Préface
Le Véritable Coriolan. Tragédie. Représentée par la Troupe Royale.
Chapoton, François de
Éditeur scientifique : Louvat-Molozay, Bénédicte
Description
Auteur du paratexteChapoton, François de
Auteur de la pièceChapoton, François de
Titre de la pièceLe Véritable Coriolan. Tragédie. Représentée par la Troupe Royale.
Titre du paratexteAvertissement au lecteur
Genre du textePréface
Genre de la pièceTragédie
Date1638
LangueFrançais
ÉditionParis, Toussaint Quinet, 1638, in-4°.
Éditeur scientifiqueLouvat-Molozay, Bénédicte
Nombre de pages2
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k715946/f9
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Chapoton-Coriolan-Preface.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Chapoton-Coriolan-Preface.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Chapoton-Coriolan-Preface.odt
Mise à jour2015-05-30
Mots-clés
Mots-clés français
SourcesPlutarque, Tite-Live, Valère Maxime
SujetPropre / impropre au théâtre
DramaturgieNon respect des règles
LieuUnité ; duplicité
TempsRègle des vingt-quatre heures ; durée de l’action représentée
Relations professionnellesRivalité entre auteurs ; pièces jumelles
Mots-clés italiens
FontiPlutarco ; Tito-Livio ; Valerio Massimo
ArgomentoIdoneo / non idoneo al teatro
DrammaturgiaRifiuto delle regole
LuogoUnità ; pluralità
TempoRegola delle venti quattro ore ; durata dell’azione rappresentata
Rapporti professionaliRivalità tra autori ; opere drammatiche gemelle
Mots-clés espagnols
FuentesPlutarco ; Tito Livio ; Valerio Máximo
TemaPropio / impropio del teatro
DramaturgiaNo respeto de las reglas
LugarUnidad ; duplicidad
TiempoRegla de las veinticuatro horas ; duración de la acción representada
Relaciones profesionalesRivalidad entre autores ; obras gemelas
Présentation
Présentation en français
Texte
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Avertissement au lecteur
[NP1] Je n’avais point résolu de t’avertir d’aucune chose touchant la tragédie de Coriolan, parce que je croyais que l’histoire en était assez connue par ce qu’en ont écrit Plutarque, Tite-Live, Valère Maxime1, et tous ceux qui ont été les fidèles observateurs de ses triomphes ; mais je m’y suis trouvé obligé, quand j’ai considéré que peut-être tu me pourrais blâmer de m’être éloigné en quelque part des règles nécessaires à la perfection du poème dr[am]atique, comme entre autres sont celles des vingt-quatre heures, et l’unité des lieux. Mais je répondrai contre tout ce que l’on me pourrait objecter, que la vie de Coriolan est telle, qu’à moins que d’en avoir pris les plus beaux incidents, l’on n’en saurait faire un sujet agréable au théâtre2. Si bien que pour les mettre en ce poème, je ne pouvais observer en aucune façon [c]es règles, puisque des principales actions de mon héros, une partie s’emporte3 chez les Volsques, et l’autre chez le peuple romain4. Par là tu peux juger si j’ai tort, et si je pouvais m’attacher à [c]es faibles obstacles, qui font perdre à un auteur sévère les plus beaux endroits d’un sujet. En tout cas, [NP2] je suis assuré que si j’ai péché, j’ai l’honneur de faillir avec quantité d’illustres personnes, qui dans leurs plus beaux ouvrages en5 ont modéré l’austérité par le mépris qu’ils en ont fait. Je ne doute point que tu ne le sache[s] ; ce qui m’obligera à ne m’étendre plus avant là-dessus. Mais seulement je te prierai si l’on te présente quelque tragédie supposée6 sous le nom du même Coriolan, de ne me point blâmer des défauts d’un auteur inconnu7, et de ne la point considérer que comme un enfant illégitime, que la honte a longtemps retenue de paraître en public. Que si Coriolan te peut obliger à lire dans ce coup d’essai8 ses plus tragiques aventures, excuse mes fautes aussi bien que celles de l’imprimeur. Adieu.