Préface
L’Embarras de Godard ou l’accouchée
Donneau de Visé, Jean
Éditeur scientifique : Piot, Coline
Description
Auteur du paratexteDonneau de Visé, Jean
Auteur de la pièceDonneau de Visé, Jean
Titre de la pièceL’Embarras de Godard ou l’accouchée
Titre du paratexteAu lecteur
Genre du textePréface
Genre de la pièceComédie
Date1668
LangueFrançais
ÉditionParis : J. Ribou, 1668, i,-12°
Éditeur scientifiquePiot, Coline
Nombre de pages3
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73927n/f3.image
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Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Donneau de Visé Embarras de Godard déf.odt
Mise à jour2017-03-30
Mots-clés
Mots-clés français
GenrePetite comédie
SujetRisible
Personnage(s)Valets
ComédiensGloire des comédiens
ReprésentationSuccès
FinalitéFaire rire
AutreRelativité du comique
Mots-clés italiens
Mots-clés espagnols
Présentation
Présentation en français
Il est intéressant de constater à travers cet avis au lecteur la perception que l’on a de la petite comédie en 1668. En vogue depuis Les Précieuses ridicules de Molière, elle semble s’être progressivement constituée en un genre théâtral dont Donneau identifie ici les caractéristiques principales. Selon lui, ce genre a pour but principal de faire rire le spectateur par l’exploitation de jeux de scène et relève de l’esthétique galante en jouant volontiers sur un registre facétieux sans toutefois « tenir » de la farce. En décrivant ainsi la petite comédie en général et la sienne en particulier, Donneau de Visé promet au lecteur un divertissement à la fois plaisant et honnête.
Présentation en italien
Présentation en espagnol
Texte
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Au lecteur
{NP1} La représentation étant l’âme de la comédie, je ne sais si celle-ci plaira autant sur le papier qu’elle a plu sur le théâtre, et surtout à Versailles1, où, sans être sue, elle fut jouée par un ordre absolu2 et ne laissa pas d’être trouvée fort divertissante. Aussi lorsque ces pièces qui ne consistent que dans l’action réussissent, la gloire est autant due aux comédiens qu’à l’auteur. Comme celle-ci est extrême{NP2} ment risible, une scène ou deux qui auraient pu passer pour les endroits les plus comiques, en d’autres furent trouvées un peu sérieuses, quoique fort courtes, et assez fines. Mais étant placées après une autre qui fait beaucoup rire il semblait qu’on passât du comique au sérieux; c’est pourquoi j’ai cru y devoir ajouter deux scènes dont l’une est de la sage-femme3, que l’on y souhaitait4. Peut-être que l’on dira en voyant l’autre qui est celle de Champagne et du cocher5 que cette comédie n’étant point une farce cet endroit en tient6 un peu, et ne s’accorde pas avec le commen{NP3} cement que l’on a trouvé représenter naturellement des choses qui se passent assez souvent parmi les amants. Mais elle est d’autant plus excusable qu’elle n’est que parmi des valets qui viennent du cabaret, et même qu’elle est du caractère de Champagne qui, ayant toujours fait l’habile, veut se divertir du cocher. D’ailleurs, si tout le monde pouvait savoir, comme une partie de la cour, ce qui m’a fourni l’idée de cette scène, je ne serais pas en peine de la justifier; et peut-être aussi que je ne l’aurais pas faite si elle était sans mystère7.