Préface
Les Œuvres et mélanges poétiques de Pierre Le Loyer Angevin. Ensemble la Comédie Néphélococugie, ou la Nuée des cocus, non moins docte que facétieuse.
Le Loyer, Pierre
Éditeur scientifique : Bastin, Malika
Description
Auteur du paratexteLe Loyer, Pierre
Auteur de la pièceLe Loyer, Pierre
Titre de la pièceLes Œuvres et mélanges poétiques de Pierre Le Loyer Angevin. Ensemble la Comédie Néphélococugie, ou la Nuée des cocus, non moins docte que facétieuse.
Titre du paratexteAu même lecteur. Avertissement
Genre du textePréface
Genre de la pièceComédie
Date1578
Languefrançais
Édition
Paris : Jean Poupy, 15791.
Éditeur scientifiqueBastin, Malika
Nombre de pages2
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k705928/f338.image
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Le Loyer_préface2_MBastin.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Le Loyer_préface2_MBastin.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Le Loyer_préface2_MBastin.odt
Mise à jour2017-03-24
Mots-clés
Mots-clés français
GenreComédie
SourcesAristophane
SujetImité d’Aristophane
DramaturgieSystème entrecoupé ; strophe ; chœur
Personnage(s)Le Cocu ; la Caille.
Relation œuvre / personnageRepris d’Aristophane
RéceptionMoqueries avant publication
ExpressionVers héroïques, élégiaques, iambiques, alcéiques, saphiques ; chants ; mots inventés par Aristophane
Relations professionnellesCirculation du texte avant publication
Mots-clés italiens
Mots-clés espagnols
Présentation
Présentation en français
Présentation en italien
Présentation en espagnol
Texte
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{f. 167 v° http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k705928/f351.image} AU MÊME LECTEUR
avertissement
Tu verras, Lecteur, en outre, comme2 en ma comédie j’ai inséré souvent un système que je nomme « entrecoupé » et Aristophane « κατὰ περικόπην »3. Et dois savoir que système en grec n’est autre chose qu’une constitution de vers semblables de quelque sorte qu’ils soient, héroïques, élégiaques, iambiques, alcéiques, saphiques et infinis autres, ainsi que dit Héphaestion4. Or y a-t-il deux sortes de systèmes : l’une est continue, comme les vers de Virgile, d’Horace, d’Homère et Callimaque et autres poètes héroïques, qui par une même sorte de vers, depuis le commencement jusqu’à la fin, continuent leur sujet encommencé. L’autre est coupée et est mise au milieu d’autres vers différents, comme d’une ode, strophe ou d’un parler de chœur, ainsi qu’on voit dans Sophocle et même dans Euripide corrigé par ce docte Flamand, Guillielmus Canterus5, disciple de Monsieur Dorat6, et finalement dans Aristophane dont j’ai suivi l’imitation. Devant que je finisse, j’ajouterai que tu ne dois trouver étrange si j’ai mis les chants du Cocu et de la Caille7, usant même des propres mots inventés par Aristophane. Je {f. 168 r° http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k705928/f352.image} sais que quelques envieux s’en sont moqués, les leur ayant communiqués assez amiablement et familièrement et ce que je trouve plus étrange, ça été en derrière8, en n’osant rien dire devant moi. Quant à moi, je méprise tels ignorants que ceux-là9, coutumiers à se moquer de ceux auxquels ils sont du tout dissemblables en mœurs et en doctrine. Et proteste que je ferai si bien à l’avenir en dépit de leur envie et ignorance, qu’ils seront contraints de crever. Quant à toi, bénin Lecteur, tu peux bien penser que j’eusse assez corrigé ce qu’ils ont repris, ayant, grâce à Dieu, la lime pour ce faire et sans me vanter pouvant me servir aisément de l’outil des Grecs et des Latins. Mais j’ai mon auteur Aristophane qui me défend et, s’ils le reprennent, qu’ils reprennent aussi toute notre postérité qui a tant approuvé et gardé ce poète que, les autres comiques grecs étant perdus par l’injure du temps, iceluy10 seul nous est resté, comme gardé du naufrage par la diligence de ceux qui avaient ses écrits en révérence.