Othon, tragédie
Corneille, Pierre
Éditeur scientifique : Michel, Lise
Description
Auteur du paratexteCorneille, Pierre
Auteur de la pièceCorneille, Pierre
Titre de la pièceOthon, tragédie
Titre du paratexte
Genre du texte
Genre de la pièceTragédie
Date0000
Languefrançais
ÉditionG. de Luyne, 1665, in-12°
Éditeur scientifiqueMichel, Lise
Nombre de pages2
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k704026/f3.image
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/CorneilleOthonPrefaced.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/CorneilleOthonPrefaced.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/CorneilleOthonPrefaced.odt
Mise à jour2016-11-18
Mots-clés
Mots-clés français
SourcesTacite
DramaturgieFidélité à l’Histoire / Invention
RéceptionRéception favorable
ExpressionSoin apporté au travail des vers ; bon sens dans le raisonnement
AutreAllusion aux recueils de ses oeuvres
Mots-clés italiens
FontiTacito
DrammaturgiaFedeltà storica / Invenzione
RicezioneRicezione favorevole
EspressioneCura nella composizione dei versi ; buon senso nel ragionamento
AltriAllusione alle raccolte delle sue opere
Mots-clés espagnols
FuentesTácito
DramaturgiaFidelidad para con la Historia / Invención
RecepciónRecepción favorable
ExpresiónCuidado hacia el trabajo de los versos ; sentido común en el razonamiento
OtrasAlusión a la colección de sus obras
Présentation
Présentation en français
Texte
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AU LECTEUR3
{NP1} Si mes amis ne me trompent, cette pièce égale ou passe la meilleure des miennes. Quantité de suffrages illustres et solides se sont déclarés pour elle4 et si j’ose y mêler le mien, je vous dirai que vous y trouverez quelque justesse dans la conduite5, et un peu de bon sens dans le raisonnement6. Quant aux vers, on n’en a point vus de moi que j’aie travaillés avec plus de soin7. Le sujet est tiré de Tacite, qui commence ses Histoires par celle-ci8, et je n’en ai encore mis aucune sur le théâtre à qui j’aie gardé plus de fidélité, et prêté plus d’invention9. Les caractères de ceux que j’y fais parler y sont les mêmes que chez cet incomparable auteur, que j’ai traduit tant qu’il m’a été possible10. J’ai tâché de faire paraître les vertus de mon héros en tout leur éclat, sans en dissimuler les vices non plus que lui, et je me suis contenté de les attribuer à une politique de cour, où quand le souverain se plonge dans les débauches, et que sa faveur n’est qu’à ce prix, il y a presse à qui sera de la partie11. J’y ai conservé les événements, et pris la liberté de changer la manière dont ils arrivent12, pour en jeter tout le crime sur un méchant homme, qu’on soupçonna dès lors d’avoir donné des ordres secrets pour la mort de Vinius, tant leur inimitié était forte et déclarée13. Othon avait promis à ce consul d’épouser sa fille s’il le pouvait faire choisir à Galba pour successeur, et comme il se vit {NP2} Empereur sans son ministère, il se crut dégagé de cette promesse, et ne l’épousa point. Je n’ai pas voulu aller plus loin que l’Histoire14, et je puis dire qu’on n’a point encore vu de pièce où il se propose tant de mariages pour n’en conclure aucun15. Ce sont intrigues de cabinet qui se détruisent les unes les autres. J’en dirai davantage quand mes libraires joindront celle-ci aux recueils qu’ils ont faits de celles de ma façon qui l’ont précédée16.