IdT – Les idées du théâtre


 

Préface

Norte de la poesía española, ilustrado del sol de doce comedias (que forman segunda parte) de laureados poetas valencianos, y de doce escogidas loas y otras rimas a varios sujetos

Turia, Ricardo de

Éditeur scientifique : García-Reidy, Alejandro

Description

Auteur du paratexteTuria, Ricardo de

Auteur de la pièceMey, Aurelio (recopilador / editor)

Titre de la pièceNorte de la poesía española, ilustrado del sol de doce comedias (que forman segunda parte) de laureados poetas valencianos, y de doce escogidas loas y otras rimas a varios sujetos

Titre du paratexteApologético de las comedias españolas

Genre du textePréface

Genre de la pièceComedias

Date1616

LangueEspagnol

ÉditionValencia, Felipe Mey, 1616, in-4º

Éditeur scientifiqueGarcía-Reidy, Alejandro

Nombre de pages5

Adresse sourcehttp://books.google.es/books?id=-9VFAAAAcAAJ

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Turia-NortePoesia-Preface.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Turia-NortePoesia-Preface.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Turia-NortePoesia-Preface.odt

Mise à jour2015-01-13

Mots-clés

Mots-clés français

GenreComedia ; tragedia ; tragicomedia ; entremés

SourcesLope de Vega ; Gian Battista Guarini ; Aristote ; Sophocle ; Aristophane ; Démosthène

DramaturgieNon respect des règles classiques ; invention ; disposition ; élocution ; styles ; pasos

TempsNon respect de l’unité ; de l’action ; de la représentation

Personnage(s)Valet ; gracioso ; galant ; roi ; empereur ; monarque ; souverain pontife ; dame ; reine ; berger

ComédiensNaselli Alberto, surnommé ’Ganassa’

ScenographieMusique ; ballets

ReprésentationPublic

RéceptionSuccès de Lope de Vega

FinalitéThéâtre comme reflet de la vie ; plaire au public

ExpressionStyle bas

Relations professionnellesTaille des compagnies ; l’éditeur Aurelio Mey

AutreCritiques de la Comedia Nueva ; mélange des genres (mixte et composé) ; fecondité de Lope de Vega ; le théâtre comme peinture ; publication des comedias

Mots-clés italiens

GenereComedia ; tragedia ; tragicomedia ; entremés

FontiLope de Vega ; Gian Battista Guarini ; Aristotele ; Sofocle ; Aristofane ; Demostene

DrammaturgiaNon rispetto delle regole classiche ; invenzione ; disposizione ; elocuzione ; stili ; pasos

TempoNon rispetto dell’unità ; dell’azione ; della rappresentazione

Personaggio(i)Servot ; gracioso ; Innamorato ; rè ; imperatore ; monarca ; pontifice ; dama ; regina ; pastore

AttoriNaselli Alberto, detto ’Ganassa’

ScenografiaMusica ; balli

RappresentazionePubblico

RicezioneSuccesso di Lope de Vega

FinalitàTeatro come riflesso della vita ; piacere al pubblico

EspressioneStile semplice

Rapporti professionaliImportanza delle compagnie ; Aurelio Mey editore

AltriCritiche della Comedia Nueva ; mescolanza-fusione / mescolanza-agregazione ; fecondità di Lope de Vega ; teatro come pittura ; pubblicazione di comedias

Mots-clés espagnols

GéneroComedia ; tragedia ; tragicomedia ; entremés

FuentesLope de Vega ; Gian Battista Guarini ; Aristóteles ; Sófocles ; Aristófanes ; Demóstenes

DramaturgiaRuptura de las reglas clasicistas ; invención ; disposición ; elocución ; estilos ; pasos

TiempoRuptura de la unidad ; de la acción ; de la representación

Personaje(s)Lacayo ; gracioso ; galán ; rey ; emperador ; monarca ; pontífice ; dama ; reina ; pastor

Actor(es)Naselli Alberto, apodado ’Ganassa’

EscenografiaMúsica ; bailes

RepresentaciónPúblico

RecepciónÉxito de Lope de Vega

FinalidadTeatro como reflejo de la vida ; satisfacer al público

ExpresiónEstilo ínfimo

Relaciones profesionalesTamaño de las compañías ; editor Aurelio Mey

OtrasCríticos de la Comedia Nueva ; lo mixto / lo compuesto ; fecundidad de Lope de Vega ; el teatro como pintura ; publicación de comedias

Présentation

Présentation en français

Le texte Apologético de las comedias españolas de Ricardo de Turia fait partie des textes liminaires du volume Norte de la poesía española, une anthologie de comédies écrites par différents dramaturges valenciens (Ricardo de Turia lui-même, Francisco Agustín Tárrega, Gaspar de Aguilar et Carlos Boyl). Cette anthologie fut préparée par Aurelio Mey et publiée en 1616. Cette collection suivait le modèle lancé par un autre volume similaire, Doce comedias famosas de cuatro poetas naturales de la insigne y coronada ciudad de Valencia, paru en 1608 et imprimé par le même Aurelio Mey. Bien qu’on ne connaisse pas encore l’identité du dramaturge qui se cache derrière le pseudonyme de Ricardo de Turia (peut-être s’agit-il de Pedro Juan Rejaule y Toledo, docteur en droit séculier et canon), il s’agit sans aucun doute d’un admirateur de Lope de Vega et de sa dramaturgie, comme cela apparaît clairement au fil des pages de l’Apologético. ; Ce texte constitue une défense enflammée de la dramaturgie qu’on connaît habituellement sous le nom de « Comedia Nueva », en particulier de son caractère hétérogène qui apparaît clairement dans le genre de la tragi-comédie. Il est dans la lignée de l’Arte nuevo de hacer comedias de Lope de Vega, dans la mesure où il s’agit d’un texte exclusivement consacré à justifier différents traits caractéristiques du théâtre commercial espagnol et à répondre aux critiques présentées par les défenseurs d’un théâtre plus respectueux des préceptes néo-aristotéliciens. Les arguments les plus théoriques de Turia en faveur de la tragicomedia ne sont pas originaux : l’auteur se fonde sur le Compendio della poesia tragicomica de Gian Battista Guarini, publié pour la première fois en 1601, qui accompagne le texte de Il pastor Fido depuis l’édition de 1602. Proviennent directement du texte de Guarini un certain nombre de développements, comme ceux qui portent sur la différence entre le mélange par mixité et le mélange par composition, établie par Aristote, la référence au légendaire Hermaphrodite, la caractérisation de la tragédie et de la comédie ou la mention de Sophocle et Aristophane comme exemples de dramaturges de l’Antiquité qui mêlèrent dans leurs œuvres différents éléments. Néanmoins, Turia s’intéresse principalement à la polémique qui entoure la Comedia Nueva et il développe une apologie originale et personnelle. Pour cela il s’arrête sur différents points qui ont fait l’objet de critiques de la part des puristes, et offre ses propres arguments en faveur de la dramaturgie espagnole – c’est pourquoi il s’appuie particulièrement sur l’expérience pratique du théâtre contemporain. En raison de sa longueur, en raison de sa défense enflammée de la dramaturgie espagnole, et parce qu’il est entièrement consacré à cette question, l’Apologético est un texte fondamental dans les polémiques esthétiques autour de la Comedia Nueva. ; L’apologie de Ricardo de Turia s’articule autour de la défense du caractère hybride de la Comedia Nueva, pour répondre aux critiques selon lesquelles celle-ci mettrait en péril la classification par genres, la bienséance et la vraisemblance, en mêlant des personnages de différentes classes sociales dans la même œuvre. Turia allègue que l’hybridation en question est justifiée par le fait que la nouvelle comédie espagnole repose sur la tragicomedia, un genre mixte qui réunit aussi bien des traits de la comedia que de la tragedia et qui permet cette sorte de mélanges, en particulier le mélange de personnages appartenant à des catégories sociales différentes. Turia défend la Comedia à partir de quelques arguments théoriques, mais surtout pratiques. Ainsi, il montre que le genre est bien installé en Espagne et que d’autres dramaturges étrangers avaient déjà eu recours au mélange d’éléments dramatiques divers. Avec ces exemples, Turia cherche à légitimer le mélange d’éléments, caractéristique de la Comedia espagnole, en indiquant qu’il s’agit d’une pratique présente dans d’autres traditions théâtrales. La deuxième partie du discours revendique la légitimité de la recherche du succès, fondée sur une adaptation aux goûts de l’époque contemporaine, lesquels ont changé par rapport à ceux de l’époque classique. Selon Turia, cela se traduit par une adaptation de l’écriture dramatique aux goûts du public et à son désir de nouveautés, ainsi qu’aux réalités de la pratique scénique. Le fait que les dramaturges ne suivent pas les préceptes classiques ne serait pas dû selon lui à une méconnaissance des préceptes, mais à leur souci de s’adapter au contexte. L’Apologético s’achève sur une allusion au succès qu’ont connu sur scène les comedias incluses dans le volume Norte de la poesía española et sur une brève réflexion sur les différents effets que peut avoir sur le récepteur la publication de comedias par rapport à leur mise en scène.

(Traduction de Muriel Elvira)

Présentation en espagnol

El Apologético de las comedias españolas, de Ricardo de Turia, se incluyó entre los preliminares del volumen Norte de la poesía española, una antología de comedias escritas por diversos dramaturgos valencianos (el propio Ricardo de Turia, Francisco Agustín Tárrega, Gaspar de Aguilar y Carlos Boyl) que fue preparada por Aurelio Mey y publicada en 1616. Esta colección seguía la estela del similar volumen titulado Doce comedias famosas de cuatro poetas naturales de la insigne y coronada ciudad de Valencia, aparecido en 1608 e impreso por el mismo Aurelio Mey. Aunque todavía se desconoce la identidad del dramaturgo que se esconde detrás del seudónimo de Ricardo de Turia (quizá fuera don Pedro Juan Rejaule y Toledo, doctor en ambos derechos), se trata sin lugar a dudas de un entusiasta de Lope de Vega y de su dramaturgia, como manifiesta a lo largo de las páginas que conforman el Apologético. ; El texto que nos ocupa presenta una encendida defensa de la dramaturgia que se conoce con el nombre de Comedia Nueva, especialmente de su carácter heterogéneo, concretado en el género de la tragicomedia. Sigue la estela del Arte nuevo de hacer comedias del propio Lope por cuanto se trata de un texto dedicado exclusivamente a justificar varios de los rasgos que caracterizaron el teatro comercial español y a impugnar las críticas presentadas por parte de quienes defendían un modo de hacer teatro más apegado a la preceptiva neoaristotélica. Los argumentos más teóricos de Turia a favor de la tragicomedia no son originales: el autor se basa en el Compendio della poesia tragicomica de Gian Battista Guarini, publicado por primera vez en 1601 y que acompañó el texto de Il pastor Fido desde la edición de 1602. Pasajes como la diferencia entre lo mixto y lo compuesto planteada por Aristóteles, la referencia al legendario Hermafrodito, la caracterización de la tragedia y la comedia, o la mención de Sófocles y Aristófanes como ejemplos de dramaturgos de la Antigüedad que mezclaron elementos en sus obras provienen directamente del texto de Guarini. Con todo, Turia se centra en la polémica específica en torno a la Comedia Nueva y lleva a cabo su propia apología original, fijándose en diversas cuestiones objeto de crítica por parte de los clasicistas y ofreciendo sus argumentos a favor de la dramaturgia española, para lo cual se apoya especialmente en la experiencia práctica del teatro contemporáneo. Por su extensión, por la encendida apología que desarrolla de la dramaturgia española y por estar enteramente dedicado a esta cuestión, el Apologético es un texto fundamental en las polémicas estéticas en torno a la Comedia Nueva. ; La apología de Ricardo de Turia está centrada en defender el carácter híbrido de la Comedia Nueva, frente a las críticas de que atentaba contra la clasificación genérica, el decoro y la verosimilitud al mezclar personajes de diferentes clases sociales en la misma obra. Turia alega que dicha hibridez se justifica por el hecho de que la nueva dramaturgia española se sustenta en la tragicomedia, un género mixto que reúne rasgos tanto de la comedia como de la tragedia y que permite este tipo de mezclas, especialmente en relación con personajes pertenecientes a diferentes estados sociales. Turia defiende la tragicomedia a partir de algunos argumentos teóricos, pero principalmente prácticos, señalando cómo el género está completamente asentado en España y, además, otros dramaturgos extranjeros ya habían recurrido a la mezcla de elementos dramáticos. Con estos ejemplos, Turia busca legitimar la mezcla de elementos propia de la comedia española indicando cómo se trata de una práctica presente en otras tradiciones teatrales. La segunda parte del discurso plantea un alegato a favor de que se busque el éxito adaptándose a los gustos de la época contemporánea, que han cambiado respecto a los de la época clásica. De acuerdo con Turia, esto se traduce en una adaptación de la escritura dramática a los gustos del público y su afán de novedades, así como a las realidades de la práctica escénica. El no seguir los preceptos clasicistas no se debería a su desconocimiento por parte de los dramaturgos, sino a su adecuación a sus propias circunstancias. El Apologético se cierra con una alusión acerca del éxito del que disfrutaron en los escenarios las comedias incluidas en el volumen Norte de la poesía española y una breve reflexión acerca de los distintos efectos sobre el receptor que puede tener la publicación de comedias en relación con su puesta en escena.

Texte

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Apologético de las comedias españolas

{fol.A3v} Suelen los muy críticos t[e]rensiarcos y plautistas1 de estos tiempos condenar generalmente todas las comedias que en España se hacen y representan, así por monstruosas en la invención y disposición como impropias en la elocución, diciendo que la poesía cómica no permite introducción de personas graves, como son reyes, emperadores, monarcas y aun pontífices, ni menos el estilo adecuado a semejantes interlocutores, porque el que se ciñe dentro de esta esfera es el más ínfimo2 (como lo vieron los que se acuerdan en España del famoso cómico Ganasa, que en la primera entrada que hizo en ella robó igualmente el aplauso y dinero de todos3, y lo ven agora los que de nuestros españoles están en Italia, y aun los que, sin desamparar su patria, se aplican al estudio de letras humanas en todos los poetas cómicos); haciendo mucho donaire de que introduzcan en las comedias un lacayo que, en son de gracioso, no sólo no se le defienda el más escondido retrete que vive la dama, y aun la reina, pero ni el caso que necesita de más acuerdo, estudio y experiencia, comunicando con él altas razones de estado y secretos lances de amor4; así mismo, de ver los pastores tan entendidos, tan filósofos morales y naturales, como si toda su vida se hubieran criado a los pechos de las universidades más famosas. Pues al galán de la comedia (que, cuando mucho, en él se retrata un caballero, hijo legítimo de la ociosidad y regalo) le pintan tan universal en todas las ciencias que a ninguna deja de dar feliz alcance. Pues si entramos en el transcurso del tiempo, aquí es donde tienen los malcontentos (cierta secta de discretos que se usa agora, fundando su doctrina y superior ingenio en recibir con náuseas y amagos cuanto a su censura desdichadamente llega) la fortuna por la frente, aquí es donde con tono más alto, sin exceptuar lugar ni persona, acriminan este delito por mayor que de lesa majestad, pues dicen que si la comedia es un espejo de los sucesos de la vida humana5, ¿cómo quieren que en la primer jornada o acto nazca uno6, y en la segunda sea gallardo mancebo, y en la tercera, experimentado viejo, si todo esto pasa en discurso de dos horas?7

{fol.A4r} Bien pudiera yo responder con algún fundamento y aun ejemplos de los mismos Apolos a cuya sombra descansan muy sosegados estos nuestros fiscales, con decir que ninguna comedia de cuantas se representan en España lo es, sino tragicomedia, que es un mixto formado de lo cómico y lo trágico, tomando de éste las personas graves, la acción grande, el terror y la conmiseración, y de aquél el negocio particular, la risa y los donaires8; y nadie tenga por impropiedad esta mixtura, pues no repugna a la naturaleza y al arte poético que en una misma fábula concurran personas graves y humildes. ¿Qué tragedia hubo jamás que no tuviese más criados y otras personas de este jaez que personajes de mucha gravedad? Pues si vamos al Aedipo de Sófocles9, hallaremos aquella gallarda mezcla del rey Creonte y Tiresias con dos criados que eran pastores del ganado10, y si echamos mano de la comedia de Aristófanes, toparemos con la mixtura de hombres y dioses, ciudadanos y villanos, y hasta las bestias introduce que hablan en sus fábulas11. Pues si debajo de un poema puro como tragedia y comedia vemos esta mezcla de personas graves con las que no lo son, ¿qué mucho que en el mixto como tragicómico la hallemos? Y los españoles no han sido inventores de este mixto poema (aunque no perdieran opinión cuando lo fueran), que muy antiguo es, y en cualquier de ellos ha lucido más el ingenio del poeta por el gran artificio que incluye en sí la mezcla de cosas tan distintas y varias, y la unión de ellas no en forma de composición (como algunos han pensado), sino de mixtura, porque va mucho de un término al otro. Doctrina es del Filósofo en el primero De generatione12, muy vulgar13, donde muestra la diferencia que hay entre lo mixto y lo compuesto. Porque en lo mixto las partes pierden su forma y hacen una tercer materia muy diferente, y en lo compuesto cada parte se conserva ella misma como antes era, sin alterarse ni mudarse, antes bien se compone y junta, y lo que nace de esta composición no es un tercero alterado debajo de diferente forma, pero son dos cuerpos que trocándose no se compadecen entre sí, y se quedan los mismos que eran antes, así en acto como en potencia. Lo mixto podemos comparar (porque ejemplificando declararemos mejor nuestro concepto) al fabuloso Hermofrodito [sic]14: éste de hombre y mujer formaba un tercero participante de la una y otra naturaleza, de tal manera mixto que no se podía separar la una de la otra. Lo compuesto es semejante a un hombre que se abraza con una mujer y, desasidos, cada uno vuelve en su ser, porque sabida {fol.A4v}cosa es que el abrazarse no los confunde de manera que así el hombre como la mujer dejen de ser el mismo hombre y la mujer misma que eran antes, y cualquiera de ellos no guarde y reconozca entera su natura, su ser y su forma. De aquí nacen los no entendidos pasmos de los amantes, viendo que no pueden unir y mezclar los cuerpos en la misma forma que las almas: porque ellas, por medio de la voluntad, que no tiene otro acto que la cosa querida, acordándose y conformándose en querer una cosa misma, se juntan fácilmente, y de dos almas se hacen una. Pero los cuerpos, que no se pueden trocar ni penetrar, como se esmeran y trabajan en añudarse, vienen con esto a unirse de manera que hacen de dos (al parecer) un cuerpo solo, como de dos voluntades, una15.

Pero volviendo a nuestro propósito, que de él no poco nos hemos divertido, digo que, sin defender la comedia española ―o, por mejor decir, tragicomedia― con razones filosóficas ni metafísicas, sino arguyendo ab effectu16, y sin valerme de los ejemplos de otros poetas extranjeros que felizmente han escrito en estilo y forma tragicómica, pienso salir con mi intento. Cuando por los españoles fuera inventando este poema, antes es digno de alabanza que de reprehensión, dando por constante una máxima que no se puede negar ni cavilar 17, y es que los que escriben es a fin de satisfacer el gusto para quien escriben, aunque echen de ver que no van conforme las reglas que pide aquella compostura, y hace mal el que piensa que el dejar de seguillas nace de ignorallas; demás que los cómicos de nuestros tiempos tienen también probada su intención en otras obras que perfectamente han acabado y escrito con otros fines que el de satisfacer a tantos, que no necesitan para eternizar sus nombres de escribir las comedias con el rigor a que los reducen estos afectados censores con quien habla mi Apología18. Supuesta esta verdad, pregunto: ¿qué hazaña será más dificultosa: la de aprender las reglas y leyes que amaron Plauto y Terencio, y una vez sabidas regirse siempre por ellas en sus comedias; o la de seguir cada quince días nuevos términos y preceptos? Pues es infalible que la naturaleza española pide en las comedias lo que en los trajes, que son nuevos usos cada día. Tanto, que el príncipe de los poetas cómicos de nuestros tiempos y aun de los pasados, el famoso y nunca bien celebrado Lope de Vega, suele (oyendo así comedias suyas como ajenas) advertir los pasos que hacen maravilla y granjean aplauso19, y aquellos ―aunque sean impropios― imita en todo, buscándose ocasiones en nuevas {fol.A5r} comedias que, como de fuente perenne, nacen incesablemente de su fertilísimo ingenio20; y así, con justa razón, adquiere el favor que toda Europa y América le debe y paga gloriosamente21. Porque la cólera española está mejor con la pintura que con la historia22. Dígolo porque una tabla o lienzo de una vez ofrece cuanto tiene, y la historia se entrega al entendimiento o memoria con más dificultad, pues es al paso de los libros o capítulos en que el autor la distribuye. Y así, llevados de su naturaleza, querrían en una comedia no sólo ver el nacimiento prodigioso de un príncipe, pero las hazañas que prometió tan extraño principio, hasta ver el fin de sus días, si gozó de la gloria que sus heroicos hechos le prometieron. Y asimismo, en aquel breve término de dos horas querrían ver sucesos cómicos, trágicos y tragicómicos (dejando lo que es meramente cómico para argumento de los entremeses que se usan agora)23, y esto se confirma en la música de la misma comedia24, pues si comienzan por un tono grave, luego le quieren no sólo alegre y joli [sic]25, pero corrido y bullicioso, aun avivado con sainetes de bailes y danzas que mezclan en ellos26.

Pues si esto es así, y estas comedias no se han de representar en Grecia ni en Italia, sino en España, y el gusto español es de este metal, ¿por qué ha de dejar el poeta de conseguir su fin, que es el aplauso (primer precepto de Aristóteles en su Poética)27, por seguir las leyes de los pasados, tan ignorantes algunos que inventaron los prólogos y argumentos en las comedias no más de para declarar la traza y maraña de ellas, que sin esta ayuda de costa tan ayunos de entendellas se salían como entraban? Y la introducción de los lacayos en las comedias no es porque entiendan que la persona de un lacayo sea para comunicalle negocios de estado y de gobierno, sino por no multiplicar interlocutores, porque si a cada príncipe le hubiesen de poner la casa que su estado pide, ni habría compañía, por numerosa que fuese, que bastase a representar la comedia, ni menos teatro (aunque fuese un coliseo) de bastante capacidad a tantas figuras28; y así hace el lacayo las de todos los criados de aquel príncipe, y el aplicar donaires a su papel es por despertar el gusto, que tal vez es necesario, pues con lo mucho grave se empalaga muy fácilmente; como se vio en la donosa astucia de que usó aquel grande orador Demóstenes cuando vio la mayor parte de sus oyentes rendida al sueño y, para recordallos en atención y aplauso, les contó la novela De umbra asini, y en cobrándolos añudó el hilo de su discurso29. Y hacer fáciles dueños a los rudos pastores de ma{fol.A5v}terias profundas no desdice de lo que famosos y antiguos poetas han platicado, y por evitar prolijidad volvamos sólo los ojos a la tragicomedia que el laureado poeta Guarino hizo del Pastor Fido30, donde un sátiro que introduce (a imitación de los que en esta figura reprehendían los vicios de la república, de donde les quedó nombre de sátiras a los versos mordaces)31 habla en cosas tan altas y especulativas que es el mejor papel de la fábula; y define el mismo poeta al sátiro diciéndole en boca de Corisca: «messo homo, messo capra & tuto bestia»32. Pues obra es la del Pastor Fido y opinión es la del autor de las primeras que en Italia se celebran, así que no está la falta en las comedias españolas, sino en los Zoilos españoles33, pareciéndoles breve camino y libre de trabajo para conquistar el nombre de discretos la indistinta y ciega murmuración. Y si le preguntáis al más delicado de estos que os señale las partes de que ha de constar un perfecto poema cómico34, le sucede lo que a muchos poetas pintores de hermosuras humanas, pues las atribuyen facciones tan disformes que, si el más castigado pincel las redujera a plática, no hubiera inventado demonio tan horrible Jerónimo Bosco en sus trasnochados diabólicos caprichos35.

De esta calidad, de esta traza y estilo (que antes procuro calificar que disculpar), son las doce comedias que hoy Aurelio Mey36 expone al juicio y censura de toda España, deseando lisonjealla, haciéndole propias (con sacallas a luz) algunas obras que, con serlo de sus hijos, el olvido las oprimía de manera que, si bien no les robaba, les impidía tan dichoso blasón. La figura en que las halló (imagen del cadáver de Sagunto)37 y la en que hoy las restituye, con lo que supone de vigilante diligencia, acredita de lucido trabajo38. De ellas se representaron en tiempo (que no disputo si era el mismo que nos preside agora), pero bien sé que en una general aceptación resonaron los ecos del último verso; de ellas han salido a luz en esta era (ni sé si diga dichosa o trabajosa) no con menor suerte que las primeras. Con todo, no se las aseguro feliz por ver que no es un mismo contraste el que quilata en el teatro y el que califica en la impresión; no todo lo representable tiene esplendor impreso, ni todo lo impreso ilustra al que lo recita. Este riesgo corren, pero sin él, ¿qué pluma, por culta que fuese, voló por la región de este siglo?39