IdT – Les idées du théâtre


 

Postface

Il tiranno di Colco

Moniglia, Giovanni Andrea

Éditeur scientifique : Decroisette, Françoise

Description

Auteur du paratexteMoniglia, Giovanni Andrea

Auteur de la pièceMoniglia, Giovanni Andrea

Titre de la pièceIl tiranno di Colco

Titre du paratexteLettera apologetica dell’autore ad un suo buono amico

Genre du textePostface

Genre de la pièceDramma per musica

Date1688

LangueItalien

ÉditionDelle poesie drammatiche di Giovanni Andrea Moniglia, accademico della Crusca, tomo secondo, Firenze, Vangelisti, 1698, in 12°.

Éditeur scientifiqueDecroisette, Françoise

Nombre de pages12

Adresse sourcehttp://www.opal.unito.it/psixsite/Teatro%20italiano%20del%20XVI%20e%20XVII%20secolo/Elenco%20opere/imageGXII60d.pdf#page=8&zoom=auto,51,619

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Mise à jour2014-11-10

Mots-clés

Mots-clés français

SujetSujet pris à l’histoire ; invention poétique / vérité de l’histoire

DramaturgieRespect / non respect des règles de la Poétique ; bienséance et vraisemblance de la fable, des gestes et des paroles ; juste représentation de la nature humaine

LieuLieux de la fable / lieux de l’histoire

Personnage(s)Représentation du tyran ; du conseiller sage et héroïque

RéceptionCritiques émises contre les défauts de la pièce ; droit de réponse de l’auteur aux critiques

ExpressionAdéquation des paroles et des gestes à la situation

AutreTrogue Pompée ; Virgile ; Cicéron ; Macrobe ; Suétone ; Sophocle ; Euripide ; Sénèque ; Platon ; Horace ; Athénée de Naucratis ; Théopompe ; Posidonios ; Hésiode ; Polybe ; Denys tyran ; Boccace

Mots-clés italiens

ArgomentoSoggetto preso alla storia ; invenzione poetica / verità della storia

DrammaturgiaRispetto / non rispetto delle regole della Poetica ; decoro e verosimiglianza della favola, dei gesti et delle parole ; giusta rappresentazione della natura umana

LuogoLuoghi della favola / luoghi della storia

Personaggio(i)Rappresentazione del tiranno ; del consigliere prudente ed eroico

RicezioneCritiche emesse contro i difetti dell’opera ; diritto di risposta dell’autore alle critiche

EspressioneAdequazione delle parole e dei gesti alla situazione

AltriTrogo Pompeio ; Virgilio ; Cicerone ; Macrobio ; Suetonio ; Sofocle ; Euripide ; Seneca ; Platone ; Orazio ; Ateneo di Naucrati ; Teopompo ; Posidonio ; Esiodo ; Polibio ; Dioniso tiranno ; Boccaccio

Mots-clés espagnols

TemaTema sacado de la Historia ; invención poética / verdad de la Historia

DramaturgiaRespeto / no respeto de las reglas de la Poética ; decoro y verosimilitud de la fábula, ademanes y palabras ; fiel representación de la naturaleza humana

LugarLugares de la fábula / lugares de la historia

Personaje(s)Representación del tirano ; del consejero cuerdo y heroico

RecepciónCríticas emitidas contra los defectos de la obra ; derecho de réplica del autor a los críticos

ExpresiónAdecuación de las palabras y de los ademanes a la situación

OtrasPompeyo Trogo ; Virgilio ; Cicerón ; Macrobio ; Suetonio ; Sófocles ; Eurípides ; Séneca ; Platón ; Horacio ; Ateneo de Náucratis ; Teopompo ; Posidonio ; Hesíodo ; Polibio ; Dionisio tiranno ; Boccaccio

Présentation

Présentation en français

Dernier livret écrit par Giovanni Andrea Moniglia, Il tiranno di Colco (Le Tyran de Colchos), représenté le 2 août 1687 dans le nouveau théâtre de la Villa de Pratolino entièrement remis à neuf par les soins du prince Ferdinand III de Médicis, fut, d’après le texte préfaciel que l’auteur lui adjoint dans le deuxième tome de l’édition de ses Poesie drammatiche (1689-90), rédigé dans la sérénité de la Villa trois ans auparavant.

Outre cette préface qui est essentiellement une description détaillée et très élogieuse de l’aménagement architectural et technique du théâtre et de la scénographie particulièrement somptueuse du prologue1, Moniglia adjoint à son texte, de façon assez exceptionnelle2, une postface argumentative sous la forme d’une lettre écrite par lui à un ami, dont il ne donne pas le nom, qui l’aurait informé du déchaînement de critiques contre son drame, touchant principalement à des questions de bienséance et de vraisemblance. Le « censeur » dont émanent ces critiques juge inadmissible et contraire à la majesté du personnage l’apparition sur scène du tyran Clearco en état d’ébriété, de même qu’il juge inconvenant et invraisemblable que son conseiller fidèle, Feraspe, ou un autre gentilhomme, ne lui ait pas fait la morale pour dénoncer son vice, et que le tyran n’ait pas reconnu un personnage princier, Damede, qui se présente à lui habillé en jardinier. Moniglia répond point par point, citations en latin et auteurs de référence à l’appui, à ceux qui l’accusent de ne pas respecter les bonnes règles de La Poétique et d’avoir commis trop d’entorses à la bienséance et à la vraisemblance, en se livrant d’abord, en bon académicien de la Crusca3, à une explication lexicale, historico-littéraire, de l’usage du terme « tyran », puis en se justifiant d’avoir représenté, par le biais de l’invention, la nature humaine dans sa vérité complexe.

Les nombreuses citations d’autorités indiscutables, antiques et modernes, toutes précisément référencées, sur lesquelles est appuyé ce long argumentaire courroucé, d’où l’ironie n’est pas absente, témoignent de la large érudition classique comme du caractère vétilleux et irascible de l’auteur, attesté par les nombreuses controverses qu’il engagea avec ses collègues médecins et lettrés4. Le plus important est sans doute qu’il convoque indifféremment et successivement pour se justifier des historiens, des poètes épiques et des poètes tragiques, et même Boccace, ce qui donne à cette défense véhémente une valeur de réflexion sur la question des rapports entre l’invention poétique et la vérité de l’histoire. Cela en fait aussi une plaidoirie en faveur de la liberté d’invention du poète, notamment de celle des auteurs de poèmes dramatiques destinés à être mis en musique, genre nouveau et peu régulier qui, dès son apparition à la fin du XVe siècle, avait affirmé son autonomie par rapport aux genres canoniques, comédie et tragédie5. Moniglia est ainsi amené à appuyer son argumentation sur une auto-citation, celle du livret de La Giocasta, inséré à la suite du Tiranno di Colco dans le tome 2 des Poesie drammatiche, dans lequel l’abbatimento (guerre feinte scénique) est d’une certaine manière nié, puisqu’il se déroule dans un jardin royal, pendant un banquet où les adversaires de la reine d’Arménie Giocasta, désireuse de reconquérir son trône, s’enivrent et ne peuvent plus combattre. Commencée comme un argumentaire savant, hérissé de références aux autorités antiques, cette postface se termine donc comme un simple auto-commentaire de texte, où le livret se suffit à lui-même pour justifier les entorses aux règles.

Présentation en italien

Ultimo libretto scritto da Giovanni Andrea Moniglia, Il tiranno di Colco, rappresentato il 2 di agosto 1687 nel nuovo teatro della Villa di Pratolino, interamente rinnovato grazie al Gran principe Ferdinando de’ Medici, fu, secondo quanto l’autore scrive nella piccola prefazione aggiunta al libretto nel secondo volume delle Poesie drammatiche (1689-1691), redatto nella serenità della Villa tre anni prima della rappresentazione. ; Oltre questa prefazione che è essenzialmente una descrizione dettagliata e molto lodativa dell’assestamento architetturale e tecnico del teatro, e della scenografia particolarmente sontuosa del prologo6, Moniglia allega al suo libretto, in modo assai eccezionale7, una postfazione argomentativa sotto forma di una lettera scritta da lui a un amico, di cui non dà l’identità, che lo avrebbe informato dello scattenamento di critiche contro il suo dramma, indirizzate più precisamente a questioni di decoro e di verosimiglianza. Il « censore» dal quale provvengono le critiche giudica insopportabile e contrario alla maestà del personaggio l’apparizione in scena del tiranno Clearco inebriato. Altrettanto sconveniente e inverosimile giudica il fatto che il suo fedele consigliere Feraspe, o qualsiasi altro gentiluomo della corte, non l’abbia ripreso moralmente su questo vizio, e che il tiranno non abbia riconosciuto un personaggio principesco, Damede, che gli si presenta davanti vestito da giardiniero. Moniglia risponde punto per punto, con abbondanza di citazioni in latino, a quelli che l’accusano di non rispettare le buone regole della Poetica e di aver commesso troppi attacchi contro il decoro e la verosimiglianza, adoperandosi per prima, in quanto accademico della Crusca, a una spiegazione lessicale storico-letteraria dettagliata dell’uso del termine « tiranno », giustificandosi poi di avere, grazie all’invenzione, rappresentato la natura umana nella sua complessa verità. ; Le numerose citazioni di indiscutabili autorità antiche e moderne, tutte precisamente collocate, sulle quali si appoggia questa lunga e corrucciata argomentazione non priva di ironia, testimoniano della larga erudizione classica del Moniglia, come del suo carattere puntiliglioso e irracondo di cui son prova evidente le numerose controversie avute con i suoi colleghi letterati e medici8. Il più importante è certamente il fatto che egli convochi indifferentemente e successivamente a suo pro degli storici, dei poeti epici e tragici, ed anche Boccaccio, il che dà a questa veemente difesa un valore di riflessione sulla questione dei rapporti tra invenzione poetica e verità della storia. Ne fa anche un’arringa a favore della libertà del poeta, particolarmente quella degli autori di poemi drammatici destinati ad essere intonati, genere nuovo e poco regolato che, sin dalla sua apparizione alla fine del 500, aveva affermato la sua autonomia verso i generi canonici, la commedia e la tragedia9. Questo fa si che Moniglia appoggia la sua argomentazione su una auto-citazione, quella del libretto de La Giocasta, inserito subito dopo Il tiranno di Colco nel tomo 2° delle Poesie drammatiche, nel quale l’abbattimento è in certo modo negato, giacché si svolge in un « giardino reale » durante un banchetto dove gli avversari della regina d’Armenia Giocasta, desiderosa di riconquistare il suo trono, s’inebriano e non possono più combattere. Cominciata come un’argomentazione dotta, irta di riferimenti alle autorità antiche, questa postfazione si conclude quindi come un semplice auto-commento al testo, in cui il libretto è autosuficiente a giustificare ogni trasgressione alle regole.

Texte

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Lettera apologetica dell’autore a un suo buono amico

Signor mio gentilissimo e padrone amorevolissimo,

{71} Mi dispiace molto di sentire dalla cortesissima carta di V[ostra] S[ignoria] che nel favellare con alcuni amici suoi della mia composizione drammatica intitolata Il tiranno di Colco, fatta rappresentare alli giorni passati dal serenissimo principe di Toscana10, mio signore, nella Villa di Pratolino, con quella pompa maggiore che è propria della real grandezza dell’animo suo, sia insorto contro di quella un benigno critico sussurro piuttosto a mio avvertimento che disprezzo. E che perciò V[ostra] S[ignoria] siasi impegnata di farmi correr debito di risponderle in difesa di quelle colpe di cui viene discretamente aggravata, che per altro me la passerei con una semplice scrollatura di testa e con un ghignetto a mezza bocca, quando alcuno rivolge l’occhio della mente11 sovra queste mie bagatelle, e si degna {72} porle nella bilancia del bene e del mal comporre, entro la giusta misura delle perfette regole della Poetica. Tre sono i colpi (conforme V[ostra]S[ignoria] mi scrive) co’quali vien ferito questo debole e disarmato parto di una Musa cadente, e tutti indirizzati alla persona di Clearco, tiranno di Colco. Il primo dei quali si è che io non l’abbia mantenuto nella maestà e decoro dovutogli, facendolo comparire in scena sonnacchioso e briaco12. Il secondo che io non abbia preparato gli spettatori a tale ubbriachezza , con fargli ad arte alterare, o in un convito o in altra occasione di bere, il vino. Il terzo che da lui non si riconosca Damede, benché ricoperto delle vesti di vilissimo garzone del giardino. Io so quanto grave sia l’errore nei componimenti scenici, di non sostenere il decoro delle persone illustri che si rappresentano, non solamente nei costumi ma eziandio nella proprietà dei gesti e della frase. Non mi sono in tutto e per tutto ignote quelle leggi che severamente l’impongono, alla cui osservanza mi sono con tutto sforzo ben volentieri obbligato. Non è questo l’unico dramma che mi sia uscito dalla penna. Purtroppo, con mio rossore, il numero, oltre a quelli che per anco si celano manoscritti, se ne palesa su questa stampa nella quale, benché altri non mai rappresentati, altri rappresentati ma non usciti alla luce si contenghino, l’ultimo però che io abbia composto è il presente, e si come in ogni altro da me, eziandio negli anni giovinili, composto, mi son ristretto per entro i precetti di questa scuola, malagevolmente oggi mi si rende essere incolpato trasgressore di quell’ammaestramento che sempre mi sono industriato di mantenere vigoroso e inviolabile. Per lo che più gioconda mi si rende l’obbedienza al suo, per molti e mol{73}ti a me gratissimo commandamento.

La voce dunque tyrannus presso gli autori greci e latini deriva dal dominare i popoli, e nei bassi secoli s’ascoltò questa voce in buona significazione di signore, di monarca, il quale avesse piena autorità sopra i sudditi, onde con la testimonianza di Trogo13, omnium civitatum regionumque imperium penès [sic] reges fuit, quos ad hujus modi fastigium majestatis, non ambitio popularis, sed spectata inter bonos moderatio provedebat, qui etiam tyranni ob fortitudinem vocabantur. Per lo che Virgilio nel settimo dell’Eneide :

pars mihi pacis erat dextram tetigisse tyranni

Ma ben dopo questo nome tiranno restò a costoro solamente che per insolenza e per arroganza s’abusavano delle forze, e che per sfrenatezza d’animo signoreggiavano senza ragione e senza timore delle giuste leggi, onde scrisse il padre14 dell’eloquenza romana [2 De Off.] nec vero hius tyranni solum, quem armis oppressa pertulit civitas, interitus dederat, quantum hominum odium ad pestem, sed reliquorum similes exitus tyrannorum. E perciò proferì egli medesimo [De invent.] le seguenti parole : quod tetrum, crudele, nefarium, tyrannicum factum esse dicamus, per vim, per manum opulentam, qua res ab legibus e ab aquali rure remotissima est. Per questi pessimi attributi si distingue il tiranno dal vero re governatore e amministratore di tutti gli affari del popolo, retto ed inflessibile dal giusto, e per dirlo con l’istesso oratore [2 De finibus] Qui omnes numeros virtutis continet. E come di lui parlò [In somn. Scip.]15 Siquidem deus est qui viget, qui sentit, qui meminit, qui praevidet, qui tame gerit, et moderatur et movet id corpus, qui praepositus est, quam hunc mundum princeps ille Deus. E sopra l’altre ammirabili pre{74}rogative se gli competa quella che gli diede Suetonio [in Calig.]16 Regere suos affectus et Seneca [De Cons. ab Polyb.]17 Regere est rectum tenere.

Se dunque la distinzione d’un vero re io dovea rappresentar sulle scene l’idea di un tiranno, parevami ancora giusto e corrispondente alle regole del ben comporre, per non tralasciare il costume del personaggio, effiggiare al vivo nel mio tiranno un uomo a veruna legge del giusto e dell’onesto sottoposto, amante libero del proprio genio, lubrico in tutti i generi del piacere, d’ira, lascivia, gola, crudeltà, superbia, e di quei vizzi tutti che possono ritrovarsi in un animo sprezzatore di tutti i precetti umani e divini.

Se è così come certamente è verissimo, qual legge di buona poetica vale a proibirmi ch’io faccia una volta comparire il mio tiranno imbriaco, per cavarne (senza pure derogare alla favola, anzi più internatomi nelle viscere d’essa) una scena amena e gioconda ? Forse perch’io lo faccia perder maestà e decoro ? E qual maestà, qual decoro presumer si può in uno ch’abbia ingiustamente, e violentemente usurpato il regno al fratello, repudiate le nozze con strapazzo e vergogna della principessa di Ponto18, senz’altro ancorché leggiero motivo che d’un lascivo genio verso donna onesta ed al suo marito fedele19, l’aver barbaramente fatto morire innocenti, i suoi più affezionati e partigiani cittadini di Colco ? Queste l’azioni detestabili e sotto le quali oppressa perdessi la maestà e ’l decoro. Ma decoro e maestà come si può pretendere nel tiranno ? Giunse forse nuovo e peregrino che vi sia stato autore che portato abbia anco sopra scena tragica, la più nobile e guardinga d’ogni altra, un’eroe imbriaco ? Euripide vi fece comparire Giasone [La {75} Cabeir]20. Con questo gran maesto errerò mai sempre gloriosamente. E se qualcuno in questo proposito con Sofocle mi s’opponga, risponderò volentieri ma in forma molto diversa da questa che di presente adopro scrivendo a V[ostra] Sig[noria].

Ma se io avesse condotto in scena non un tiranno imbriaco, ma un vero Re (Gentile però non cattolico) sarebbe stata colpa intermissibile ? Non, per certo, anzi potea senza veruna taccia introdurre. Ascoltisi l’oracolo di Platone [6 de leg.]21 Ad ebreitatem usq. bibere in decorum praeterquam ejus diei festo, qui vinum largitus est. Direi per mia difesa che quando il mio tiranno s’imbriaccò, si celebrava la festività di quel giorno nel quale fu donato il vino e nel quale era a ciascun vero re non che tiranno, lecito l’imbriacarsi.

Ma si dica in cortesia da coloro che mi sgridano di questa colpa se io abbia adulterata istoria o favola nota coll’introdurre il mio Clearco imbriaco ? V’è forse qualche istorico che lo neghi, qualche poeta che per tale non lo confermi ? Non per certo perché essendo questo dramma per tutto ideale, era in mia potestà l’introdurvi i rappresentanti di quella natura e condizione che per meglio adattarmi ad un regolato componimento mi fussero arrivati in pensiero. E introducendo io l’ubbriachezza in un personaggio nobile, si doveva forse di me dire con Orazio [in Arte Poet.]22

Delphinum sylvis appingit, fluctibus aprum ?

Meriterò d’essere ad alte voci sgridato come innovatore di cosa stravagante e fantastica ? Sono forse state nell’età trascorse e sono nella presente libere di vizio tanto abominevole le persone nobili e potenti ? Trovasi pure in Ateneo [Lib. X]23 registrata questa serie di parole : ribacissimus Alexander certe fuit, ut qui temulentus {76} saepius duos dies noctesque totidem cubant crapulam edormiret. Non s’imbriacava rare volte, ma saepius ; non se ne liberava in breve ora ma duos dies noctesque totidem ecc. E pur fu questo un gran re, le cui gloriose operazioni furono invidiati dagli animi più guerrieri, dagli spiriti più sublimi. Leggo in Teopompo24 di Filippo, re di Macedonia, e padre dell’istesso Alessandro [xxvi histor.] bibacem fuisse natura furiosum et ob temulentiam ad subeunda pericula precipitem, quoniam et largius biberet, et ebrius saepe vociferaretur.

Non posso non far mensione d’Antioco. Di quel Antioco che in Media portò la guerra ad Arsace, il perché fingendo io dell’istesso nome d’Arsace anco il fratello del mio tiranno, cui rappresentasi d’aver usurpato il regno, a caso corrispondenti riconosco le parole, che ad Antioco il vero Arsace disse a quelle che a Clearco il finto Arsace dire avrebbe ragionevolmente potuto. Ed eccole scritte da Posidonio25 [lib. 16 histor.] Bibax quoque eiusdem cum ipso nominis Antiochus qui contra Arsacem in Media bellum gessit, et quem interfectum cum sepulturae mandaret, Arsaces dixit : Audacia te parim fefellit Antioche, partim Vinolentia, sperabas enim populis regnum meum te ebibiturum.

Che poi io mi sia allontanato del precetto dell’arte, allora quando io figuro il mio tiranno soprapreso dal vino, sonnacchioso, balbuziente, tremolante, e fuori di senno onde molto in tal guisa abbia derogato alla di lui dignità, e decoro, io fra me medesimo con un sorriso stupisco di simil censura. Non son questi forse gli effetti indivisibili per lo più dell’imbriaccatura? Gli numerò elegantissimamente Esiodo26 [in Eaecis]

« et enim ij qui affatim bibunt vinum
« amentia est
{77} « pedes, manus, linguam, mentemque ligat
« improvisis vinculis.

Anzi che io con somma applicazione mi sono forzato di nobilitare il personaggio in questa enziandio per se stessa vilissima e detestabile azione, non avendolo esposto in tal grado alle pubbliche piazze, ed al concorso della plebe, nè vociferante, e steso nelle strade della città, ma l’ho ritenuto per entro il recinto del suo giardino, in compagnia de i tre più nobili interlocutori del mio dramma senza punto farlo perdere o nobiltà di vocaboli o elevatezza di pensieri, ancorché vacillante di senno. E pure io poteva pigliarmi qualche licenza e col farlo comparire sulle piazze sovra una carretta tirata dagli asini, come un Alessandro o come un Antioco epifane27 vestito degli abiti di buffone e di commediante, o disteso su la nuda terra, o saltante, avverando il detto di Sofocle [in saty.] Vinum saltare senem vel nolentem fecit, vergognosamente in faccia della plebe più abietta. Se n’ascolti la autorità di Pergameno Calisto28 [in Hist. Comm.], Adeò verò nonnunquam tremulentus Alexander fuit, ut ad currum junctis asinis commessabundus veheretur. E di Polibio29 [lib. 26 hist.] Indictis commessationibus Antiochus rex epiphanes, ac temulentus cum se tradidisset, ab histrionibus et mimis vestibus obvolutus, quasi unus ex illis foret, interdum humi ponebatur et cum mimis lusitabat, ut tantae indignatis omnes puderet. E pure questi furono re. Io non fingo il mio tiranno abitator dell’Indie, là dove ai re non era mai anco in minima parte permessa l’ubbriachezza, ma sempre interamente vietata. Ne meno lo figuro nella Persia, di cui registra Ateneo [Lib. X] che solo in quel giorno che si facevano i sacrifizi a Mitra30 era lecito al re l’imbriacarsi, benché in oggi quo{78}tidiano vi se ne sia introdotto il costume : Apud Persas uno tantum die quo Mitrae sacrificant Regi licere usque ad ebrietatem indulgere vino. Ma lo rappresento in Colco, cioè nella Grecia, dei popoli di cui si legge nel sovracitato Ateneo [Lib. 4] Vino dediti valde sunt. Chiedasi questa verità (mi dice Tesicle) [lib. 3 De temporib.31] ad Eumene re di Pergamo32 : in qual parte del mondo Pergamo si ritrovi, lo mostrano apertamente i cosmografi Nec in mentem tibi venit Eumenem Pergamenum Attali, qui Pergami regnavit ex fratre nepotem ebrietate periisse. Ma perché perdo io il tempo nel ricercare regnati soliti ad riaccarsi, se oltre le profane istorie ne son anco piene le sacre ? Voglio (e devo, per mera mia compiacenza) soggiungere, che dovendo effigiare nel mio Clearco come e qual essere doveva il tiranno, che vale a dire l’uomo superbo, ingiusto, violento, lascivo, sanguinario e imprudente, e parendomi senza ombra di dubbio conoscere che l’ubbriachezza per lo più è la madre di tutti questi enormissimi vizzi, io non poteva ritrovare la più adeguata proprietà per ritrarlo al vivo, per quale ritrarlo mi si conveniva, se non col mezzo di questa esecranda e abominevole consuetudine alla ubbriachezza, il perché da essa ogni pessima ed irragionevale condizione negli uomini s’introduce. Non dalla superbia, non dall’ingiustizia, non dalla violenza, non dalla lascivia, non dalla crudeltà, non dalla pazzia si produce l’ubbriachezza, ma bensì dall’ubbriachezza avviene [23 prov. Eccl., c. 19, prov. X] Mentem alienari, libidinem inflammari, per questa insorgono Injusta certamina et nullis existentibus causis aspera rixa. Di questa dicesi [S. Am. de Elia et jejun33. c. 6] Justitia ignorans, furoris generatrix, petulantia magistra. Or come dunque po{79}teva io con più vivi motivi descrivere un personaggio col carattere di tiranno, nel quale abbondassero i più detestabili vizzi che un uomo dedito all’ubbriachezza, la quale fu chiamata radice di tutti i peccati, radix criminum (son parole di S. Agostino [ad Virg.]), da tutti i morali, da tutti i Santi padri ? Ma è ormai tempo che io imponga fine alla difesa del primo colpo, e lo voglio imporre tra l’Istorie di Teopompo [Lib. 40 Histor.] allora che favellando dei due figliuoli di Dionisio tiranno34, scrisse Appollocratem Dionysii tyranni filium moribus effraenatis, ac bibacem fuisse, et lipparinum ejusdem Dionysii filium occupata tyrannide ebrium jugulatum fuisse. Quasi che siano termini tra di loro convertibili tirannia ed ubbriachezza ; imbriaco e tiranno.

Cade per quanto mi dice V[ostra] S[ignoria] la seconda censura sopra il non aver fatto apparire che l’imbriacatura di Clearco non gli sia stata procurata da Feraspe o da altri magnati del regno di Colco, e di Ponto, e senza sapersi come e perché egli si sia imbriacato. A questa instanza facilissima è la risposta col solamente dire : il perché aveva conforme l’uso suo di soverchio bevuto. E che nè punto nè poco faceva di mestiero adoprare artifizio alcuno per farlo imbriacare mentre di per se stesso naturalmente s’imbriacava. Dico naturalmente, parlando con quegli che attribuiscono con prudenza alla consuetudine il nome di natura. Io so molto bene che talvolta sono stati introdotti sopra le scene cibi adulterati e bevande soporifre, ma tale stratagemma si è solamente adoperato in occasione d’ingannare qualche grande eroe e personaggio, o siasi egli stato condottiero d’eserciti o di sovrana avvedutezza o gagliarda, in modo che, senza cadervi fraude, non fusse mai {80} stato possibile il sorprenderlo, imprigionarlo e veramente torlo da vita. Quindi racconta Teopompo [2. Philip.] di quei popoli ai quali mossero già guerra i Franzesi in similissimo avvenimento con le seguenti parole : Itaque Galli cum bellum indicissent milites singulos privatim monuerunt, ut in tentoriis aparata caena lautissima cibariis medicatam herbam iniicerent, qua alvos citapurgaret. Hic facto quidam a Gallis oppressi, caesi sunt qui alvum solutam cohibere non potuerant, in fluvios se se projecerunt. Così appunto Ciro potentissimo re dell’Asia ingannò gran parte dell’esercito di Tomiri regina degli Sciti sotto la condotta dell’unico suo figliuolo, lasciando il vino nei suoi padiglioni, da’ quali finse astutamente impaurito fuggirsi co’ suoi soldati, ed entrando nelle tende gli Sciti col loro capitano senza trovarne alcuno, il giovine come vincitore credendo d’aver cacciato il nemico, allegro cominciò coi suoi a bere il vino, bevanda da essi non conosciuta, dalla quale ingordigia scordatisi l’arte e la disciplina di guerra nacque il sonno e subito come sepolti nel vino, s’addormentarono. Perché ritornando indietro Ciro e sopraggiungendoli li ammazò tutti e come trionfante entrò più a dentro nel reame di Tomiri amareggiata ed inferocita per la morte dell’unico suo figliuolo. Così ne parla Giovanni Boccaccio nel suo libro delle donne illustri35. Laonde io con ben’avveduto consiglio mi son servito di tale ammaestramento nel seguente dramma intitolato la Giocasta, regina d’Armenia36, nel quale bisognandomi, per maggiormente spiccare l’accortezza di questa donna, che Cirene, re dell’Assiria vincitore e già impadronatosi dell’Armenia, restasse vinto e suo prigioniero, non potendo ciò ottenere nè con la forza nè con la prudenza {81} ricorse all’inganno, imperoché facendo adulterare le bevande, le quali in un pubblico convito gustar doveva egli ed i suoi soldati, restò con loro sepolto nel sonno. Onde assaliti dalle squadre armene vennero uccisi e egli incatenato fu in schiavitù riposto. Ma nel mio tiranno non vo’occorrono astuzie mentre per difendersi non ha forze, non ha consiglio, e per farlo addormentare non è di mestiero valersi di sonnifero, essendo per se medesimo ben spesso sorpreso dal vino e solito d’addormentarsi in alcuna parte del palazzo reale. Il che essendo noto a Feraspe (avverta V[ostra] S[ignoria] che io, allora che lo ritrova addormentato nel giardino) non gli fo dire nella scena decimottava dell’atto terzo alle sue guardie, che lo prendino, leghino e lo conduchino in carcere, ma solamente

« Obbedite
« Eseguite
« Lo strale
« fatale scoccò.

rimostrando per tal maniera di favellare che già teneva sicurezza Feraspe di trovarlo addormentato, e loro aveva dato la commissione di ciò che operare dovevano. Aggiungo in oltre d’avere avuto intenzione che Feraspe da me effigiato per un personaggio eroico, gran politico e non meno avveduto ministro, che fedele al suo re col far imprigionar Clearco provedesse al torlo dal pericolo di perder la vita per lo giusto furore dei soldati del re di Ponto, i quali già sbarcati in Colco per vendicare il loro signore e la loro principessa dall’ingiustizia di Clearco, avrebbero anco forse insidiatagli la vita, onde lo facesse riserrare, ascondere e ben difendere dall’impero non solo della gente di Ponto, ma eziandio di quella di Colco contro di esso a gran ragione irritata ed infe{82}rocita, come l’istesso Feraspe più e più volte con paterno amore l’aveva avvertito e spesso ancora severamente miniacciato. Vedasi in questo particolare la scena seconda dell’atto primo, la decimaquarta dell’atto secondo, la ventesima dell’atto terzo, nella quale io fo apparentemente37 comprendere che Feraspe prima di collocare Arsace sul trono reale di Colco, usurpatogli da Clearco con violenza, aveva già stabilito con Arsace che doveva perdonare al fratello, e concedergli il dominio e ’l governo di buona parte del suo reame. Leggasi questo vero38 nell’istessa scena ventesimaterza, mentre parlando con Clearco gli dice, vedendo comparirvi Arsace già coronato re di Colco, Or chiedi.

Per quello che riguarda poi la terza ed ultima opposizione, bisogna certamente che V[ostra] S[ignoria] non l’abbia intesa, o che il cortese censore o non abbia letto il dramma o se pure l’abbia letto, non v’abbia applicato quanto fa di mestiero per intenderlo, poiché l’attribuirmi a vizio che Clearco non riconosca Damede39 quantunque vestito da giardiniero mi sembra una mera leggerezza d’intelletto. E come mai si può riconoscere uno il quale non si sia per l’avanti mai conosciuto, al quale non si sia mai parlato, il quale non si sia mai visto. L’accusarmi di simili colpe è somma cortesia, per farmi apparire incolpabile40. Laonde prego V[ostra] S[ignoria] a rendere in mio nome mille grazie a quel gentilissimo censore, e a non volersi impegnarsi mai più con alcuno per lo patrocinio delle mie composizioni drammatiche, le quali non hanno in loro altro di riguardevole che l’aver servito l’obbedienza a chi devono. E con tutto lo spirito riverendola, resto

Pratolino, 15 settembre 1688

di V[ostra] S[ignoria] mio sig.

Devotiss[imo] Obbligatiss[imo] ser[vitore] vero

G. A. M.