Préface
Clarice ou L’Amour constant
Rotrou, Jean
Éditeur scientifique : Louvat-Molozay, Bénédicte
Description
Auteur du paratexteRotrou, Jean
Auteur de la pièceRotrou, Jean
Titre de la pièceClarice ou L’Amour constant
Titre du paratexteAu lecteur
Genre du textePréface
Genre de la pièceComédie
Date1643
LangueFrançais
ÉditionParis, Toussaint Quinet, 1643, in-8°
Éditeur scientifiqueLouvat-Molozay, Bénédicte
Nombre de pages2
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5789668b
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Rotrou-Clarice-Preface.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Rotrou-Clarice-Preface.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Rotrou-Clarice-Preface.odt
Mise à jour2014-01-20
Mots-clés
Mots-clés français
GenreComédie
SourcesSforza Oddi ; Plaute
SujetAdaptation ; français / italien / latin
Personnage(s)Vieillard ; Capitan
Relations professionnellesFautes d’impression
AutreÉloge de Plaute
Mots-clés italiens
GenereCommedia
FontiSforza Oddi ; Plauto
ArgomentoAdattamento ; francese/italiano/latino
Personaggio(i)Vecchio ; Capitano
Rapporti professionaliErrori di stampa
AltriLauda di Plauto
Mots-clés espagnols
GéneroComedia
FuentesSforza Oddi ; Plauto
TemaAdaptación ; francès / italiano / latín
Personaje(s)Anciano ; Capitán
Relaciones profesionalesEdición - erratas
OtrasElogio Plauto
Présentation
Présentation en français
Texte
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Au Lecteur
[NP1] Je ferais tort à l’Auteur Italien Sforza d’Oddi1, si je dérobais à sa réputation la gloire de cet ouvrage ; je n’en suis que le Traducteur, non plus que des pièces de Plaute, que ce docte homme a parfaitement imitées ; l’inclination qu’il a eue pour ce grand Génie de la Comédie, m’en a fait avoir pour lui, et j’ai cru que les originaux de l’un m’ayant toujours si bien réussi2, les imitations et les copies de l’autre ne pourraient être trouvées mauvaises. Cette Comédie tient du style et de l’air presque de toutes celles de ce fameux ancien ; et tu remarqueras, que le bon raisonnement de ses personnages sérieux, le ridicule de ses Vieillards, et l’extravagance de ses Capitans3 y sont merveilleusement copiés. Il est impossible de s’égarer dessus les pas de cet illustre Père du Comique ; Ce qu’il a fait de beau l’est au dernier point, et ce qui ne l’est pas absolument pour lui, l’est parfaitement pour nous. Il nous passe de si loin aux endroits mêmes où il se néglige, que nous serions assez riches de ce qu’il jette, et assez parés de ses défauts ; Enfin c’est de lui qu’un célèbre Auteur a dit, que si les Muses avaient [NP2] voulu parler Latin, elles auraient parlé comme lui4. Si son langage est beau, son invention ne l’est pas moins ; deux ou trois de ses pièces sur qui j’ai jeté les yeux, et qui ne doivent rien à celles que j’ai déjà mises en notre langue5, feront encor admirer cet incomparable Comique sur la Scène Française, si l’inclination qui me reste pour le Théâtre, et la passion que j’ai d’avoir l’honneur de divertir encore le premier esprit de la terre6, me peuvent faire trouver parmi mes occupations nécessaires, le temps de leur version7. Je ne te fais ce petit Panégyrique de Plaute, que pour te dire, cher Lecteur, qu’on ne peut faillir en l’imitant ; et qu’outre que l’Auteur de cette Comédie est un des plus rares esprits d’Italie, il a été si passionné admirateur de ce digne homme, que le don que je te fais en Français de son ouvrage Italien, ne te peut être un mauvais présent. Je ne te demande point de part en sa gloire, aussi n’en ai-je point en ses fautes8, s’il s’y en trouve d’autres, que celles de l’impression, dont encore je ne te puis répondre, puisque je demeure à seize lieues de l’Imprimerie9, et que le soin de te donner mes pièces correctes, doit être celui de mes Libraires. Adieu.