commentaires de son fameux disciple – Lope de Vega – qui célébra la publication de cette œuvre par un sonnet. Le Phénix souligne la douceur, l’élégance et la difficulté de cette strophe, qui est utilisée dans les comedias, où elle apporte douceur et gravité. En 1600, elle était déjà présente dans le Romancero general et son incorporation au théâtre fut immédiate. Lope commença à l’utiliser dans ses œuvres à la toute fin du XVIe siècle et lui accorda de plus en plus de place : entre 1604 et 1608, le dizain restait une strophe secondaire. A partir de 1615, il apparaît désormais dans toutes les comédies et, au moment de la rédaction de cette dédicace, son pourcentage d’utilisation atteint les 23,5%, ce qui en fait l’une des strophes les plus utilisées, devant la redondilla, selon Morley et Bruerton (Cronología de las comedias de Lope de Vega, Madrid, Gredos, 1968, p. 113-117). Déjà en 1609, Lope avait canonisé son utilisation dans son Arte nuevo de hacer comedias : « Les dizains sont bons pour les plaintes » (Enrique García Santo Tomás (ed.), Madrid, Cátedra, p. 148, v. 307), même si, c’est bien connu, cette finalité spécifique n’était ni la seule, ni normative dans ses comédies. Selon Navarro Tomás, « si au début [Lope] réserva le dizain au rôle qu’il lui avait assigné dans l’Arte nuevo […], il étendit bientôt son usage à toute sorte de sujets. » (ibid.). La génération suivante de dramaturges stabilisa son utilisation : « Dans les pièces de Tirso, Alarcón, Moreto et Calderón, il occupait généralement la troisième place, à égalité avec la quintilla, derrière les redondillas et les romances » (ibid.). Lope semble indiquer, en outre, que les dizains sont une digne alternative aux strophes étrangères, faisant peut-être allusion à une strophe telle que l’estancia, qui avait conservé sa structure originelle italienne ; néanmoins, Lope lui-même l’utilisa, ainsi que toutes ses variantes, avec relativement plus de fréquence que d’autres dramaturges. Il commente cette importante particulière du dizain dans la poésie espagnole et sa possible influence sur des auteurs français contemporains tels que Malherbe, tout en reconnaissant des différences entre le rythme des dizains espagnol et français.
Ces considérations métriques sont suivies par une série de louanges conventionnelles, agrémentées de bon nombre de citations latines, ce qui constitue peut-être un hommage de Lope à son maître qui lui enseigna le latin. Les lieux communs utilisés sont des vœux de longévité pour le dédicataire et sont complétés par le souhait que ses œuvres – peu connues aujourd’hui – obtiennent une juste reconnaissance et une renommée durable. Au milieu est intercalé un long fragment où s’accumulent de nombreuses citations, aussi bien classiques que bibliques, pour démontrer l’importance de la musique. L’allusion à certains musiciens contemporains s’achève par l’évocation d’un Vicente Espinel qui les surpasse tous et auquel est dédiée – cerise sur le gâteau – une copla castellana, pour finir sur le thème qui ouvrait la préface : la louange de la double virtuosité d’Espinel, comme musicien et comme poète.
(Traduction : Muriel Elvira)
Présentation en espagnol
Texte
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Dirigida al Maestro Vicente Espinel y su Maestro
{124} Debe España a vuesa merced, señor Maestro, dos cosas, que aumentadas en esta edad la ilustran mucho: las cinco cuerdas del instrumento que antes era tan bárbaro con cuatro, los primeros tonos de consideración de que ahora está tan rica y las diferencias y géneros de versos con nuevas elocuciones y frasis, particularmente las décimas1 ; que si bien se hallan algunas en los antiguos, no de aquel número, como en Juan de Mena2, las que comienzan «Muy más clara que la Luna»3. Composición suave, elegante y difícil, y que ahora en las comedias luce notablemente con tal dulzura y gravedad que no reconoce ventaja a las canciones extranjeras. Verdad es que en la lengua francesa las he leído escritas por el señor de Malherbe4, en las obras de diversos poetas. Pero por el año de su impresión consta que pudo imitarlas, si bien se diferencian en la cadencia del verso quinto5. Justamente se debe a ese peregrino ingenio el nombre de Apolo español, pues en la música y poesía (de que le hacía dios la antigüedad) ha sido Fénix único, y pluguiera al cielo que como le pintaba siempre joven, vuesa merced pudiera serlo, maestro mío. Esta propiedad entre otras le dio Calímaco6. Et idem, / {NP 124v} Formosus semper, semper iuuenisque, nec ille / Foemineae quantum nigrent lanugine malae7. ¡Oh ciego error de esta provincia, no premiar tales méritos! ¡Oh méritos dignos de haber nacido donde tuvieran premio! Pero como desterrado del cielo, por el sentimiento de la muerte de Esculapio8, le pinta Luciano en sus diálogos, no es mucho que pase los trabajos mismos. Et clarum Apollinem / viris letitiam amicis, / propinquum custodem ouium9, dijo Píndaro en sus Pythacos10. Notable fue la estimación que los antiguos hicieron de la música, cuyos milagros deben ser creídos como de cosa celestial y divina. Pitágoras tañendo enfureció un mancebo y, viendo que celoso quería romper las puertas de su amiga para matarla, mudó el son frigio en el cromático – música de quien hace memoria Natal Comite en su Mitología, chromaticum melos adhibuerunt ad demulcendos animos11 –, con que el furioso mozo detuvo el suyo. Así lo cuentan Boecio y Marco Tulio12, y lo dijo Aristóteles en el libro octavo de sus Politicos, Saepe aleuiat Melodia iratos, et facit laetos13. Y por darla lugar en las virtudes, quisieron que Clitemnestra fuese casta, mientras la entretuvo aquel insigne músico, que le dejó Agamenón cuando se fue a Troya, como lo afirman Filelfo y Séneca14. Con música curaban mortales enfermedades Terprandro, Arión e Hismenias15, graves filósofos, y lo confirma la opinión de Avicena16. Solamente en honra de la música hallaron en las rigurosas leyes de Licurgo blandura los lacedemonios17. Dejó Alejandro el convite y tomó las armas incitado de la música de Timoteo Milesio18, a quien vuesa merced parece tanto, pues de él se dice que Decimam, et vndecimam Lyre chordam addidit, et antiquam musicam in meliorem mutauit modum19. De este rapto hace Cicerón memoria y san Basilio Magno20. Y el ejemplo de David con Saúl21 es de mayor fuerza, gran excelencia de la música, que muchos de los espíritus malignos no puedan sufrirla, porque no pueden asistir a su celestial armonía y suavísimo concento. Y así también la vitoria de Josafat, cuando los israe{125}litas cantaron delante del ejército22. Mas, ¿para qué alabo yo este divino y liberal arte con ejemplos comunes al mismo Apolo y de mayor oráculo que el délfico?23 Quédese pues la música especulativa y prática, a quien de entrambas ha sido insigne monstruo, que, volviendo a las quejas de esta edad ingrata, tengo consuelo en que han de pagarle los futuros siglos lo que ha faltado el discurso de estos infelices años, que la virtud es premio de sí misma, y la fama no muere, pues hoy vive la de Anagenoris24, a cuya música debieron su libertad cuatro ciudades. Y desde el origen que le dio Túbal (como consta de las sagradas letras)25 a la edad nuestra, donde tanto han florecido Guerrero, Tejeda, Cotes, Filipe Roger y el capitán Romero26, no ha borrado el tiempo de los libros de la inmortalidad la fama, nombre y vida de docto músico ni olvidará jamás en los instrumentos el arte y dulzura de vuesa merced de Palomares y Juan Blas de Castro27. Homero dijo que les dictaba Júpiter a los que cantaban28, a lo que aludió San Agustín llamando a la música en una de sus Epístolas Dei donum ; cuya máxima se ha confirmado en vuesa merced con notable ejemplo, pues parece que lo que ha cantado le ha dictado el cielo, en tan excelentes versos que le podríamos decir lo que Ovidio de Apolo, Per me concordant carmina neruis29. Pero pues la figura música, como vuesa merced sabe, es una señal representativa de voz o de silencio – de voz por la diversidad de los puntos y de silencio por las pausas – haciéndola yo a este discurso, como músico prático y no teórico. «Suspenderé la pluma, y no el deseo, / que en tanto Sol femenina me veo.» Y dejando los tres géneros de música: diatónico, cromático y enarmónico, en el cuarto y poético, con reconocimiento justo de mis obligaciones, al Apolo de la poesía latina y española dedico esta comedia, aunque saliendo tantas con su aprobación, todas son suyas. Bien fuera justo consagrarle una lira de oro, como a español Orfeo30, o colocar la suya donde puso la astrología la que con siete cuerdas, a imitación de los siete planetas, hizo aquel sabio, y ahora se miran transformadas en siete estrellas. Pues laureles ha merecido tantos, aunque a la grandeza de su ingenio {NP 125v} desiguales todos, pero no pudiendo más, desearele la salud y vida que debo a su doctrina, ya que en la tier[r]a no ha tenido el descanso digno a sus letras, pero sí, Peregrina virtus in terris, in coelis ciuis31.
Cantó y escribió Espinel,
para que le diese igual
la música celestial,
como la pluma el laurel.
Él se alabe, pues no hubiera
para encarecerle bien,
ni quien cantara tan bien,
ni quien tan bien escribiera.
Capellán de vuesa merced, Lope de Vega Carpio.