IdT – Les idées du théâtre


 

Préface

La Bague de l’oubli

Rotrou, Jean

Éditeur scientifique : Pavesio, Monica

Description

Auteur du paratexteRotrou, Jean

Auteur de la pièceRotrou, Jean

Titre de la pièceLa Bague de l’oubli

Titre du paratexteAu Lecteur

Genre du textePréface

Genre de la pièceComédie

Date1635

LangueFrançais

ÉditionParis, F. Targa, 1635, in-4°

Éditeur scientifiquePavesio, Monica

Nombre de pages2

Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5815784v/f6

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Rotrou-BagueOubli-Preface.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Rotrou-BagueOubli-Preface.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Rotrou-BagueOubli-Preface.odt

Mise à jour2013-06-21

Mots-clés

Mots-clés français

SourcesLope de Vega

ReprésentationFonde le succès de la pièce

ExpressionFaiblesse des vers

Relations professionnellesTroupes ambulantes ; circulation de copies pirates

Mots-clés italiens

FontiLope de Vega

RappresentazioneAlla base del successo dell’opera

EspressioneVersi deboli

Rapporti professionaliCompagnie ambulanti ; circolazione di copie pirata

Mots-clés espagnols

FuentesLope de Vega

RepresentaciónFunda el éxito de la obra

FinalidadPobreza de los versos

Relaciones profesionalesCompañías ambulantes ; circulación de copias piratas

Présentation

Présentation en français

L’avis Au lecteur de La Bague de l’oubli est, avec celui de Clarice en 1643, l’une des rares préfaces de Rotrou. La Bague de l’oubli fut composée et représentée en 1629 et publiée seulement en 1635. En 1629, Rotrou était le poète à gages de l’Hôtel Bourgogne et s’était déjà fait connaître grâce à sa tragi-comédie L’Hypocondriaque. Lié à la troupe des comédiens par un contrat, le dramaturge ne put faire imprimer ses pièces jusqu’en 1637. Deux pièces de Rotrou furent mises sous presse en l’année 1634, l’une étant La Bague de l’oubli, dont le privilège est du 3 juillet 1634 et l’achevé d’imprimer du 18 janvier 1635. Dans l’Avis au lecteur, Rotrou s’excuse du style encore très maladroit qui était le sien en 1629 et insiste sur la suprématie de la scène, par rapport à l’imprimé. Il explique ensuite la nécessité de publier sa comédie, à cause de la circulation de copies pirates dans les mains des comédiens de campagne. Il précise enfin la source de sa pièce : une comedia du dramaturge espagnol Lope de Vega1.

Texte

Afficher les occurrences dans les notes

Au Lecteur

[NP1] Je n’ai pas si peu de connaissance de mes ouvrages que de te donner celui-ci pour une bonne chose. C’est la seconde pièce qui est sortie de mes mains2, et les vers dont je l’ai traitée n’ont pas cette pureté que depuis six ans3 la lecture, la conversation et l’exercice m’ont acquise4 ; si elle se peut vanter de quelque éclat, elle l’a pris au théâtre5 : et en effet je crois que la beauté de son sujet y a contenté jusques aux Allemands6. Je ne l’aurais pas toutefois sur cette créance7 hasardée à ta censure8, si je n’avais appris que tous les comédiens de la campagne9 en ont des copies, et que beaucoup se sont vantés qu’ils en obligeraient un imprimeur10. L’exemple de Cléagénor11 m’a fait les prévenir, et je te donne ce que tu tien[NP2]drais toujours d’un autre ; comme ce présent est forcé12, je ne veux point que tu m’en sois obligé, et je te veux seulement avertir que c’est une pure traduction13 de l’auteur espagnol de Vega14 ; si quelque chose t’y plaît donnes-en la gloire à ce grand esprit, et les défauts que tu y trouveras, que l’âge où j’étais quand je l’entrepris15 te les fasse excuser.