Dédicace
La Bague de l’oubli
Rotrou, Jean
Éditeur scientifique : Pavesio, Monica
Description
Auteur du paratexteRotrou, Jean
Auteur de la pièceRotrou, Jean
Titre de la pièceLa Bague de l’oubli
Titre du paratexteAu Roi
Genre du texteDédicace
Genre de la pièceComédie
Date1635
LangueFrançais
ÉditionParis, F. Targa, 1635, in-4°
Éditeur scientifiquePavesio, Monica
Nombre de pages2
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5815784v/f4
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Rotrou-BagueOubli-Dedicace.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Rotrou-BagueOubli-Dedicace.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Rotrou-BagueOubli-Dedicace.odt
Mise à jour2013-06-21
Mots-clés
Mots-clés français
ActualitéMoralité du théâtre
AutreProtection du Roi
Mots-clés italiens
AttualitàMoralità del teatro
AltriProtezione del Re
Mots-clés espagnols
ActualidadMoralidad del teatro
OtrasProtección del Rey
Présentation
Présentation en français
Texte
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Au Roi1
Sire,
[NP1] Puisqu’enfin la comédie2 est en un point où les plus honnêtes récréations ne lui peuvent plus causer d’envie, où elle se peut vanter d’être la passion de toute la France et le divertissement même de votre Majesté3, je ne trouve plus de honte à paraître4, et je fais gloire d’avoir aidé à la rendre belle comme elle est. Les excellentes qualités de votre esprit font assez juger que tout ce que vous estimez est estimable ; et ma Muse serait une fille trop honteuse5 si elle craignait la vue du peuple, après avoir été caressée6 par le plus grand Roi de la terre. En effet, Sire, j’ai tant travaillé à la rendre capable[NP2] de vous plaire, je l’ai rendue si modeste et j’ai pris tant de peine à polir ses mœurs7, que si elle n’est belle, au moins elle est sage, et que d’une profane j’en ai fait une religieuse8 ; ce sont les qualités qui vous la rendent aimable, et qui la font aller aux pieds de votre Majesté témoigner combien elle est sensible à l’honneur que vous lui faites ; le premier abord des grands étonne9 la plus ferme assurance et les meilleurs esprits font quelquefois de mauvais compliments en ces premières visites, de même elle pourra cette première fois vous dire de mauvaises choses, mais le temps et votre accueil l’enhardiront et la rendront une autre fois10 plus éloquente. Quoi qu’il en soit, elle sera assez satisfaite de soi-même, si elle vous témoigne sa passion, et si elle me procure la permission de me dire,
Sire,
De V[otre] M[ajesté]
le très humble, très obéissant et très affectionné serviteur et sujet,
Rotrou