IdT – Les idées du théâtre


 

Prologue

Parte primera de los donaires de Tersícore

Suárez de Deza y Ávila, Vicente

Éditeur scientifique : Bègue, Alain

Description

Auteur du paratexteSuárez de Deza y Ávila, Vicente

Auteur de la pièceSuárez de Deza y Ávila, Vicente

Titre de la pièceParte primera de los donaires de Tersícore

Titre du paratexteAl que lo fuere, no quitando lo presente

Genre du textePrologue

Genre de la pièceRecueil de pièces variées

Date1663

LangueEspagnol

ÉditionMadrid, Melchor Sánchez, a costa de Mateo de la Bastida, 1663, in-4°

Éditeur scientifiqueBègue, Alain

Nombre de pages4

Adresse sourcehttp://books.google.es/books?id=LEa0iP-YG2oC&printsec=frontcover&hl=es&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Suarez-PrimeraparteTersicore-Prologue.xml

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Mise à jour2015-06-22

Mots-clés

Mots-clés français

GenreComédie burlesque ; « baile » ; intermède ; « mojiganga » ; « sainete »

SujetBurlesque ; comique

FinalitéPlaisir

Expression« Jocoserio » ; pointes ; vers ; style bas ; langue vernaculaire

Mots-clés italiens

GenereCommedia burlesca ; « baile » ; intermezzo ; « mojiganga » ; « sainete »

ArgomentoBurlesco ; comico

FinalitàPiacere

Espressione« Jocoserio » ; acutezze ; versi ; stile basso ; vernacolare

Mots-clés espagnols

GéneroComedia burlesca ; baile ; entremés ; mojiganga ; sainete

TemaBurlesco ; jocoserio

FinalidadEntretenimiento

ExpresiónJocoserio ; concepto ; verso ; estilo bajo ; lengua vernácula

Présentation

Présentation en français

En 1663 paraissait, sous le titre de Parte primera de los donaires de Tersícore (Première Parte des facéties de Terpsichore), un volume imprimé réunissant bon nombre des pièces de théâtre bref du dramaturge Vicente Suárez de Deza y Ávila (ca.1610- ca.1685). Soulignons d’emblée, après Esther Borrego1, que, du fait de cette publication, Suárez de Deza fut l’un des rares auteurs du XVIIe siècle à connaître l’impression de la plupart de sa production théâtrale brève. Cet ouvrage de 1663 regroupait quarante-deux œuvres : deux comedias burlesques, douze bailes – parmi lesquels un bailete et neuf bailes entremesados –, dix mojigangas, cinq sainetes et treize entremeses. ; Si, à la date de publication de ce texte, le prologue en vers n’était certes pas une nouveauté, il se limitait pourtant presque à l’ouverture des imprimés poétiques. La singularité de notre prologue s’explique probablement par le fait que les œuvres de Suárez de Deza ne sont autres que des « poésies comiques ». De même, le fait qu’il s’agisse d’un « prologue présentatif »2, dont le propos essentiel est de présenter le livre et d’en justifier la publication, ne vient aucunement le priver de toute originalité.

En effet, ce poème préliminaire présente, dans sa construction, plusieurs caractéristiques qui contribuent à une certaine singularité, parmi lesquelles figure la définition de l’instance narratrice – une voix poétique – qui n’est autre que le livre lui-même, comme le révèle le v. 11.

L’une des autres particularités de cette composition est sa valeur testimoniale dans la mesure où, à travers elle, l’auteur indique aussi bien le caractère aulique des œuvres réunies dans son livre que sa volonté expresse de les transmettre dans leur ensemble au récepteur par le truchement de la publication imprimée (v. 29-36).

Il convient aussi de souligner le propos principalement festif et plaisant du prologue, ouvertement assumée par le « moi poétique-livre » qui revendique sa filiation avec la muse Terpsichore (v. 17-20), information en totale adéquation avec l’essence même des pièces théâtrales présentées dont la typologie sera, en outre, détaillée dans les vers 21-24 du poème préliminaire. Sa tonalité mi-sérieuse mi-bouffonne apparaît dès la topique apostrophe initiale, à travers la combinaison, parfaitement dosée, d’une manifestation de tendresse affectée et d’une franche démonstration d’indifférence de la part d’un je lyrique qui cherche précisément à ne pas laisser indifférent le lecteur, en le surprenant et en le provoquant par le biais d’une succession de divers titres, d’une tonalité familière et prosaïque, le tutoyant dans le but de créer une artificieuse sensation de proximité.

L’on peut également souligner la mention expresse des deux types de récepteurs, aussi bien les lecteurs que les lectrices, qui seront amenés à juger le livre (v. 9-10). Le fait est qu’en défendant et en justifiant la publication des pièces que ce prologue accompagne, tout en anticipant les probables critiques, objections, récriminations et procès d’intention qu’un lecteur, inévitablement ennemi en sa qualité de censeur, pourrait émettre, l’instance narratrice – qui est le livre lui-même, rappelons-le – va adopter des stratégies diverses combinant soumission, attaques, éloge personnel et excuses. Nous avons un bon exemple de cela dans la première phrase du poème, où le livre passe successivement de l’indifférence affectée (v. 1-5) à la récrimination (v. 5-8) et à la présentation de sa récente parution comme excuse pour minimiser, en guise de captatio benevolentiae (v. 9-12), la portée de ses possibles lacunes et de ses maladresses.

Parmi les autres manifestations de cette curieuse captatio benevolentiae figurent les prières et louanges adressées à Dieu afin que le livre plaise au lecteur (v. 15-16), lorsqu’il souligne la sagesse du lecteur au regard de sa propre ignorance (v. 47-48), lorsqu’il demande expressément au lecteur de faire preuve de sollicitude, de pitié, de droiture et de tempérance (v. 69-72, 73-76, 81-84, 86), lorsque, par le biais d’une douteuse affirmation de valeur générale, il signale que personne ni rien n’est parfait (v. 77-80) ou encore lorsqu’il prétend se faire complice du lecteur en lui proposant de composer lui-même un ouvrage qui puisse dépasser celui qui vient d’être publié, avec l’unique but d’humilier et de mortifier l’auteur (v. 53-56). C’est précisément dans ce jeu de séduction désespéré mené à ses limites que réside l’une des plus grandes réussites de ce singulier poème-prologue de Suárez de Deza. Le moi poétique-livre en vient même, dans son besoin de se décharger de toute responsabilité, à proposer une étrange alliance entre lui et le lecteur contre l’auteur lui-même, ce dernier étant, en fin de compte, le responsable ultime des textes : le livre ne fait finalement qu’obéir à la volonté et au caprice de l’auteur, qui l’expose, sans défense, à la censure du cruel lecteur (v. 13-14).

Par ailleurs, et en accord avec le jeu capricieux qu’il a entrepris, le je lyrique peut également, dans son acharnement démesuré à convaincre de son innocence, attaquer le lecteur, notamment quand il prédit que ce dernier critiquera la mauvaise qualité des œuvres réunies dans le livre (v. 25-28, 41-44) ou quand il l’avertit du danger que cela représente de ressembler à un ignorant (v. 49-52) ou de se tromper, comme cela arrive à de nombreux censeurs (v. 65-68).

Enfin, le prologue ne néglige pas non plus certains topoi tels que celui de la nouveauté des traits d’esprit pour pousser à la lecture du livre (v. 21-24), ou d’autres plus osés comme celui de la possible intransigeance ou vengeance du lecteur ayant eu à dépenser de l’argent pour acheter le livre (v. 61-64).

Présentation en espagnol

En 1663 se publicaba bajo el título Parte primera de los donayres de Tersícore un volumen que reunía la mayor parte de las piezas teatrales menores del dramaturgo Vicente Suárez de Deza y Ávila (ca.1610- ca.1685). Es de destacar, como bien señalara Esther Borrego3, que con esta publicación fue Suárez de Deza uno de los pocos autores del siglo XVII que vería salir impresa y de manera conjunta buena parte de producción teatral breve. Conformaban el volumen de 1663 cuarenta y dos obras: dos comedias burlescas, doce bailes — entre los que destacan un bailete y nueve bailes entremesados —, diez mojigangas, cinco sainetes y trece entremeses. ; Si bien es cierto que, para la fecha en que se publicó el preliminar literario cuya edición glosan estas líneas, el prólogo en verso no suponía ya una novedad, no lo es menos el hecho de que este solía hallarse fundamentalmente al frente de los impresos poéticos. Probablemente explique la peculiaridad del caso presente el hecho de que las obras de Suárez de Deza no sean sino «poesías cómicas». Del mismo modo, el hecho de que se trate de un «prólogo presentativo» – según la terminología empleada por Alberto Porqueras Mayo (El prólogo como género literario, Madrid, CSIC, 1957, p. 114) –, cuyo propósito esencial reside en la presentación del volumen y la justificación y defensa de su publicación, tampoco viene a privarlo de toda su originalidad. ; Efectivamente, encierra en su configuración este poema preliminar varias particularidades que contribuyen a su singularidad y entre las que no es la menos llamativa una instancia narradora — una voz poética — que es el libro mismo, dato que queda desvelado en el verso 11. ; Otra de las particularidades que caracterizan esta composición es su valor testimonial ya que a través de ella informa el propio autor tanto del eminente carácter palaciego de las obras contenidas en el volumen como de una clara voluntad de entregarlas conjuntamente al receptor por medio de la publicación en letras en molde (v. 29-36). ; También merece destacarse el propósito principalmente festivo y jocoserio del prólogo, abiertamente reivindicado por el yo poético-libro que desvela su filiación con la musa Terpsícore (v. 17-20), dato este en total consonancia con la esencia misma de las piezas teatrales menores que se prologan, cuya tipología, además, se detallará en los versos 21-24 de este poema preliminar. El tono jocoserio aparece desde la tópica apóstrofe inicial, a través de la bien dosificada combinación de una afectada manifestación de cariño con una rotunda demostración de indiferencia por parte de un yo lírico que busca precisamente no dejar indiferente al lector, sorprendiéndole y provocándole con una sucesión de diversos tratamientos, con un tono familiar y prosaico, tuteándolo en el ansioso deseo de crear una artificiosa sensación de cercanía. ; También destacable resulta la expresa mención a los dos tipos de receptores, tanto los lectores como las lectoras, que habrán de juzgar al libro (v. 9-10). Y es que en defensa y justificación de la publicación de las piezas a las que este prólogo acompaña, anticipándose a las probables críticas, objeciones, reprehensiones y malas intenciones que un lector, ineludiblemente enemigo por su calidad de censor, podrá emitir, la instancia narradora — que, recordemos es el propio libro — va a adoptar estrategias diversas que combinan sumisión al lector, ataques, autoalabanza y disculpas. Baste en este sentido destacar la primera frase del poema, en la que el libro pasa sucesivamente de la afectada indiferencia (v. 1-5) a la recriminación (v. 5-8) y a la presentación de su estreno como excusa con la que minimizar, a modo de captatio benevolentiae (v. 9-12), sus posibles lagunas y torpezas. ; Entre otras manifestaciones de esta curiosa captatio benevolentiae figuran las súplicas y alabanzas dirigidas al lector cuando el yo poético ruega a Dios que le guste el libro (v. 15-16), cuando destaca la segura discreción del lector frente a su propia ignorancia (v. 47-48), cuando le ruega expresamente al lector solicitud, piedad, rectitud y templanza (v. 69-72, 73-76, 81-84, 86), cuando, mediante una dudosa afirmación de valor general, señala que nadie ni nada es perfecto (v. 77-80) o cuando pretende hacerse cómplice del lector llegando a proponerle que componga él mismo una obra que mejore la presente, con el único propósito de humillar y zaherir al autor (v. 53-56). Precisamente en este desesperado juego de seducción llevado a los límites reside uno de los mayores logros de este singular poema-prólogo de Suárez de Deza. Llega incluso el yo poético-libro, en su ambición de descargarse de toda responsabilidad, a proponer una extraña alianza entre él y el lector contra el propio autor, por ser este, a fin de cuentas, el responsable último de los textos y porque el libro no obedece sino a la voluntad y al capricho del autor que lo expone, indefenso, a la censura del cruel lector (v. 13-14). ; Pero también, por otra parte, y en consonancia con el caprichoso juego emprendido, el yo lírico puede llegar, en su desmesurado empeño de convencer sobre su inocencia, a atacar al lector cuando vaticina que este criticará la mala calidad de las obras que reúne el libro (v. 25-28, 41-44) o cuando lo advierte del peligro de parecerse al necio (v. 49-52) o de equivocarse, como sucede con muchos censores (v. 65-68). ; Tampoco prescinde el prólogo de otros socorridos topoi como el de novedad de los conceptos para incentivar a la lectura del libro (v. 21-24) u otros más osados como el de la posible intransigencia o venganza del lector por haber tenido que gastar dinero para comprar el libro (v. 61-64) .

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Al que lo fuere, no quitando lo presente

Mi don Fulano de tal 4,
letorcito de mi alma,
excelencia5 señoría6,
merced7 o como te llamas,
5     a ti digo, a ti, sí, a ti8,
que en ojeo9 mío andas
con el hurón de tu dedo,
tras mis concetos a caza10.
10        Si eres mujer, considera,
y si eres hombre, repara
en que soy un pobre libro
que hoy empiezo a cobrar alas11.
Al juicio de tu censura
15    el que me engendró me saca;
¡quiera Dios que el de mis obras
dé gusto al de tus palabras!
Tan parecido a mi madre
Tersícore12 soy, que hasta
20    la chanza de su donaire
es donaire de mi chanza.
De entremeses soy y bailes,
sainetes y mojigangas
y comedias nunca vistas
25    ni jamás representadas13.
Dirás tú que el no ser buenas
esa habrá sido la causa,
pero si ella lo consiente,
ni son buenas ni son malas.
30        Algunos de mis sainetes
habrás ya oído en las tablas,
mas los más dellos no han visto
a los corrales la cara.
Para Palacio nacieron,
35    donde desde entonces paran14,
pero ya a correr el mundo
mi dueño quiere que salgan.
En mí asegura su intento
y es consecuencia bien clara
40    que quiere corra ligero,
puesto que en cuerpo me saca15.
Lo del « poeta más payo »16
hoy por texto en mí le valga,
supuesto que de sus versos
45    hace lo que le da gana.
Sal esta vez de ti mismo17
sin que de ti propio salgas,
y tu discreción divierta
este rato mi ignorancia.
50        Lo severo de tu juicio
arrime agora la vara18,
que un discreto a todas horas
tanto como un necio cansa19.
Si te pareciere que
55    soy largo y corto en sustancia,
hazle mejor y a mi padre
dale con él en las barbas20.
No te mates21 ni te pudras22
por lo que a él no le mata.
60        Si tienes entendimiento,
huélgate conmigo y calla.
Si te he costado dinero,
como a tu esclavo me trata
y si no, como a tu amigo,
65    pues no te he costado blanca.
Mira cómo me censuras,
porque hay muchos desta data
que vituperan lo bueno
y que lo que es malo alaban.
70        Recto y piadoso te quiero,
sin que con estremo hagas
prolija exageración
en la sobra de la falta.
Aplaudir puedes mis chistes
75    sin disimularme nada
y condenar mis errores
sin que tu piedad deshagas.
Considera en que no todo
se acierta en la vida humana,
80    pues fuera el hombre divino
si todo se lo acertara.
No te pido me condenes
ni tampoco que me aplaudas,
sino que el fiel23 de tu juicio
85    esté fijo en la balanza.
Mi compositor y yo
te rogamos con templanza
hagas lo que a ti te debes,
sin quedarte a deber nada.
90        Para vengarte de mí,
dame un chasco que me abras24
y para librarte dél,
léeme y hazla cerrada25.
Para mi segunda parte,
95    si esta primera te agrada,
dáteme por convidado,
que ya pienso que se cuaja26,
y quédateme con Dios,
que yo quedo en la plegaria
100    de pedirle que me dé,
para darte gusto, gracia27.
Vale.