Dédicace
Le Théâtre d’Alexandre Hardy, Parisien. Tome cinquième.
Hardy, Alexandre
Éditeur scientifique : Cavaillé, Fabien
Description
Auteur du paratexteHardy, Alexandre
Auteur de la pièceHardy, Alexandre
Titre de la pièceLe Théâtre d’Alexandre Hardy, Parisien. Tome cinquième.
Titre du paratexteÀ Monseigneur de Liancourt, Marquis de Montfort, Comte de Beaumont, et premier Gentilhomme de la Chambre du Roi
Genre du texteDédicace
Genre de la pièceRecueil de tragédies, tragi-comédies et de pastorales
Date1628
LangueFrançais
ÉditionParis, François Targa, 1628, in-8°.
Éditeur scientifiqueCavaillé, Fabien
Nombre de pages3
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k71159k.r
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Hardy-TomeV-Dedicace.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Hardy-TomeV-Dedicace.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Hardy-TomeV-Dedicace.odt
Mise à jour2012-12-04
Mots-clés
Mots-clés français
ExpressionStyle tragique
Relations professionnellesProtection aristocratique
Mots-clés italiens
EspressioneStile tragico
Rapporti professionaliProtezzione aristocratica
Mots-clés espagnols
ExpresiónEstilo trágico
Relaciones profesionalesProtección aristocrática
Présentation
Présentation en français
Après avoir demandé la protection du duc, Hardy rappelle combien la grandeur tragique lui plaira plus que les nouvelles pièces à la mode. Il dit son opposition à la « prose rimée » et loue le duc pour sa connaissance en matière de poésie. Il propose, enfin, ses services pour chanter la gloire de son protecteur, comme Homère le fit pour Achille.
Texte
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A Monseigneur de Liancourt1, Marquis de Montfort, comte de Beaumont, et premier Gentilhomme de la Chambre du Roi.
Monseigneur,
[NP1] Comme l’innocent mis en justice ne peut douter du gain de sa cause, et d’une prompte absolution, lorsque le bonheur lui adresse quelque juge capable, et partisan de la seule équité, ainsi m’osé-je promettre une certaine victoire sur les calomnies de l’ignorance en ce der[NP2]nier tome, qui passe au jour sous le soleil de votre protection, lorsqu’à faute de plus sérieuses occupations il vous plaira confronter la plus grave des Muses vêtue à l’antique2 et en sa naturelle bienséance, avec un fantôme fabriqué par les rimeurs de ce siècle, qui ne peut venir aux yeux d’un si beau jugement que le vôtre sans horreur. Ce laborieux poème de tragédie3 veut des esprits solides et vigoureux pour en supporter le faix, une prose rimée4 n’est rien moins matière propre pour tels ouvrages, qui ne bornent leur durée que de l’éternité, et les belles pensées de ces sinistres Catons5 qui s’en mêlent aujourd’hui, paraîtront de laids monstres à qui les contemplera de près. Sur quoi, Monseigneur, je vous ai, sans flatterie, ouï prononcer des oracles, plutôt que faire des remarques, et vu asseoir des jugements si à propos, que vous pouvez [NP3] à bon droit présider en l’aréopage des Muses, qui sont les chères délices de la vraie noblesse, et celle principalement qui fait revivre les belles actions de vos pareils, servant à leur renommée de ce que ce grand prince qui subjugua plus d’empires qu’il ne vécut d’années6, envia jadis à la félicité d’Achille, pour avoir en la muse d’Homère trouvé une trompette digne de ses exploits : bonheur qui ne m’adviendra jamais pour votre sujet si tôt que je le désire, et en l’attente duquel ce petit recueil vous offre les prémices de l’affection de
Votre plus humble, obéissant et affectionné serviteur, HARDY.