Préface
Statira
Pradon, Nicolas
Éditeur scientifique : Rescia, Laura
Description
Auteur du paratextePradon, Nicolas
Auteur de la piècePradon, Nicolas
Titre de la pièceStatira
Titre du paratextePréface
Genre du textePréface
Genre de la pièceTragédie
Date1680
LangueFrançais
ÉditionParis, Ribou, 1680, in-12°
Éditeur scientifiqueRescia, Laura
Nombre de pages3
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8416272
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Pradon-Statira-Preface.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Pradon-Statira-Preface.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Pradon-Statira-Preface.odt
Mise à jour2015-03-31
Mots-clés
Mots-clés français
SourcesPlutarque ; Quinte Curce ; Justin
SujetVérité / altération de l’Histoire ; politique / pathétique ; sujet amoureux
DramaturgieRègles dramaturgiques / liberté romanesque
ActionÉpisode ; nœud
Personnage(s)Léonatus
ReprésentationInterruption des représentations à cause de la maladie d’un acteur
Mots-clés italiens
FontiPlutarco ; Quinto Curzio Rufo ; Giustino
ArgomentoVerità / alterazione della Storia ; soggetto politico / patetico ; soggetto amoroso
DrammaturgiaRegole del teatro / libertà del romanzo
AzioneEpisodio ; nodo
Personaggio(i)Leonatus
RappresentazioneInterruzione delle rappresentazioni a causa della malattia di un attore
Mots-clés espagnols
FuentesPlutarco ; Quinto Curcio ; Justino
TemaVerdad / alteración de la Historia ; político / patético ; tema amoroso
DramaturgiaReglas dramatúrgicas / libertad novelesca
AcciónEpisodio ; nudo
Personaje(s)Leonatus
RepresentaciónInterrupción de las representaciones por la enfermedad de un actor
Présentation
Présentation en français
Texte
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Préface
{NP1} La mort de Statira1, causée par la jalousie de Roxane, est assez marquée dans Plutarque2, pour faire le sujet d’une tragédie ; et le caractère de Roxane est trop connu par ses cruautés pour pouvoir rien altérer de la vérité. Ainsi, quoique M. de la Calprenède, dans son roman de Cassandre, ait fait revivre Statira3, je n’ai pas cru devoir suivre son exemple4, les règles du poème dramatique étant plus austères que celles du roman, qui permet beaucoup de fiction, quand l’autre s’attache le plus qu’il peut à la vérité. L’amour de Léonatus5 et de Statira font6 l’épisode7 et le nœud8 de cette pièce9. Quelques-uns ont été surpris que j’aie choisi Léonatus entre tous les successeurs {NP2} d’Alexandre pour amant de Statira ; mais j’ai eu des raisons assez fortes pour le faire. Léonatus était un prince de sang d’Alexandre, fort illustre par ses exploits. Il avait commandé en chef plusieurs fois les armées d’Alexandre ; il lui avait sauvé la vie dans la ville des Oxydraques10, et ce fut lui qui fut envoyé après la bataille d’Issus dans les tentes des princesses11, pour les assurer de la vie de Darius, qu’elles croyaient mort. C’est dans cette entrevue où j’ai fait naître leur tendresse, et cet endroit a paru assez beau. Il partagea l’empire du monde avec tous les successeurs d’Alexandre ; et quoiqu’il ne fasse pas une grande figure dans le roman, il en fait une assez grande dans l’Histoire, et il me doit suffire qu’il soit célèbre dans Quinte Curce12 et dans Justin13. J’avoue que si j’avais mêlé un peu plus de politique dans les sentiments de si grands hommes, le sujet n’en eût été que mieux, mais quelquefois la tendresse nous emporte plus loin qu’il ne faut. J’ai changé quelques circonstances en la mort de {NP3} Statira, qui ne pouvaient s’accommoder au théâtre. Au reste, quoique le cours de cette pièce ait été interrompu par la maladie d’un des acteurs14, j’espère que la lecture pourra n’en pas déplaire, puisqu’elle a paru assez bien écrite aux plus délicats.