Préface
La Sophonisbe, tragédie de Mairet. Dediée à Monseigneur le garde des sceaux.
Mairet, Jean
Éditeur scientifique : Louvat-Molozay, Bénédicte
Description
Auteur du paratexteMairet, Jean
Auteur de la pièceMairet, Jean
Titre de la pièceLa Sophonisbe, tragédie de Mairet. Dediée à Monseigneur le garde des sceaux.
Titre du paratexteAu Lecteur
Genre du textePréface
Genre de la pièceTragédie
Date1635
LangueFrançais
ÉditionParis : Pierre Rocolet, 1635, in-4°.
Éditeur scientifiqueLouvat-Molozay, Bénédicte
Nombre de pages1
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1097788/f5.image.r=.langFR
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Mairet-Sophonisbe-Preface.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Mairet-Sophonisbe-Preface.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Mairet-Sophonisbe-Preface.odt
Mise à jour2013-05-23
Mots-clés
Mots-clés français
GenreTragédie
SourcesTite-Live ; Appien Alexandrin
SujetAltération de l’Histoire
RéceptionSuccès
FinalitéCommisération
AutreAristote ; Prospero Bonarelli
Mots-clés italiens
GenereTragedia
FontiTito Livio ; Appiano di Alessandria
ArgomentoAlterazione della Storia
RicezioneSuccesso
FinalitàPietà
AltriAristotele ; Prospero Bonarelli
Mots-clés espagnols
GéneroTragedia
FuentesTito-Livio ; Apiano Alejandrino
TemaAlteración de la Historia
RecepciónÉxito
FinalidadConmiseración
OtrasAristóteles ; Prospero Bonarelli
Présentation
Présentation en français
Texte
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AU LECTEUR
[NP1] Le sujet de cette tragédie est dans Tite-Live, Polybe, et plus au long dans Appien Alexandrin1. Il est vrai que j’y ai voulu ajouter pour l’embellissement de la pièce, et que j’ai même changé deux incidents de l’histoire assez considérables, qui sont la mort de Syphax, que j’ai fait mourir à la bataille, afin que le peuple ne trouvât point étrange que Sophonisbe eût deux maris vivants : et celle de Massinisse, qui vécut jusques à l’extrême vieillesse2. Les moins habiles doivent croire que je n’ai pas altéré l’histoire sans sujet, et les plus délicats verront, s’il leur plaît en prendre la peine, la défense de mon procédé dans Aristote. Sane constat ex his non Poetae esse ipsa facta propria narrare, sed quemadmodum geri quiverint, vel verissimile, vel omnino necessarium fuerit, etc.3 Et pour les modernes, qu’ils aient la curiosité de me voir justifier dans les deux discours que le comte Prosper Bonarelli adresse à un de ses amis nommé Antoine Brun, pour son Soliman4, que j’espère habiller un de ces jours à la française5 : c’est en la dernière impression de l’année M.DC.XXXII. Tant y a que je fais faire à Massinisse ce qu’il devait avoir fait6, et que la fin de la tragédie étant la commisération7, je ne la pouvais pas mieux trouver qu’en le faisant mourir. Si je mets jamais ma Cléopâtre au jour8, je m’étendrai davantage sur cette matière : cependant l’expérience a montré sur le théâtre, que je n’ai point mal fait de m’éloigner un peu de l’histoire9.