IdT – Les idées du théâtre


 

Préface

Esther

Du Ryer, Pierre

Éditeur scientifique : Fenin, Coralie

Description

Auteur du paratexteDu Ryer, Pierre

Auteur de la pièceDu Ryer, Pierre

Titre de la pièceEsther

Titre du paratexteSans titre

Genre du textePréface

Genre de la pièceTragédie

Date1644

LangueFrançais

ÉditionParis, Antoine de Sommaville, 1644, in-4°

Éditeur scientifiqueFenin, Coralie

Nombre de pages1

Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k71601n/f2

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Du-Ryer-Esther-preface.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Du-Ryer-Esther-preface.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Du-Ryer-Esther-preface.odt

Mise à jour2013-12-01

Mots-clés

Mots-clés français

SourcesBible

DramaturgieRespect des règles

ActionUnité ; drame collectif vs drame individuel

Relation œuvre / personnageRelation personnage / titre

Mots-clés italiens

FontiBibbia

DrammaturgiaRispetto delle regole

AzioneUnità ; dramma collettivo / dramma individuale

Opera e PersonaggioRelazione personaggio / titolo

Mots-clés espagnols

FuentesBiblia

DramaturgiaRespeto de las reglas

AcciónUnidad ; drama colectivo / drama individual

Obra y personajeRelación personaje / título

Présentation

Présentation en français

Esther est la deuxième tragédie biblique de Pierre Du Ryer, deuxième tentative pour imposer sur la scène un sujet tiré de l’Ancien Testament. La préface tout entière s’attarde sur la justification du titre que porte la pièce. Ayant hésité entre La délivrance des Juifs et Esther, le dramaturge décide finalement de faire de son protagoniste un personnage éponyme, conformément à l’appellation de l’histoire biblique. En effet, la déférence à l’égard de la Bible semble primer sur le respect dû aux règles théâtrales. Cependant, qu’on ne s’y méprenne, le titre de la tragédie, bien que centré sur un caractère, cache la véritable finalité de cette pièce qui n’est autre que la délivrance du peuple hébreu. Pour autant l’unité d’action est respectée car le personnage d’Esther décidera de la délivrance du peuple opprimé. Du Ryer se concentre donc sur la transposition dramatique du texte biblique, là où l’Esther de Racine recueillera la tradition antique du chœur pour l’orienter vers le divertissement mondain du temps : l’opéra.

Texte

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[NP1] Il semble que cette pièce ne porte pas le titre qui lui serait le plus convenable, et qu’au lieu de l’appeler Esther, elle devrait être appelée, la Délivrance des Juifs1. En effet toutes choses y contribuent au salut, et à la conservation de ce peuple2, l’orgueil de Vasthi, la beauté d’Esther, l’amour d’Assuérus, ou d’Artaxerce roi de Perse, les injustices d’Haman, et les soins de Mardochée3. Enfin la délivrance des Juifs est le but et comme la principale action de cette tragédie4 ; et c’est le titre qu’elle devrait légitimement porter, si l’on se mettait toujours en peine de donner aux pièces de théâtre les noms qui leur conviennent le mieux5. Mais puisque l’Écriture sainte n’a pas donné un autre nom à cette histoire, je crois que je n’ai pas dû le changer, et qu’il était plus raisonnable de suivre et de respecter l’Écriture, que les règles du théâtre6. Ce n’est pas que le nom d’Esther ne puisse aussi convenir à cet ouvrage ; car puisqu’elle en est l’héroïne, que tout se fait en sa faveur, et qu’elle est cause de tout, il n’y aurait pas grande apparence de commencer par le titre à censurer cette pièce7. Au reste j’ai crû qu’il était besoin de dire que la délivrance des Juifs est la fin et le but que se propose cet ouvrage, afin de satisfaire ceux qui me pourraient demander où est l’unité d’action8.