Aprobación
Quinta parte de comedias del maestro Tirso de Molina
Calderón de la Barca, Pedro
Éditeur scientifique : Ibáñez, Isabel
Description
Auteur du paratexteCalderón de la Barca, Pedro
Auteur de la pièceTirso de Molina
Titre de la pièceQuinta parte de comedias del maestro Tirso de Molina
Titre du paratexteSans titre
Genre du texteAprobación
Genre de la pièceRecueil de Comedias
Date1636
LangueEspagnol
ÉditionMadrid : en la Imprenta Real, a costa de Gabriel de León, mercader de libros, 1636, in-4°
Éditeur scientifiqueIbáñez, Isabel
Nombre de pages1
Adresse sourcehttp://bibliotecadigitalhispanica.bne.es:80/webclient/DeliveryManager?pid=2697905&custom_att_2=simple_viewer
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Tirso-QuintaParte-Aprobacion.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Tirso-QuintaParte-Aprobacion.html
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Mise à jour2014-10-04
Mots-clés
Mots-clés français
GenreComedia
FinalitéDoctrinale ; morale ; utile dulci ; divertissement honnête et agréable
ExpressionÉrudition
Relations professionnellesCalderón censeur civil
AutreFrancisco Lucas de Ávila ; science, vertu et religiosité de l’auteur ; ingéniosité de l’auteur
Mots-clés italiens
GenereComedia
FinalitàDottrinale ; morale ; utile dulci ; divertimento onesto e piacevole
EspressioneErudizione
Rapporti professionaliCalderón censore civile
AltriFrancisco Lucas de Ávila ; scienza virtù et religiosità dell’autore ; ingegnosità dell’autore
Mots-clés espagnols
GéneroComedia
FinalidadDoctrinal ; moral ; utile dulci ; honesto y apacible entretenimiento
ExpresiónErudición
Relaciones profesionalesCalderón censor civil
OtrasFrancisco Lucas de Ávila ; ciencia, virtud y religiosidad del autor ; ingeniosidad del autor
Présentation
Présentation en français
Les censeurs nommés par le Conseil (civils ou ecclésiastiques) pouvaient être, dans la pratique, choisis ad hoc par les auteurs eux-mêmes ce qui faussait l’exercice en principe impartial de la censure et explique l’impression de laxisme qui se dégage de la confrontation des textes avec les approbations2. Dans le cas présent, les relations d’amitié et de collaboration bien connues entre Calderón et le Mercédaire transparaissent dans les éloges qui vont au-delà de la rituelle conformité entre texte et doctrine. Calderón souligne la qualité littéraire et morale des œuvres dans la perspective de l’utile dulci horacien (« la grande érudition et la doctrine exemplaire », « l’honnête divertissement ») et renchérit sur les qualités intellectuelles du dramaturge par rapport auquel il se situe en disciple (« il a donné matière à apprendre à tous ceux qui désirent l’imiter »)3.
Nonobstant, en dépit des apparences, la censure fut réelle dans le cas présent, puisqu’une comedia entière disparut de l’ouvrage. En effet, l’usage était de publier douze pièces par Parte. Or la Quinta Parte de Tirso n’en compte qu’onze. La comedia manquante est la Tercera Parte de Santa Juana dont l’existence nous est connue par le manuscrit conservé à la Biblioteca Nacional de España4. La Segunda Parte de Santa Juana qui clôt l’ouvrage se termine sur la réplique suivante « Si esta segunda comedia / Senado ilustre os agrada / con la tercera os prometo / fin de maravillas tantas »5. Il est assez inconcevable que ce détail ait échappé au dramaturge qui supervisa l’édition de façon scrupuleuse, allant même jusqu’à adapter et réécrire certains passages comme le montre une comparaison du texte imprimé avec le manuscrit6. D’ailleurs, le privilège daté du 24 juillet 1635 ne stipule-t-il pas que le privilège est octroyé pour « douze Comedias, du Maître Tirso de Molina » ? Le 9 janvier 1636, la suma de tasa7 ne prend en considération que soixante-sept pliegos (cahiers d’imprimerie) ce qui correspond à peu de chose près à la réalité de l’ouvrage8. Il y a donc eu disparition d’une comedia, hors des circuits ordinaires de la censure préalable, entre juillet 1635 et janvier 1636, date de la suma de tasa. Les raisons probables du retrait de la Tercera Parte au moment de l’impression sont d’ordre doctrinal9. En effet, la rédaction de la trilogie tirsienne subit les mêmes les mêmes difficultés que celles que connut sa source, la biographie du franciscain Daza10. A l’origine Tirso écrivit probablement une dilogie fidèle dans son contenu à l’édition de 1610 de Daza et que l’on retrouve en grande partie dans les deux pièces de l’édition princeps. La réécriture par Daza de 1613 s’accompagna d’une réécriture des deux premières pièces tirsiennes qui furent repensées en trois parties, et suivirent ses expurgations et amendements. Parmi les questions les plus polémiques autour de la figure de Juana Vázquez figurait le sujet de ses rosaires aux pouvoirs miraculeux qui avaient été transportés au Ciel par son ange gardien et bénis par Jésus Christ en personne. En affinité avec ce sujet, les pouvoirs d’intercession de Jeanne en matière de Purgatoire, très contestés par certains secteurs de la hiérarchie ecclésiastique, faisaient partie des attributs les plus populaires de la religieuse, pour lors candidate à la sainteté11. Ces deux thèmes sont bien développés dans La santa Juana III (la pièce qui n’a pas été éditée) consacrée aux derniers jours de Jeanne Vázquez. L’Acte II en particulier se termine sur une scène spectaculaire dans laquelle Jeanne, accompagnée de deux anges, « plonge » depuis l’étage supérieur du théâtre pour arracher trois âmes peinant dans les flammes du Purgatoire (les personnages apparaissent à travers des trappillons ménagés dans le plancher de la scène) pour les emmener au Ciel (la partie supérieure du théâtre). Cette scène est la seule rayée de façon à ne pouvoir être représentée (dans d’autres occasions les ratures permettent de lire le texte et de le jouer éventuellement). Malgré un travail de restauration acharné, il n’a pas été possible de récupérer tous les vers du passage. Un autre passage définitivement perdu est la fin de l’Acte III puisque les folios arrachés ont été compensés par une rédaction allographe : elle correspond à la communion spirituelle de Jeanne avec une hostie que lui avait expressément apportée son ange gardien en prévision de son trépas, une dernière communion hors du contrôle ecclésiastique donc, sujet qui fait l’objet de longs développements chez Daza. Pour comprendre cette censure a posteriori de La santa Juana III, il convient de rappeler que la campagne de canonisation en faveur de Jeanne Vázquez et la médiatisation de sa vie (par Daza et la trilogie tirsienne12) était liée à la campagne pour la définition du dogme de l’Immaculée Conception (Jeanne avait eu des révélations divines à ce sujet) et exactement contemporaine de l’activité des trois premières Reales Juntas (1616, 1617, 1618) en faveur du dogme. Les appuis puissants dont bénéficia la cause (et avec elle la trilogie de Tirso) n’étaient plus aussi actifs en 1635-1636 lors de l’édition princeps13.
Présentation en espagnol
Texte
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M.P. S.25
{NP1} Por mandado de V. A.26 he visto el libro intitulado Quinta Parte de las Comedias del Maestro Tirso de Molina, recogidas por don Francisco Lucas de Ávila, en las cuales no hallo cosa que disuene a nuestra santa fe y buenas costumbres. Antes hay en ellas mucha erudición y ejemplar doctrina por la moralidad que tienen, encerrada en su honesto y apacible entretenimiento, efectos todos del ingenio de su autor, que con tantas muestras de ciencia, virtud y religión ha dado que aprender a los que más deseamos imitarle. No tienen inconveniente para imprimirse, y así podrá V. A. darle la licencia que pide. Éste es mi parecer. En Madrid a 16 de julio de 1635.
Don Pedro Calderón de la Barca