IdT – Les idées du théâtre


 

Dédicace

La Bague de l’oubli

Rotrou, Jean

Éditeur scientifique : Pavesio, Monica

Description

Auteur du paratexteRotrou, Jean

Auteur de la pièceRotrou, Jean

Titre de la pièceLa Bague de l’oubli

Titre du paratexteAu Roi

Genre du texteDédicace

Genre de la pièceComédie

Date1635

LangueFrançais

ÉditionParis, F. Targa, 1635, in-4°

Éditeur scientifiquePavesio, Monica

Nombre de pages2

Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5815784v/f4

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Rotrou-BagueOubli-Dedicace.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Rotrou-BagueOubli-Dedicace.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Rotrou-BagueOubli-Dedicace.odt

Mise à jour2013-06-21

Mots-clés

Mots-clés français

ActualitéMoralité du théâtre

AutreProtection du Roi

Mots-clés italiens

AttualitàMoralità del teatro

AltriProtezione del Re

Mots-clés espagnols

ActualidadMoralidad del teatro

OtrasProtección del Rey

Présentation

Présentation en français

La Bague de l’oubli, l’une des premières pièces de Rotrou, fut représentée au cours de la saison théâtrale 1629-1630 et publiée en 1635. C’est avec cette comédie adaptée de Lope de Vega, qui présente plusieurs des caractéristiques d’une tragi-comédie, que Rotrou lance la mode de la comédie « à l’espagnole » dans le théâtre français du XVIIe siècle. La pièce est précédée d’une dédicace au roi Louis XIII et d’un avis au lecteur. Dans la dédicace au Roi, le dramaturge fait l’éloge du théâtre et de la comédie à une date où le genre comique cherche sa voie. Il se vante, ensuite, d’avoir rendu sa comédie acceptable pour les honnêtes femmes, même si on trouve encore dans cette pièce des éléments qui auraient été jugés contraires aux bienséances quelques années plus tard.

Texte

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Au Roi1

Sire,

[NP1] Puisqu’enfin la comédie2 est en un point où les plus honnêtes récréations ne lui peuvent plus causer d’envie, où elle se peut vanter d’être la passion de toute la France et le divertissement même de votre Majesté3, je ne trouve plus de honte à paraître4, et je fais gloire d’avoir aidé à la rendre belle comme elle est. Les excellentes qualités de votre esprit font assez juger que tout ce que vous estimez est estimable ; et ma Muse serait une fille trop honteuse5 si elle craignait la vue du peuple, après avoir été caressée6 par le plus grand Roi de la terre. En effet, Sire, j’ai tant travaillé à la rendre capable[NP2] de vous plaire, je l’ai rendue si modeste et j’ai pris tant de peine à polir ses mœurs7, que si elle n’est belle, au moins elle est sage, et que d’une profane j’en ai fait une religieuse8 ; ce sont les qualités qui vous la rendent aimable, et qui la font aller aux pieds de votre Majesté témoigner combien elle est sensible à l’honneur que vous lui faites ; le premier abord des grands étonne9 la plus ferme assurance et les meilleurs esprits font quelquefois de mauvais compliments en ces premières visites, de même elle pourra cette première fois vous dire de mauvaises choses, mais le temps et votre accueil l’enhardiront et la rendront une autre fois10 plus éloquente. Quoi qu’il en soit, elle sera assez satisfaite de soi-même, si elle vous témoigne sa passion, et si elle me procure la permission de me dire,

Sire,

De V[otre] M[ajesté]

le très humble, très obéissant et très affectionné serviteur et sujet,

Rotrou