IdT – Les idées du théâtre


 

Préface

L’Amour médecin

Molière

Éditeur scientifique : Louvat-Molozay, Bénédicte

Description

Auteur du paratexteMolière

Auteur de la pièceMolière

Titre de la pièceL’Amour médecin

Titre du paratexteAu Lecteur

Genre du textePréface

Genre de la pièceComédie

Date1666

LangueFrançais

ÉditionParis, Théodore Girard, 1666, in-12°

Éditeur scientifiqueLouvat-Molozay, Bénédicte

Nombre de pages3

Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70154m/f4

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Moliere-AmourMedecin-Preface.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Moliere-AmourMedecin-Preface.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Moliere-AmourMedecin-Preface.odt

Mise à jour2013-04-03

Mots-clés

Mots-clés français

GenreComédie mêlée d’ornements

ComédiensÉloge des chanteurs et danseurs employés dans les intermèdes

ScenographieAirs ; symphonies ; danses

ReprésentationCour de Louis XIV ; supériorité de la représentation sur la lecture

RéceptionReprésentation ; jeu / lecture

Relations professionnellesCollaboration avec Lully

AutreRapidité de la composition

Mots-clés italiens

GenereCommedia con ornamenti

AttoriLode dei cantanti e ballerini intervenienti negli intermezzi

ScenografiaArie ; sinfonie ; balli

RappresentazioneCorte di Luigi XIV° ; superiorità della rappresentazione sulla lettura

RicezioneRappresentazione ; recitazione / lettura

Rapporti professionaliCollaborazione con Lulli

AltriRapidità della composizione

Mots-clés espagnols

GéneroComedia con adornos

Actor(es)Elogio de los cantantes y bailarines empleados en los intermedios

EscenografiaAires ; sinfonías ; bailes

RepresentaciónCorte de Luis XIV ; superioridad de la representación sobre la lectura

RecepciónRepresentación ; juego / lectura

Relaciones profesionalesColaboración con Lully

OtrasRapidez de la composición

Présentation

Présentation en français

L’avis Au lecteur de L’Amour médecin est connu pour constituer un plaidoyer en faveur de la représentation comme mode privilégié, voire exclusif, d’accès à l’œuvre dramatique. Placé en tête de la quatrième comédie-ballet de Molière, il est toutefois informé par les particularités de ce type de composition, depuis les circonstances de création des comédies-ballets jusqu’à leur devenir après les représentations à la cour. Les comédies-ballets sont par essence des spectacles de cour, et L’Amour médecin, créé le 14 septembre 1665 à Versailles pour l’ouverture de la chasse, ne déroge pas à la règle. Mais Molière a, autant qu’il l’a pu, repris ces pièces au Palais-Royal, pour permettre au public parisien d’en goûter le charme. C’est le cas pour L’Amour médecin comme pour Les Fâcheux (1661) et Le Mariage forcé (1664) mais non pour La Princesse d’Élide, créée le 6 mai 1664 à Versailles. Évoquant d’abord les circonstances de composition de ce type de spectacles, destiné à satisfaire au plus vite les désirs du roi, Molière rend compte ensuite non seulement de la théâtralité du texte dramatique, mais aussi de la nécessité de jouer les comédies mêlées à la ville, et de les jouer avec les mêmes ornements que ceux dont elles bénéficient à la cour.

Texte

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Au Lecteur

[NP1] Ce n’est ici qu’un simple crayon1, un petit impromptu2 dont le Roi a voulu se faire un divertissement. Il est le plus précipité de tous ceux que sa Majesté m’ait commandés ; et lorsque je dirai qu’il a été proposé, fait, appris et représenté en cinq jours, je ne dirai que ce qui est vrai3. Il n’est pas nécessaire de vous avertir qu’il y a [NP2] beaucoup de choses qui dépendent de l’action4. On sait bien que les comédies5 ne sont faites que pour être jouées, et je ne conseille de lire celle-ci qu’aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre. Ce que je vous dirai, c’est qu’il serait à souhaiter que ces sortes d’ouvrages pussent toujours se montrer à vous avec les ornements qui les accompagnent chez le Roi6. Vous les verriez dans un état beaucoup plus sup[NP3]portable, et les airs et les symphonies de l’incomparable Monsieur Lully7, mêlés à la beauté des voix8 et à l’adresse des danseurs leur donnent, sans doute9, des grâces dont ils ont toutes les peines du monde à se passer.