IdT – Les idées du théâtre


 

Dédicace

L’Amour triomphant, pastorale comique. Où sous les noms du berger Pyrandre, et de la belle Oréade du Mont Olympe, sont décrites les amoureuses aventures de quelques grands Princes. Le tout enrichi de plusieurs belles remarques, inventions, histoires, raisons, arguments, et discours tirés de la Philosophie, tant morale, que naturelle.

Troterel, Pierre

Éditeur scientifique : Déléris, Alban

Description

Auteur du paratexteTroterel, Pierre

Auteur de la pièceTroterel, Pierre

Titre de la pièceL’Amour triomphant, pastorale comique. Où sous les noms du berger Pyrandre, et de la belle Oréade du Mont Olympe, sont décrites les amoureuses aventures de quelques grands Princes. Le tout enrichi de plusieurs belles remarques, inventions, histoires, raisons, arguments, et discours tirés de la Philosophie, tant morale, que naturelle.

Titre du paratexteA haut et puissant Seigneur, Messire Pierre de Rouxel, Seigneur et Baron de Medavy, Conseiller du Roi en ses Conseils d’État et Privé, Capitaine de cinquante hommes d’armes de ses ordonnances, Capitaine et Gouverneur des villes et châteaux de Verneuil, et Argentan, et l’un de ses Lieutenants généraux en Normandie.

Genre du texteDédicace

Genre de la piècePastorale comique

Date1615

LangueFrançais

ÉditionParis, Samuel Thiboust, in-4°, 1615. (Numérisation en cours)

Éditeur scientifiqueDéléris, Alban

Nombre de pages2

Adresse source

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Troterel-Amourtriomphant-Dedicace.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Troterel-Amourtriomphant-Dedicace.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Troterel-Amourtriomphant-Dedicace.odt

Mise à jour2015-04-13

Mots-clés

Mots-clés français

SujetPastoral

ExpressionProse

AutreCommande du dédicataire

Mots-clés italiens

ArgomentoPastorale

EspressioneProsa

AltriCommenda del dedicatario

Mots-clés espagnols

TemaPastoril

ExpresiónProsa

OtrasEncargo del dedicatario

Présentation

Présentation en français

Né en Normandie probablement autour de 1586, Pierre Troterel compte parmi les dramaturges français les plus importants des premières décennies du XVIIe siècle. Il est l’auteur de la tragédie de Sainte-Agnès (1615), de deux « comédies facétieuses », Les Corrivaux et Gillette (1612), de la tragi-comédie Pasithée (1624), et de cinq pastorales : La Dryade amoureuse (1606), Théocris (1610), Aristène, Philistée (1626) et L’Amour triomphant. Celle-ci présente la particularité d’être la seule pastorale que son auteur publie à Paris, alors que les autres sont publiées par David du Petit-Val à Rouen. Dans la dédicace de la pièce, adressée au baron Pierre de Médavy, Troterel évoque son originalité principale, à savoir qu’elle est la seule à être écrite en prose. En indiquant que le dédicataire est aussi le commanditaire de la pièce et de son style, le dramaturge en souligne le caractère exceptionnel.

Quoique l’auteur n’en dise mot dans cette dédicace, il semble en outre que l’intérêt principal de la pièce réside moins dans sa matière pastorale, des plus conventionnelles, que dans son fonctionnement allégorique et sa portée philosophique, sûrement destinées à « exposer [l]a culture philosophique » de l’auteur à Paris1.

Texte

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À haut et puissant Seigneur, Messire Pierre de Rouxel, Seigneur et Baron de Medavy2, Conseiller du Roi en ses Conseils d’État et Privé, Capitaine de cinquante hommes d’armes de ses ordonnances, Capitaine et Gouverneur des villes et châteaux de Verneuil, et Argentan, et l’un de ses Lieutenants généraux en Normandie.

Monsieur,

{NP1} Je chéris tant l’honneur de vos commandements, que je n’aurai jamais rien de plus affectionné que de les exécuter en tout ce qui dé{NP2}pendra de mon petit pouvoir. Et pour un témoignage de mon dire, je viens vous présenter un livre que j’ai fait en prose3, suivant ce que vous m’aviez autrefois commandé, bien qu’au précédent4 je n’eusse oncques5 écrit en ce style6, mais en celui des vers seulement. Son sujet est d’amours, de bergers, et de nymphes Oréades7. Vous l’aurez s’il vous plaît pour agréable, puisque vous êtes la principale cause concurrente à8 son être. Aussi ce que je désire le plus, Monsieur, c’est que votre nom illustré par vos excellentes vertus se lise au lieu le plus éminent de son frontispice. Car j’ai cette créance que, de même qu’un bon Génie, il le maintiendra contre les efforts de l’envie, de l’ignorance et du temps.

Votre bien humble serviteur.

D’Aves9