IdT – Les idées du théâtre


 

Approbation

Sainte Aldegonde

La Tombe, François de

Éditeur scientifique : Fournial, Céline

Description

Auteur du paratexteLa Tombe, François de

Auteur de la pièceEnnetières, Jean d’

Titre de la pièceSainte Aldegonde

Titre du paratexteApprobation

Genre du texteApprobation

Genre de la pièceComédie

Date1645

LangueFrançais

ÉditionTournai, Adrien Quinqué, 1645, in-8°. (Numérisation en cours)

Éditeur scientifiqueFournial, Céline

Nombre de pages1

Adresse source

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Ennetieres-SteAldegondetApprobation.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Ennetieres-SteAldegondetApprobation.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Ennetieres-SteAldegondetApprobation.odt

Mise à jour2013-02-20

Mots-clés

Mots-clés français

SujetReligieux / écriture libertine

FinalitéMorale ; apologétique

ExpressionVers ; inspiration poétique / souffle divin / vers apologétiques

Relations professionnellesRelations entre auteur et censeur

Mots-clés italiens

ArgomentoReligioso / scrittura libertina

FinalitàMorale ; apologetica

EspressioneVerso ; ispirazione poetica / soffio divino / versi apologetici

Rapporti professionaliRelazioni tra autore e censore

Mots-clés espagnols

TemaReligioso / escritura libertina

FinalidadMoral ; apologética

ExpresiónVerso ; inspiración poética / aliento divino / versos apologéticos

Relaciones profesionalesRelaciones entre autor y censor

Présentation

Présentation en français

Au milieu du XVIIe siècle, rares sont les pièces de théâtre en langue française précédées d’une approbation. Ce texte officiel, nécessaire à l’autorisation d’impression et à l’obtention du privilège, est une marque de la censure préalable rarement publiée en France, contrairement à l’usage espagnol ; les éditions espagnoles font en effet figurer les approbations des censeurs au même titre que le privilège. Même dans le paysage dramatique de la Belgique, alors sous domination espagnole, l’approbation publiée en tête de Sainte Aldegonde de Jean d’Ennetières (Tournai, 1645), fait figure d’exception. Mais c’est sa forme versifiée qui rend cette approbation d’autant plus singulière et atypique. Le censeur François de La Tombe compose en effet un sonnet de type élisabéthain et fait basculer le texte administratif du côté du texte littéraire. S’il expose dans son sonnet le travail du censeur, il outrepasse cependant sa tâche et rompt avec les codes d’écriture de l’approbation – d’ordinaire laconique et stéréotypée – par un travail sur la forme de celle-ci. Par ailleurs, ce texte est le lieu d’une justification morale de la censure et de la mission du censeur. Ouvrant son texte par un propos général, François de La Tombe commence par rejeter et condamner les « vers licencieux » qui corrompent les lecteurs. Dans le deuxième quatrain, il reprend l’assimilation traditionnelle de l’inspiration poétique à un souffle divin afin d’inviter les poètes à se tourner vers les sujets religieux. Enfin François de La Tombe en vient au cas précis de Sainte Aldegonde : puisque ce poème dramatique correspond en tout point aux critères qui viennent d’être énoncés, le censeur, après avoir fait l’éloge de l’auteur et de sa pièce, ne peut qu’autoriser sa publication.

Texte

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Approbation

{NP1} Arrière de nos yeux ces vers licencieux1,
Qui sous le doux appât d’une vaine harmonie,
Tout insensiblement dans la brute manie2
Vont portant les esprits des jeunes et des vieux.
5    N’est-ce pas bien raison que ce souffle des Cieux3
Pour des choses d’en-haut seulement on manie,
Nous montrant comme au doigt dans la gloire infinie,
En son trône royal, l’honneur des demi-dieux ?
C’est pourquoi le sujet de ces riches4 matières
10    Dignement émané de la veine féconde
Du seigneur de Beaumé, gloire des d’Ennetières5,
Nous étalant à plain6 la Princesse Aldegonde7,
Jusque l’avoir conduit[e]8 au céleste séjour9,
Sans aucun contredit, peut être mis au jour10.        

François de La Tombe11 Licencié en Théologie,

Pasteur de S. Quentin à Tournai, et censeur des livres12.

Fait le 4 d’avril 1645.