IdT – Les idées du théâtre


 

Dédicace

Le Théâtre Français, contenant plusieurs Tragédies, Tragi-comédies, Pastorales, Intermèdes, Prologues, et Comédies Françaises, de divers auteurs, à savoir, Le Trébuchement de Phaëton. La Mort de Roger. La Mort de Bradamante. La Folie de Silène, et autres semblables œuvres

Anonyme

Éditeur scientifique : Déléris, Alban

Description

Auteur du paratexteAnonyme

Auteur de la pièceAnonymes

Titre de la pièceLe Théâtre Français, contenant plusieurs Tragédies, Tragi-comédies, Pastorales, Intermèdes, Prologues, et Comédies Françaises, de divers auteurs, à savoir, Le Trébuchement de Phaëton. La Mort de Roger. La Mort de Bradamante. La Folie de Silène, et autres semblables œuvres

Titre du paratexteÀ un ami

Genre du texteDédicace

Genre de la pièceRecueil de pièces

Date1624

LangueFrançais

ÉditionParis : Paul Mansan, 1624, in-4°. (Numérisation en cours)

Éditeur scientifiqueDéléris, Alban

Nombre de pages5

Adresse source

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Anon-TheatreFrancais-Dedicace.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Anon-TheatreFrancais-Dedicace.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Anon-TheatreFrancais-Dedicace.odt

Mise à jour2013-10-17

Mots-clés

Mots-clés français

GenreTragédie ; comédie

FinalitéMorale

AutreParallèle théâtre français / théâtre romain ; théâtre français comme théâtre du monde

Mots-clés italiens

GenereTragedia ; commedia

FinalitàMorale

AltriParallelo teatro francese / teatro romano ; teatro francese come teatro del mondo

Mots-clés espagnols

GéneroTragedia ; comedia

FinalidadMoral

OtrasParalelo teatro francés / teatro romano ; Teatro francés como teatro del mundo

Présentation

Présentation en français

Le Théâtre Français est une compilation de pièces anonymes imprimée en 1623 par Paul Mansan ; il s’inscrit dans une certaine mode, puisque nous retrouvons à la même époque plusieurs recueils de ce type, par exemple le Théâtre des tragédies françaises. Nouvellement mis en lumière, publié à Rouen en 1620 et qui rassemble des tragédies ainsi que des pièces relevant d’autres genres (comme Les Amantes ou la Grande Pastourelle de Nicolas Chrétien des Croix). Sa dédicace constitue, elle, un texte étrange du fait que ne sont connus ni son auteur ni son dédicataire. Elle entend rendre compte du projet de ce recueil de pièces diverses, où sont soumis aux lecteurs français des exemples de ce genre, hérité de l’Antiquité et remis au goût du jour depuis la seconde moitié du XVIe siècle, qu’est la tragédie, dont la caractéristique première est sa fonction didactique et morale. Les tragédies romaines et grecques constituent en effet les témoins les plus fameux de la culture hellénistique et latine, et autorisent en retour une même entreprise d’édification morale et nationale. La transmission et la perpétuation de cet héritage antique semblent justifier le projet d’édition de ces pièces, comme le signalaient d’ailleurs les frères Parfaict, pour qui il s’agissait de « rassembler tous les Ouvrages Dramatiques, dont les Auteurs ne voulaient pas se faire connoître, et qui n’avoient point encore été imprimés. »1. Cependant, il semble que ce projet, s’il fut tel, n’ait pas été achevé puisqu’il ne présente ni tragi-comédie, ni prologue, ni comédie, contrairement à ce qu’annonce son titre.

Texte

Afficher les occurrences dans les notes

À un ami2.

Monsieur,

{NP1} Mon inclination, qui me porte à m’acquitter de ce que je dois à vos mérites, et à vos vertus, ne me permet pas d’attendre une occasion plus favorable, que celle qui se présente, de vous offrir ce Théâtre français, qui se {NP2} peut dire le Théâtre du monde, duquel cette vie représente un abrégé3 : il contient quelques tragiques sujets4, où la vertu ayant le vice pour concurrent, triomphe de cet adversaire, qui accroît tous les jours ses palmes à sa honte, et à sa confusion5. Je ne vous parlerai point ici de l’origine de la Tragédie, non plus que de sa dignité6, puisque l’antiquité l’autorise de temps immémorial, et que jointe à la Comédie, elle s’y obtint le {NP3} premier lieu des plus vertueux passe-temps. Les histoires ne sont remplies d’autres exemples : ces vénérables vestiges des théâtres, et amphithéâtres, où la grandeur Romaine a plus survécu qu’en ses armes, s’admirent encore en beaucoup de lieux, tant de l’Italie, que de notre France, témoins de sa magnificence, et pompeuse majesté7. Puis donc que des Grecs aux Latins, elle est parvenue jusques à nous, et a été {NP4} autorisée des plus doctes, et solides esprits de ce siècle qui y ont exercé leurs génies8, permettez, Monsieur, qu’elle voie le jour dessous votre autorité9, et que ce Théâtre s’ouvre aux Français, sous vos favorables auspices. Si je puis obtenir cela de vous, et que la preuve de ma bonne volonté, bien que faible, vous soit agréable, mes contentements seront arrivés à leur période10, et me donnerai11 la vanité de croi{NP5}re, que vous me permettrez de m’honorer du titre,

Monsieur,

de

Votre très humble et très obéissant serviteur.