Préface
Le Comte d’Essex. Tragédie
La Calprenède, Gautier de Coste, sieur de
Éditeur scientifique : Déléris Alban
Description
Auteur du paratexteLa Calprenède, Gautier de Coste, sieur de
Auteur de la pièceLa Calprenède, Gautier de Coste, sieur de
Titre de la pièceLe Comte d’Essex. Tragédie
Titre du paratexteAu Lecteur
Genre du textePréface
Genre de la pièceTragédie
Date1639
LangueFrançais
ÉditionParis : Antoine de Sommaville, 1639, in-4°
Éditeur scientifiqueDéléris Alban
Nombre de pages2
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k72309t/f1.image.r
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/LaCalp-ComteEssex-Preface.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/LaCalp-ComteEssex-Preface.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/LaCalp-ComteEssex-Preface.odt
Mise à jour2015-03-17
Mots-clés
Mots-clés français
SourcesHistoire anglaise
SujetNon inventé
Relations professionnellesImprimeur ; fautes d’impression ; aristocratie ; métier des armes et écriture dramatique
ActualitéAngleterre contemporaine
Mots-clés italiens
FontiStoria inglese
ArgomentoNon inventato
Rapporti professionaliStampatore ; errori di stampa ; aristocrazia ; mestiere delle armi e scrittura drammatica
AttualitàInghilterra contemporanea
Mots-clés espagnols
FuentesHistoria inglesa
TemaNo inventado
Relaciones profesionalesImpresor ; erratas ; aristocracia ; oficio de las armas y escritura dramática
ActualidadInglaterra contemporánea
Présentation
Présentation en français
Texte
Afficher les occurrences dans les notes
AU LECTEUR
[NP1] Lecteur, je ne prétends point vous donner bonne opinion de cet ouvrage : j’espère si peu de gloire de ceux de cette nature, que je ne craindrai point de vous dire, que le jugement que vous en ferez m’est indifférent, et qu’hormis votre satisfaction qui m’est chère, je n’en veux point tirer d’un amusement1 que l’erreur du siècle rend presque honteux à ceux de ma profession2. Je ne combattrai point ici l’aveuglement de ceux qui sont dans cette opinion, et je ferai encore moins le fanfaron, étant d’un pays qu’on soupçonne assez de ce vice3 : mais je vous redirai franchement, que si je dois espérer quelque honneur dans le monde, je le dois véritablement tirer d’ailleurs. Je n ’ai jamais désiré que mon nom f[û]t connu, et si j’ai souffert qu’on l’ait mis au bas de mon épître4, c’est parce qu’il avait été déjà vu dans des ouvrages encore pires5, et qui ont été imprimés en mon absence et à mon déçu6. Tous mes plus particuliers amis, et ceux qui ont trouvé mon faible, ne m’ont jamais su piquer7 que par ce reproche : ce n’est pas que beaucoup d’honnêtes gens ne s’y emploient8, et que [NP2] l’exemple de plusieurs personnes de condition et de mérite, ne puisse autoriser ce divertissement : mais enfin le nombre des ignorants prévaut à9 celui des habiles gens, et nous devons souffrir ce petit déplaisir du malheur et de la corruption du siècle. Si vous trouvez quelque chose dans cette tragédie que vous n’ayez point lu dans les historiens anglais10, croyez que je ne l’ai point inventé, et que je n’ai rien écrit que sur de bonnes mémoires que j’en avais reçues de personnes de condition, et qui ont peut-être part à l’histoire11. Pardonnez les fautes de l’impression comme celles d’une misérable Jeanne d’Angleterre que j’ai faite d’autrefois, où il y en a sans mentir autant que de mots ; c’est une tragédie que j’avais chèrement aimée, mais par malheur elle fut jouée12 et imprimée en mon absence13, comme je vous ai déjà dit, et l’imprimeur sur quelques légères apparences14 m’a fait passer pour mort dans son épître15 quoique, Dieu merci je ne me sois jamais mieux porté.