IdT – Les idées du théâtre


 

Préface

La Flaminia schiava. Comedia di Piermaria Cecchini, detto Frittellino, comico Acceso.

Cecchini, Piermaria

Éditeur scientifique : D’Antonio, Francesco

Description

Auteur du paratexteCecchini, Piermaria

Auteur de la pièceCecchini, Piermaria

Titre de la pièceLa Flaminia schiava. Comedia di Piermaria Cecchini, detto Frittellino, comico Acceso.

Titre du paratexteAi lettori

Genre du textePréface

Genre de la pièceComédie

Date1610

LangueItalien

ÉditionVenezia, Giacomo Antonio Somasco, 1612

Éditeur scientifiqueD’Antonio, Francesco

Nombre de pages4

Adresse sourcehttp://www.opal.unito.it/psixsite/Teatro%20italiano%20del%20XVI%20e%20XVII%20secolo/Elenco%20opere/image378.pdf

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Cecchini-Flaminia-Preface.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Cecchini-Flaminia-Preface.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Cecchini-Flaminia-Preface.odt

Mise à jour2014-08-04

Mots-clés

Mots-clés français

DramaturgieRespect des règles

RéceptionPublic des spectateurs ; public des lecteurs

FinalitéRespect de la religion et des bonnes mœurs

ExpressionCorrection de la langue ; orthographe

MetadiscoursDes préfaces malhonnêtes

Relations professionnellesRivalité entre Pier Maria Cecchini et Giovan Battista Andreini

AutreComédie et moralité

Mots-clés italiens

DrammaturgiaRispetto delle regole

RicezionePubblico degli spettatori e pubblico dei lettori

FinalitàRispetto della religione e dei buoni costumi

EspressioneCorrezione della lingua ; ortografia

MetadiscorsoDisoneste introduzioni

Rapporti professionaliRivalità tra Pier Maria Cecchini e Giovan Battista Andreini

AltriCommedia e virtù morale

Mots-clés espagnols

DramaturgiaRespeto de las reglas

RecepciónPúblico de los espectadores : público de los lectores

FinalidadRespeto de la religión y de las buenas costumbres

ExpresiónCorrección de la lengua ; ortografía

MetadiscursoPrefacios deshonestos

Relaciones profesionalesRivalidad entre Pier Maria Cecchini y Giovan Battista Andreini

OtrasComedia y moralidad

Présentation

Présentation en français

Dans cette préface, le Ferrarais Pier Maria Cecchini, comédien et chef de troupe controversé de la première moitié du XVIIe siècle1, présente la deuxième édition de La Flaminia schiava, une comédie dont il est l’auteur et qui avait déjà été publiée en 1610 chez l’éditeur milanais Girolamo Bordone2.

Toute l’argumentation de ce texte liminaire est centrée sur la question de la réception de l’œuvre imprimée. À la différence des œuvres publiées par les autres comédiens, le destinataire de l’édition de 1612 de La Flaminia schiava n’est pas un prince, mais l’ensemble des lecteurs. Cependant, ces lecteurs ne constituent pas l’intégralité du public qui a assisté aux spectacles de Pier Maria Cecchini, il s’agit uniquement des spectateurs capables de lire un texte et surtout d’en critiquer la forme. Ce sont des hommes de lettres, qui appartiennent aux nombreuses académies littéraires et théâtrales italiennes. Ce sont les spécialistes de la langue toscane et les commentateurs de la Poétique d’Aristote, dont le chef des comédiens Accesi semble craindre les critiques sur les qualités littéraires, sur la langue et sur la construction logique de la fable de sa comédie.

La réception, largement soulignée dans la préface, pose également la question des objectifs que les comédiens professionnels voulaient atteindre en publiant leurs œuvres en ce début du XVIIe siècle. Comme l’avaient déjà fait à la même époque Francesco Andreini avec Le bravure del Capitano Spavento (1606), Flaminio Scala avec Il teatro delle favole rappresentative (1611) et Giovan Battista Andreini avec La Maddalena (1610) et La Turca (1611), Pier Maria Cecchini publie le texte de La Flaminia schiava afin que les lecteurs académiciens reconnaissent sa valeur d’auteur dramatique. Aussi bien Cecchini que les autres comédiens professionnels entretenaient des relations complexes avec les académiciens, au sein des académies de nombreuses villes italiennes et dans les différentes cours. La publication d’une œuvre dramatique et la reconnaissance du milieu académique représentaient une garantie des qualités professionnelles de l’auteur-acteur et de sa compagnie. Elles constituaient une manifestation durable des qualités de celui qui avait écrit le texte.

Dans l’adresse aux lecteurs de La Flaminia schiava, Cecchini oppose aux critiques redoutées des académiciens le concept de vertu, sur lequel il revient plusieurs fois. Il qualifie de vertueux les comédiens qui représentent la pièce ; vertueuse est aussi la comédie dont la fable n’est pas en opposition avec la morale des lecteurs et des spectateurs.

Cette revendication de la vertu apparaît paradoxale si, tel le lecteur contemporain de Pier Maria Cecchini, nous tenons compte de la vie de celui qui a été surnommé le « comédien pirate et sans terre »3, à cause de ses soucis avec la justice qui l’avait condamné pour meurtre, de son insubordination à l’égard des puissants et notamment du duc de Mantoue, Ferdinand de Gonzague, et des affrontements souvent violents qu’il avait eus avec d’autres comédiens, comme par exemple avec Giovan Battista Andreini, directeur de la compagnie des Fedeli. Une allusion voilée à ce dernier épisode apparaît dans la dernière partie du texte avec la mention des préfaces malhonnêtes de « ceux qui ont la réputation d’être de bons écrivains de comédies imprimées ».

Cependant, toute logique paradoxale entre la vie et l’œuvre disparaît au moment où nous comprenons que la vertu à laquelle se réfère Pier Maria Cecchini est une vertu toute théâtrale. Il s’agit de la vertu des comédiens, c’est-à-dire cette force de volonté, cette rigueur, cette exigence que Cecchini, peut-être davantage que d’autres comédiens professionnels, car privé de la protection des princes, était obligé d’investir dans l’organisation d’une compagnie, dans la direction des comédiens et bien sûr dans la construction d’un spectacle. En somme, si l’auteur dramatique semble encore incertain face à ses lecteurs, le chef de troupe revendique ses compétences dans la mise en scène d’un théâtre moral.

Présentation en italien

In questo avviso ai lettori il ferrarese Pier Maria Cecchini, attore e capocomico controverso della prima metà del XVII° secolo4, presenta la seconda edizione de La Flaminia schiava, commedia da lui scritta e già pubblicata nel 1610 presso l’editore milanese Girolamo Bordone5. ; Tutta l’argomentazione del testo liminare è incentrata sulla ricezione dell’opera a stampa. Diversamente dai testi pubblicati dai comici suoi contemporanei, l’edizione del 1612 de La Flaminia schiava non è rivolta ad un principe, ma all’insieme dei lettori. I lettori a cui si rivolge Pier Maria Cecchini non costituiscono tutto il pubblico dei suoi spettacoli, ma solo quegli spettatori in grado di leggere un testo e soprattutto di criticarne la forma. Sono i letterati che si ritrovano nelle accademie letterarie e teatrali. Sono gli studiosi della lingua toscana e i commentatori della Poetica di Aristotele di cui il capocomico degli Accesi sembra temere le critiche sulle qualità letterarie, sulla lingua e sulla costruzione logica della fabula della sua commedia. ; La ricezione dell’opera, largamente sottolineata nella prefazione, pone anche la questione della finalità della pubblicazione delle opere dei comici professionisti all’inizio del XVII° secolo. Come già Francesco Andreini con Le bravure del Capitano Spavento (1606), Flaminio Scala con Il teatro delle favole rappresentative (1611) e Giovan Battista Andreini con La Maddalena (1610) e La Turca (1611), Pier Maria Cecchini pubblica il testo dialogato della Flaminia schiava per ottenere il riconoscimento dei lettori accademici. A questi ultimi tanto Cecchini quanto gli altri comici erano legati da un rapporto complesso che li vedeva interagire all’interno delle accademie di numerose città italiane e nelle diverse corti. La pubblicazione di un testo a stampa e la sua accettazione nell’ambito accademico costituivano una garanzia delle qualità professionali dell’autore-attore e della compagnia, una garanzia non effimera delle qualità di colui che lo aveva redatto. Paradossalmente, nella prefazione Cecchini oppone alle temute critiche degli accademici il concetto di virtù sul quale insiste a lungo. Virtuosi sono definiti i comici che rappresentano la pièce e virtuosa è anche la commedia la quale contiene una materia non in contrasto con la morale dei lettori e degli spettatori. ; Questa rivendicazione di virtù può sembrare paradossale se, come il lettore coevo di Pier Maria Cecchini, teniamo conto della vita di quello che è stato definito « un comico pirata e senza terra »6 a causa dei suoi problemi con la giustizia che lo condannò per omicidio, della sua insubordinazione nei confronti dei potenti e in particolare nei confronti di Ferdinando Gonzaga, duca di Mantova, degli scontri spesso violenti con gli altri capocomici e in particolare con Giovan Battista Andreini, capocomico dei Fedeli. Questo ultimo aspetto appare ironicamente velato dall’anonimia nell’ultima parte del testo con l’allusione alle disoneste introduzioni di « coloro che hanno il nome di buoni scrittori di commedie stampate ». ; Tuttavia, la logica paradossale tra vita e opera svanisce nel momento in cui capiamo che la virtù a cui fa riferimento Pier Maria Cecchini è una virtù tutta teatrale. La virtù dei comici, cioè quella forza di volontà, quel rigore, quell’esigenza che Cecchini, proprio perché privo della protezione di quei centri di potere teatrale dell’epoca che erano le corti italiane, era costretto ad investire nell’organizzazione di una compagnia, nella direzione degli attori e nella costruzione di uno spettacolo. Insomma, se l’autore drammatico appare incerto sulla solidità della propria lingua letteraria, il capocomico forte della propria esperienza teatrale afferma le proprie competenze nel mettere in scena un teatro virtuoso.

Texte

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Ai lettori7

{2} Quelle vaghezze, delle quali leggiadramente si veste la virtuosa commedia, curiosi lettori, sono tali che ogni nobile spirito desideroso rende di esserne sollecito spettatore. Ma perché in tutti i tempi e in tutti i luoghi non si può così comodamente di essa godere per lo poco numero di quelli che virtuosamente la rappresentano, mi è perciò parso, dopo l’aver composto questa picciola operetta, di farne affettuoso presente a quelli che si compiacciono di legger sceniche favole ; la quale servirà loro per trattenimento di quell’ore che, non potendo vederle rappresentare, non sanno meno ove spendere, e forse dirò meglio, {NP3} consumar il tempo. So bene che molti studiosi della corretta lingua toscana troveranno mille luoghi onde emendarmi ; poscia che sono per leggervi molti vocaboli banditi, non solo da Siena, ma dalla Toscana tutta. Basterà però loro il sapere, ovvero raccordarsi8, che molte voci si comportano in questo modo di scrivere che non si ammettono nelle orazioni o in altri discorsi da questi differenti, ciò che avranno letto ne Il segretario del signor Torquato Tasso e nelle osservazioni di diversi9. Non mancherà chi dando di piglio a precetti d’Aristot[e]le, mi andrà riprendendo nell’ordine che tener si deve per far cosa degna di luce10. Intorno all’ortografia mi par di udire un[o] sconcertato11 numero [di] pareri molto grande. Chi tratterà di barattarmi il C in T e il T in Z è di superfluo. Chi mi leverà di qua una consonante, chi ne aggiungerà di là un’altra e chi ridendosi di un H conchiuderà12, che in molti luoghi è di superfluo. Ma dicano quanto lor pare e siano in quanto numero se {3} vogliono, ch’io son’ sicuro che non saranno mai tanti che gli errori non siano davantaggio. E serva loro per avviso che quando loro medes[i]mi scrivessero e stampassero, pure avrebbero chi riprendendoli si opporrebbe a quante composizioni potessero mai fare. Di una sola cosa mi godo e con questa mi par di poter coprire ogni difetto che per mancamento di sapere o discordia di parere io potessi aver fatto, ed è ch’io so di portar in scena materia che non offende nè Dio, né il prossimo che non contrastano punto ai buoni costumi e che di esse possono essere (senza scrupolo) e spettatori e lettori anche i più osservanti della virtù civile e modesta, né vi è persona che vesta abito che imiti l’ecclesiastico o che di esso ragioni cose che piacesse a Iddio che fossero state osservate da tutti coloro che hanno scritto che non si vedrebbero tante disoneste introduzioni scritte da molti che hanno nome di buoni scrittori13 ; poiché in molte {NP4} commedie stampate, chi concerta in chiesa, chi parla d’andar al giubileo, chi tratta di consigliarsi col confessore e chi dice a rivedersi al vespro ; nè voglio citar gli autori acciò che qualche curioso di veder questo ch’io dico non trovasse di peggio. Riceva adunque questa mia picciola favoluccia chi si diletta di legger tali composizioni e in luogo di bella frase, bei concetti e osservata ortografia accetti una squisitezza di buon volere e gli bacio le mani.